Agri-Culture Raisonnée Innovante

C’est par un sentier caillouteux et suite à un petit coup de fil que la rencontre avec Joël a pu se faire, en plein champs moissonné doré par le soleil. Perché là-haut, dans la cabine de son tracteur, il nous attend tout sourire. Descendu de cet engin conçu aux temps des années 1950 en pleine période de mécanisation des campagnes, l’interview peut enfin commencer et le moins que l’on puisse dire, c’est que le bonhomme est bien bavard et fort intéressant.

Machines raisonnables en action

Machines raisonnables en action

Notre première démarche a été de comprendre pourquoi on pouvait, comme le faisait nos ancêtres, semer sans labourer. Pour les gens de notre époque, complètement habitué au labour des terres, cela peut paraître osé comme pari ! En effet, il faut rappeler que depuis les années 1960, sous les recommandations des coopératives, le labourage  à 15, 20 voire 25 cm dans le sol a été encouragé. Mais est-ce nécessaire de retourner ainsi la terre et de détruire tout un éco-système souterrain qui avait fait ses preuves depuis des siècles en agriculture ? Sur ce point-ci, notre agriculteur, dont son père a exercé et dont son fils exerce aujourd’hui le métier, l’explique très bien dans la vidéo que nous vous proposons. Mais au fil des minutes, les sujets se sont diversifiés et avec la verve qui le caractérise, Joël nous a donné son sentiment à propos de l’agriculture en France, des problèmes agricoles dans le monde et n’a pas manqué de rappeler tous les petits savoir-faire agricoles à l’époque de nos illustres ancêtres : tout un programme !

l'agriculteur raisonné intarissable

l'agriculteur raisonné intarissable

Peut-être, et c’est en tout cas ce qu’il a essayé de clairement nous faire comprendre, est-ce bon de rappeler qu’actuellement trois types d’agriculture co-existe en France. On connaît bien sûr la fameuse agriculture bio qui a le vent en poupe, on parle souvent de l’agriculture productiviste mais moins malheureusement de l’agriculture dite raisonnée. Ce type d’agriculture est la voie dans laquelle s’est engagé depuis maintenant 5 ans l’agriculteur. C’est une sorte d’habile compromis entre les deux autres façons de cultiver évoquées précédemment. Disons, pour faire simple, qu’être un agriculteur raisonné, c’est vouloir prendre soin de sa terre tout en acceptant l’utilisation de certains produits phyto-sanitaires, une sorte de respect de la terre où les fruits du progrès et les bénéfices de la technologie ne sont utilisés qu’à bon escient. Concrètement, notre agriculteur ne laboure plus et ses rendements s’améliorent, il laisse reposer les terres plus longtemps et pratique une alternance culturale plus longue que celle prônée par les partisans de l’agriculture productiviste. Néanmoins, il lui arrive d’utiliser des engrais ou des désherbants afin que les rendements ne chutent pas trop fortement mais c’est toujours dans un souci d’optimisation des doses qu’il a recourt à de tels produits. Des calculs sont faits afin de savoir quelle est la dose exacte et suffisante d’engrais qu’il faut pour telle ou telle parcelle. Calculer au plus juste pour le bien-être du porte-monnaie et la santé de la nature ! Voilà l’exemple même des principes de l’agriculture dite raisonnée.

Choix d’autant plus salutaire que, formé au milieu des années 1960, Joël a suivi pendant 40 ans les préceptes et les méthodes de l’agriculture productiviste avant de « prendre un autre sillon » et de passer à cette forme d’agriculture qui demande des compétences manuelles et intellectuelles. Car il faudrait presque être agronome afin de pouvoir faire tous les calculs nécessaires à l’utilisation raisonnée des produits phyto-sanitaires. Il regrette cette période où les formations n’offraient pas une vue d’ensemble du métier mais c’est un homme heureux de ses nouvelles orientations que nous avons pu rencontrer. D’autant que le fils est bien décidé à s’engouffrer dans la voie du raisonné et on lui souhaite vivement de réussir.

Pour conclure, après cette vidéo, nous vous proposons une réflexion qui est une belle trouvaille d’un des postals-performers. Elle aborde certes, de façon un peu éloignée, l’agriculture et les paroles de Joël mais elle permet de réfléchir sur l’idée du progrès.

Identité nationale

Notre correspondant à Toulouse, FXD, essaie d’assister à un de ces fameux débats dont on parle tant en France profonde et superficielle…

A l’heure où on se lamente ici, on se félicite par là de l’échec retentissant du sommet de Copenhague, le débat sur l’identité nationale continue son pèlerinage; cette fois-ci les valises se posent à Toulouse, dans le grand amphi de la faculté de droit, plein centre ville.

