La croisière des Restos

Notre pote

Notre pote

Les Restos du coeur, toujours là, encore d’actualité, et depuis tout ce temps, ils ont atteint désormais une vitesse de croisière. Le titre du nouveau spectacle de l’école buissonnière « en croisière » résonne ainsi de multiples sens. Ca continue. Les actions citoyennes pour le compte de cette association se maintiennent sur ce territoire du Sud Touraine malgré un peu de lassitude ici ou là.  Une équipe de généreux citoyens s’était formée du coté de Ligueil, il y a une douzaine d’années,  rassemblant des théâtreux, musiciens et surtout des joyeux! pour monter un spectacle au profit de l’assoc de Coluche. Toute de suite la mayonnaise a monté pour donner chaque année au public un grand moment de bonheur à partager en toute simplicité et comme ils disent « sans se prendre la tête » mais élaboré sérieusement avec un certain nombre de répétitions. Que des amateurs en théâtre et en chant mais accompagnés d’un bon son pris en charge par « PhiPhi », le sonorisateur de secteur. Alors que, en ce moment, les héritiers de notre pote Coluche et des hommes d’affaires se disputent le magot, « l’horreur est humaine », les bénévoles continuent à croire qu’il faut donner d’un peu de son temps.

Chapeau l'artiste

Chapeau les artistes

Cette année encore un gros succès pour ce nouveau spectacle qui se joue a guichets fermés. 4 séances à Ligueil, 2 à Sainte Maure de Touraine, 2 à Loches et une séance supplémentaire le dimanche 28 février à 14h30 à l’espace Agnès Sorel. Ce spectacle va donc rencontrer 4000 spectateurs dont les places auront été vendues en moins de 4 semaines. C’est pas mal pour du spectacle amateur. Les actions solidaires marchent toujours et touchent un large public qui en redemande.Les bénéfices seront reversés au Restos du cœur.

Les images proviennent d’une répétition générale qui s’est déroulée à Sainte Maure de Touraine. Christian nous présente l’action vue des coulisses avant les trois coups.

Il y a trois semaines mon petit boulot de reporteur de CRI me mena devant les portes de la salle des fêtes de Ligueil et le demain j’écrivais ceci dans un long article qui portait sur les festivités qui rassemblaient un max de monde ce jour là : « … je pousse jusqu’à Ligueil pour constater de mes yeux un phénomène qui a lieu tous les ans, à la même époque: le spectacle de l’association l’école buissonnière au profit de l’association des Restos du Cœur. J’arrive sur une concentration humaine qui est bien décidée à se faire plaisir. C’est acquis depuis longtemps, l’équipe de mon copain Christian a encore concocté un spectacle mêlant théâtre et chansons. Christian a donné l’habitude d’offrir au public des créations qui sont de véritables shows et chaque année toujours mieux. Cette fois ci, Ginette part en croisière, tout un programme. Si c’est la cousine de la Maria, je t’explique pas le délire. Ce n’est pas la peine que je demande une place. Je suis invité à une prochaine représentation qui aura lieu à Sainte-Maure.  Et  je paierai ma place! »

Voici un enchaînement en images de quelques tableaux qui se succèdent pendant 2h30 de spectacles soutenus par une technique son et lumière très pro.

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Et la chanson des Restos en final, bien sûr!

La croisière des Restos en Chansons

Depuis 12 ans l’association l’école buissonnière de Ligueil (37) organise un spectacle mêlant théâtre et chansons au profit des Restos du Cœur. Des chanteurs super-motivés, accompagnés d’un gros et bon son, enchaînent comme des pros les tubes qu’on adore!  Envoyer la musique! Envoyer la musique! Envoyer la musique! Envoyer la musique!

Le retour des blousons noirs

Eddy, Elvis, Jony et Suzy font un come back, c’est le grand show de l’été de la Cie Globtrott. Attention, les mobylettes vont pétarader à nouveau dans les villages de la contrée. Un gourou noir les a envoûté, attention les mémés. Fermer les portes à clef.

Le retour de jony et suzy

Le retour de jony et suzy

Ils n’ont pas de respect pour les lieux sacrés et toujours les derniers à s’arrêter.

La bande des quatre, Eddy, Jony, Suzy, Elvis, pour animer vos fêtes de plein air, pensez y!