Avertis, les crieurs délocalisés ont sauté sur l’occasion. Ils ont bouquiné leur classiques sur les questions d’identité, d’intégration et d’immigration : Noiriel, Simmel,… On peut dire que le débat était très attendu, les armes intellectuelles prêtes.

Lundi 14, 18h : nous sommes venus grossir la file d’attente, pour pénétrer dans l’antre, le grand amphi où chacun allait pouvoir s’exprimer librement.

Lancés à initiative de la majorité présidentielle, ces débats ont et ont eu lieu dans toutes les grandes agglomérations françaises. Sur le site officiel de « l’identité nationale », on a pu lire que l’entrée était libre, dans la presse, on a vu que des invitations avaient été envoyé par la municipalité socialiste.

C’est donc par la poste, que la consultation nationale de cette fin d’année n’a visiblement pas sauvée, que s’achemine ces bulletins d’entrée. Pour qui ? Des professeurs, des politiques, des associations, des sportifs,…

On fait toujours la queue. La consigne c’est: laisser rentrer tous les invités d’abord. Par une porte mal gardée, on s’engouffre dans l’amphi, presque complètement vide. Rapidement des RG nous questionnent sur notre présence, nous demandent nos invitations avant de nous faire sortir de la salle sous les huées de certains invités s’étripant aux cris de «délit de faciès, une honte pour notre république».

On revient dehors, on est applaudi par les autres personnes qui attendent elles aussi de pouvoir rentrer et participer.

Le débat commence, on nous dit que la salle est pleine et qu’on ne pourra pas participer. On tente de négocier puis ce sont les C.R.S. qui encerclent progressivement la fac. On se dépêche de filer car après nous avoir enlever notre parole, on pourrait bien nous priver temporairement de notre liberté.

Manque de chance la majorité en place, et heureusement pour l’information, d’autres étudiants ont pu assister à la totalité du «débat » où on se réjouissait aux sons des violons de la chance d’être français, où on ne laissait la parole aux gens de couleur noire qu’après 30 minutes d’attente.

Dans la presse, nous avons été accusé d’avoir voulu forcé l’entrée. Même France Info a participé à l’infâme bouillie médiatique, relayant l’événement comme étant le fait de quelques jeunes gauchistes venant de l’université du Mirail (sciences sociales).

On est franchement reparti consterné. Et on a préféré prendre du recul, en parler avec nos professeurs. Il est clair que pour une majorité d’entre-nous, c’est un débat en trompe l’oeil qui permet au gouvernement d’avoir de la liberté dans ses manoeuvres politiques et qui permet d’occuper l’espace médiatique, le temps de trouver la suite au carnaval commencé il y a quelques années.

Prime à l’école, perplexité d’un étudiant

Je me lève, j’allume la radio, on me parle de cette nouvelle initiative scolaire: payer les enfants en échange de leur assiduité en cours. On nous parle de quartiers difficiles, de responsabilisation des élèves… Je pars.

Un paquet de temps que je n’y avait pas mis les pieds à l’Université. J’y retourne pour demander des renseignements à propos de la licence de géographie. On m’avait vaguement parlé, il y a quelques jours, de tenter d’obtenir des bourses. (suite…)

Projet de loi Fout-le-feux

Il y a pas que le Pôle Emploi qui est devenu une entreprise privée tenue par des fonctionnaires, ou la Poste, en passe de le devenir. Il y aurait un préfet encore plus fort à la botte de devinez qui?

Aujourd’hui, un projet de loi prévoirait d’enlever le pouvoir aux départements et aux régions pour le donner au préfet. C’est un blog local très actif d’Anduze (Cévennes), le Reboussier, qui interroge un élu socialiste.

Mais que dit le monsieur, on travaille pour des structures de plus en plus fortes. Grosses. C’est une fatalité, on pourra plus se passer de tout rassembler, (suite…)

Sombres vêtements

Serions-nous des faux, des diables, des doubles, de grands imitateurs. fxd va publier une série d’articles. Il nous propose aujourd’hui le gris qui s’empare du monde à force de s’imiter lui-même et la solution contre le gris, les couleurs!

Au lieu de jeter les yeux sur les pavés usés, il observait l’apparat des gens. Des vêtements aux formes qui se ressemblent mais surtout aux couleurs qui s’imitent. Du blanc, du gris, du noir voire du marron. Et même en période estivale, il était frappé par cette uniformisation de la couleur. Lui qui rêvait d’un monde diapré, voire bariolé. C’était juste un rêve. Du bleu, du vert, du rouge, du orange, du violet et pourquoi pas du jaune! Il faut oser! Oser la différence qui nourrit les yeux, qui attire le regard et offre un peu d’originalité.