Eddy

Eddy

Jony

Jony

Suzy

Suzy

Elvis

Elvis

Animation haute en couleur et en bonne humeur évolutive parmi le public.

animation de rue

animation de rue

Christian Banana, notre ami

Ce gars, c’est mon ami, notre ami ! C’est la générosité incarnée. Ce n’est même pas la peine d’en dire plus, il suffit de le côtoyer, de le regarder et tu prends une leçon. Nous avons, nous aussi, le désir de faire partie de cette grande famille des humanistes. Comme aurait dit mon ami Alfred Tomatis, «nous sommes modelés par notre environnement». Alors, je vous invite à rencontrer ce grand gamin qui ne se prend pas au sérieux mais qui fait les choses sérieusement. Ne ratez pas, en septembre, le prochain festival qu’il vient de créer dans le petit village où il habite à Betz le château en Touraine du Sud.

Christian, la banana dans la peau.

Christian, la banana dans la peau !

C’est la Banana Partie, un festival bon enfant autour du théâtre populaire et du spectacle vivant placé sous le signe de l’inter-génération véritable et sincère. La deuxième édition 2009 fut vraiment une réussite. Voici un petit aperçu de cet événement. Y’ a du monde partout dit le caméraman commentateur de CRI. Dans les coulisses, dans la loge, sur la scène, dans la salle, dans les cuisines, dans les allées, dehors, dedans, des jeunes, des vieux, des enfants des ados, … y’a du monde partout ! Christian ne sait plus où donner de la tête. C’est normal! Il sait monter des événements comme pas un car ce gamin a déjà toute une expérience. Je suis content de co-organiser ce festival généreux en tant que responsable de la Cie Globtrott qui habite de l’autre côté de la rivière Creuse. Bientôt une rétrospective du festival avec un train d’une douzaine de vidéos… comme une piqure de rappel de nostalgie, six mois après, pour relancer les troupes.

Le boucher est en tournée!

Le bonheur est dans le pré!  Belle idée. Belle image au printemps quand les prairies vertes et parfois naturelles s’illuminent des éclats jaunes des boutons d’or et que les chevaux gambadent dedans.  Le quotidien des ruraux, même si le cadre est favorable, ne peux pas se résumer à une image d’Épinal car ce n’est pas facile de vivre à la campagne lorsque la plupart des énergies se sont concentrées dans les villes. Les commerces disparaissent, se maintiennent difficilement ou ont du mal à s’installer et à décoller. Certains petits entrepreneurs, plutôt courageux et ne comptant  pas leurs heures persistent en trouvant des solutions pour maintenir  leurs activités commerciales  sans y laisser leur peau.

Colporteur

Colporteur

Les bouchers charcutiers s’organisent en prenant les décisions qui s’imposent. Ils sont nombreux à laisser le magasin pour ne conserver que le laboratoire, le lieu où ils fabriquent les produits. Le reste du temps, ils le passent sur les routes en tournée. Ils viennent jusqu’à la porte du consommateur. Ce sont les colporteurs des temps modernes. Ils apportent plus que les étales sous le nez des habitants des hameaux les plus reculés, ils rendent aussi quelques services, surtout aux anciens et, tout comme le facteur, ils amènent un peu de vie et de bon humeur à cette population isolée. A quand le remboursement par la Sécu de toutes ces prestations! Alors que celle-ci maintient en ville des médecins qui sont devenus de véritables épiciers!  C’est bizarre se  retournement de situation. Ces marchands ambulants sont devenus des liens de relations humaines entre les vivants de ses territoires isolés.

Yannick Lefort est devenu, lui aussi, saltimbanque des routes de sa commune et de ses environs.  Il est boucher charcutier à Leigné les bois et pour le trouver, il faut repérer son fourgon qui transporte son magasin. Il est attendu de pied ferme par ses clients qui le considèrent un peu comme un membre de la famille, de cette tribu qui a refusé de succomber aux mirages de la ville. Pour un boucher charcutier, il est plutôt frêle et ne pourrait pas porter à lui tout seul un cochon entier pour le transporter. Mais le  principal, c’est qu’il est sympa, disponible et que sa viande et ses produits sont plutôt très bons… pour ceux qui ne sont pas végétariens comme dirait la petite dame de la rue de la Chauffetière. Il n’aime pas trop l’hiver et nous reviendrons le surprendre sur sa tournée au printemps quand il arrivera chez Liliane, une retraité qui vaut son pesant d’or. Cette dame fabrique encore son petit fromage de chèvre avec ses deux biquettes, aidé par son mari Michel, ancien des ponts et chaussées, qui fait le foin pour l’hiver. Elle a un regard incomparable sur le monde avec pour seul fenêtre la télé qu’elle regarde avec un œil des plus critiques. Extraordinaire! Je crois que je vais aller regarder les J.O d’hiver de Vancouver chez elle.  Contact boucherie : 0549866392

Olivier LAURANS, le Caruso des banquets

350 convives autour des tables, ce n’est pas rien! Nous sommes au banquet d’une Saint Blaise (autrefois la fête des laboureurs) du Val de Gartempe à Coussay les bois. C’est une fête dont l’origine remonte à la Révolution Française. C’est un gros programme, tout un rituel. Le président de cette journée devient le personnage le plus important du village. Il préside les festivités et gère au mieux ce rassemblement d’êtres humains qui va honorer la nature, notre mère nourricière. Gros banquet.  On parle, on fait des discours, une dame chante, puis une autre et encore une autre, un monsieur raconte une histoire. Cette année Camille Robin de Pleumartin n’était pas là. C’est une sorte de Coluche local. Je prends à chaque fois un cours de comédie.  Je suis un  peu déçu, car je voulais, cette fois ci, le mettre en boîte. Quand soudain semblant crever le ciel et venant de nulle part (Barbara!), un garçon s’est levé, a pris le micro et nous a chanté une Chanson de Charles Aznavour, emmenez-moi,… sans la massacrer. Une véritable belle voix. Applaudissement. La révélation de la journée. Il chantera plusieurs fois et sera écouté à chaque fois avec admiration. Ce n’est pas son métier mais on imagine secrètement pour lui une carrière dans cet art. Il nous a  tout simplement fait partager et avec beaucoup d’humilité un peu de bonheur. Il a vraiment la générosité des élus! Émergence d’une belle voix parmi des gens simples… Ecoutez le, d’Aznavour à Fréhel ! Emmenez-moi, la Mamma, la Java Bleue.

Jean-Mi du CRI

Après une résidence artistique avec les élèves du lycée Branly à Châtellerault, l’artiste Miki Nitadori raconte en anglais sur son blog. Comme ça parle d’un gars que j’aime beaucoup et à qui je dois d’avoir pu vivre la belle aventure de ce blog, je traduis l’hommage de Miki pour les lecteurs du Cri et c’est ma manière de le partager.

La première fois que j’ai vu Jean-mi, j’ai remarqué sa façon de marcher, sa posture était très droite comme celle d’un acteur, faisant de grands pas, mais légers.

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Il vint à ma rencontre avec un large sourire. Je l’ai regardé et j’ai pensé à Bruno Hadjih, un photographe aux histoires sans fin sur la vie. J’étais malade, alors j’ai dit bonjour timidement. Puis on a commencé à parler de choses et d’autres. Jean-Mi avait une personnalité inattendue. C’est un artiste et un activiste. Son travail d’artiste est un hommage à son Grand-Père qui s’occupait de la Poste dans le village où il a grandi et il est entré en contact avec le monde du théâtre. Son activité peut être vue sur le site du Centre de Cri. On a une conversation animée sur le monde, il m’interpelle souvent et j’aime l’entendre parler de ses combats et ses idées. Il est disponible et se démène pour le succès de ma résidence au Lycée Branly. Pour vous donner une idée, il a créé un blog spécialement pour cette expérience. Il l’appelle Miki Nitadori experience et je l’aime beaucoup:

Miki Nitadori Experience

Avant mon départ il m’a dit qu’il allait faire son possible pour défendre les jeunes dans tous les domaines pour qu’ils soient respectés comme tels. Il se soucie de nous, les humains, notre communauté, notre monde et c’est plus que tout. Je lui ai dit qu’il n’avait rien à craindre avec moi, je ne transformerais pas mes ados en idoles adorés. Quand je parle de cette part très dynamique de sa personne, ça donne un côté très punk mais en fait il est très souple, généreux et courtois. La confrontation avec un autre artiste me fait avancer professionnellement, à travers le questionnement et la réflexion. Comme il comprend très bien mon travail, il compense mes erreurs et mes lacunes. Son expérience d’artiste et d’enseignant rend tout ça possible. Ce travail a des objectifs ambitieux et sans sa collaboration j’aurais fait la moitié de ce dont je suis capable de faire pour continuer de travailler pour atteindre l’objectif. Mon expérience n’aurais pas eu lieu sans  Jean Mi et il m’a donné la volonté d’aller chaque semaine à  Châtellerault… Autrement, je n’aurais pas été capable de sourire chaque semaine.  Merci Jean Mi pour ton action, ta présence et ton travail.