Maillot du Cri

Maillot du Cri

Osez ! Osons !

D’ailleurs, voici le tout nouveau produit de la gamme  » cri-à-porter « . Fruit d’un recyclage et oeuvre d’art en mouvement, ce tee-shirt aux célèbres couleurs du poste amorce la création d’une gamme de cri vestimentaire. Ou comment faire crier des vêtements !

Les manouches envahissent Lésigny

Si le stade du Grand Pressigny sera envahi par la caravane de Côté Jardin, avec les Paysages nocturnes à partir du moi de juillet, à Lésigny sur Creuse il est déjà envahi par les manouches.

Ah, tu sais pas quoi? L’hystérie au village, quand je rentre de Montpellier dans le fin fond de la Touraine du Sud. A Montpellier, mon gars, on a l’habitude comme toutes les grandes villes, c’est pleins de campements poussés peu à peu vers là mer et de là, Dieu seul sait. Comme ces roumains. Ces envahisseurs qui font regretter l’Europe. Alors on va voir, ils sont sur le terrains de foot, de facto, ils ont pris position les gens du voyages, les nomades, les manouches, les gitans, les missionnaires évangéliques c’est pareils, c’est la panique, en plus on a le tournoi la semaine prochaine, mais eh! Qu’est-ce que vous faites là, sur mon terrain de foot?

Eh! Tu piques mon électricité?

Eh! Tu piques mon électricité?

(suite…)

Dérives hygiénistes

Eau propre et Eau figurée

Eau propre et Eau figurée

C’est un ami à moi. Il n’aime pas que l’on boive dans sa bouteille. Une bouteille d’eau, une eau minérale, presque médicale. J’ai souvent peur de ce genre d’attitudes car elles me poussent à m’interroger sur les raisons de ce refus. Individualisme primitif ou sur-développé? Peur de la maladie venant de l’autre? Egoïsme européen? Mince ! Je ne suis pas encore allé en Afrique mais là-bas si je leur racontai cette anecdote, ils ne rigoleraient pas, les africains. Non, ou alors ils riraient pour ne pas devoir sombrer dans l’incompréhension. Et ils se diraient, quelle confiance règne entre les européens? Et après, ils me diraient que si nous ne nous voulons pas partager entre nous les ressources que l’on monopolise, eux ils sont prêts au partage, ils attendent…

La labelisation de l’individu

Premier à répondre, François-Xavier de Toulouse nous adresse un premier texte et cette photo, nous livre au passage une petite réflexion sur la vie cosmétique. Pour vivre heureux vivons labellisés?

Oh label humain!

Oh label humain!

Je crois que c’est la même scène qui se joue dans le même lieu. Supermarché. Choix des produits. Grand désarroi pour le consommateur entre les couleurs des emballages, les prix qui vous appellent et enfin les labels qui informent d’une qualité supplémentaire dudit produit. La folie du label, la folie mercantile. Tellement nous nous sommes éloignés des produits à l’état naturel que nous sommes aujourd’hui obligés d’arborer des labels qui certifient en quelque sorte du niveau de pollution du produit. Plus il y a de labels, moins le produit est pollué et a pollué. Et moi, consommateur, dans tout ça ? Quel est mon niveau de pollution ? En d’autres termes, mon corps est-il sain, suis-je respectueux de l’environnement, ai-je une démarche responsable ? Un individu labellisé, pourquoi pas !

Peut-être qu’un jour nous nous baladerons dans la rue avec des labels sur le front, des habits spécifiques et dans une démarche différenciée; ce sera alors non plus un moyen de distinction sociale comme peut l’être le bon gros 4×4 polluant mais une façon de se démarquer écologiquement… et intelligemment.

Emmaüs fait sa brocante et son Ramdam

La communauté d’Emmaüs nous informe de sa braderie exceptionnelle du 12/06/2009 au 14/06/2009 au Parc des Expos de Châtellerault de 10h a 19h

Un jour les télés ne nous regarderont plus

Un jour les télés ne nous regarderont plus

Très impliqué dans la lutte contre l’expulsion des sans-papiers, les communautés Emmaüs protestent contre les objectifs chiffrés de reconduite à la frontière des sans papiers. Notamment contre l’objectif lancé par le gouvernement d’arrêter 5500 personnes aidant ou accueillant des étrangers irréguliers. Nicolas Sarkosy lui-même évoquait pendant sa campagne le long manteau d’église dont la France est couverte et rappelait en 2008, au grand désespoir des communistes, les racines chrétiennes de l’Europe. (suite…)

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