Amicalement, Miki

Le blog de Miki Nitadori

La culture populaire rurale

Samedi 6 février, le CRI est sorti! Suite à une réunion du conseil de développement de son secteur (Communauté de  commune Vals de Gartempe et Creuse) fort intéressante, le directeur du journal électronique a quitté son écran informatique, s’est déplacé sur notre terrain favori et a mené l’enquête dans le cadre réel.

Faire un sondage grandeur nature et une investigation sur toute la journée. Question: il y a t-il du vivre ensemble festif l’hiver en milieu rural? Conclusion rapide et évidente: Les ruraux ne sont pas des morts vivants avachis sur leur canapé à regarder bêtement les grandes messes télévisuelles. Désolé de contredire la bienpensante Boboïste! Pour cette seule journée sur un périmètre restreint de notre territoire, de nombreuses possibilités de passer un moment avec d’autres congénères. Il y en avait pour tous les goûts. Du banquet, du jeu, du spectacle et du théâtre. Les associations, loi 1901, à but non lucratif était, ce jour, vraiment sur le pont. Allais-je pouvoir boucler la tournée des lieux festifs en moins de 8 heures et en pas plus de 28 kilomètres comme le faisait mon grand-père pour sa tournée de facteur? Je suis monté dans l’auto  2CV postale du cri aux couleurs jaune et bleu du mouvement postal, le bob du Posteur visé sur la tête, direction toute, à l’ouest.

Le président Daniel Danaud et les prochains
Le président Daniel Daniault et les prochains

A Coussay les bois, 12h30, j’arrive sur du lourd, c’est la plus grosse Saint Blaise du coin, la fête des laboureurs et des travailleurs réunis, une fête dont l’origine remonte à la Révolution Française. J’arrive à l’apéro car je me suis dispensé des réjouissances du matin. Je les connais parfaitement car je fus l’année dernière président de celle de Lésigny. C’est un gros programme, tout un rituel, le président pendant cette journée devient le personnage le plus important du village. Il préside les festivités, ce rassemblement d’êtres humains qui vont honorer, certainement pour la plupart sans le savoir, la nature notre mère nourricière qui pendant l’hiver se repose pour se remettre à vivre au printemps et nous donner ses fruits à l’été. On n’a certainement perdu le sens de cette fête mais mon impression est que, pendant ce moment, il règne un sentiment de paix entre ces gens venus partager ce repas. Le banquet. Tiens, cela me fait penser à la Cène de Léonard de Vinci. Merde! Je parle de culture. Non, je parle de Fraternité, de ce mot que les révolutionnaires voulaient installer dans cette société qu’ils rêvaient idéale.

Pierre, Dany, Jacqueline et les autres. Les convives du Banquet.
Pierre, Dany, Jacqueline et les autres. Les convives du Banquet.

350 convives autour des tables, ce n’est pas rien ! On parle, on fait des discours, une dame chante, puis une autre et encore une autre, un monsieur raconte une histoire. Cette année Camille Robin de Pleumartin n’était pas là. Alors lui, il vaut le détour, c’est une sorte de Coluche local qui peut vous enchaîner une multitude d’histoires qu’il a soi-disant vécues et faire en même tant une revue de presse à sa façon des actualités. Je prends à chaque fois un cours de comédie. Le reporter, que je suis, fut un peu déçu, car je voulais, cette fois ci, le mettre en boîte. Quand soudain semblant crever le ciel et venant de nulle part (Barbara!), un garçon s’est levé, a pris le micro et nous a chanté une Chanson de Charles Aznavour sans la massacrer. Une véritable belle voix. Applaudissement. La révélation de la journée. Il chantera plusieurs fois et sera écouté à chaque fois avec admiration. Ce n’est pas son métier mais on imagine secrètement pour lui une carrière dans cet art. Il nous à fait tout simplement partager et avec beaucoup d’humilité un peu de bonheur. Émergence d’une belle voix parmi des gens simples… Sommes-nous en situation de culture ?

18h30, je sors enfin, j’ai bien mangé, trop, même beaucoup trop ! Ce repas préparé par un traiteur était digne d’un bon resto. Tout ce travail dans l’arrière cuisine installée dans un petit semi remorque, ce n’est pas rien aussi: le restaurant qui se déplace à domicile. Je rejoins l’auto 2CV postale en me disant que tout n’était pas extraordinaire mais que finalement j’ai passé un bon moment, j’ai discuté avec l’un et l’autre, rigolé et j’ai même retrouvé une copine d’école de CP !

Direction Leigné les bois, un patelin à 7 bornes d’ici, j’ai un tuyau, il parait que là bas, il y a une petite fête à la mesure du village qui n’est pas énorme. Encore une fois, j’arrive là à l’apéro. Ici, la soirée va se dérouler aussi autour du partage d’un repas. Un petit repas préparé par les bénévoles ou dans une ambiance plus feutrée les gens vont discuter tranquillement sans être obligé de pousser sur la voix. Ici, la soirée est placée sous le signe de l’histoire, du patrimoine vivant. Déjà, à l’apéro, un diaporama défile sur un écran géant montrant des paysages, des endroits du village mais surtout des scènes de la vie, d’aujourd’hui et surtout hier.

Le repas diaporama convivial de Leigné les bois
Le repas diaporama convivial de Leigné les bois

On me présente madame Pinson, une charmante dame dynamique, d’un âge certain, la mémoire vivante du village et une ancienne de la troupe de théâtre. Elle commentera à la fin de la soirée toutes ces photos et parlera de tous ces gens qui y figurent, des humbles et de ceux qui ont marqué les esprits par certains traits de caractères. Cette dame avec son nom d’oiseau gaie m’intéresse par son côté mémoire locale et ses photos, elle les a sur sa clef USB. Diantre! Je prends date pour un autre passage car je ne resterai pas ce soir pour manger, il faut que je continue ma tournée. Je  me rends compte ici que ce village n’est pas un trou perdu, que les gens sont organisés autour du GAV, le Groupe d’Animation Villageoise. Un ensemble d’animations sur l’année sont proposées à la population et que… pour communiquer, ils ont un blog, et ben là, je tombe sur le cul ! Le président de l’association me donne sans aucune fierté et humblement l’adresse électronique : gav-leigne-les-bois.over-blog.com Encore ici, des biens vivants. Et le spectacle vivant, ils connaissent, ils font venir au printemps une troupe de Tours. Ah bon ! Feraient-ils de la diffusion culturelle sans le ,savoir ?

Madame Pinson, la mémoire dynamique de Leigné les bois
Madame Pinson, la mémoire dynamique de Leigné les bois

Je quitte cette centaine de personnes pour revenir sur mes pas et poursuivre ma tournée de Posteur. J’aurais pu remonter au Nord et aller à Mairé. Mais me faire une autre Saint Blaise dans la même journée, c’est beaucoup trop, je ne suis pas conseiller général ni président de com.com. Certes, je suis un rural,  mais pas un laboureur de banquet, et je tiens à ma ligne.

Arrivé à Lésigny, je m’aperçois en passant devant la salle des fêtes qu’elle est pleine à craquer. 300 personnes certainement en train de jouer au Loto, je ne m’arrête pas, je suis dans mon village, je connais l’ambiance, c’est la capitale cantonale du Loto. C’est comme ça tout les Week-ends . Tout le monde serre les fesses pour gagner gros et petits lots dans un lourd silence ponctué de nombreux soupirs. Certains ont besoin de cela, si c’est bon pour eux! Personnellement, je trouve que ça manque d’animation. Je leur ai proposé une fois de faire un loto délirant, un peu décalé mais je ne sais pas si cela se fera car il faudrait pas mettre en difficulté la culture de sérieux du Loto de Lésigny.

Je continue ma route vers l’est et je m’offre une fantaisie en passant la frontière! C’est à dire que je passe la Creuse et je pousse jusqu’à Ligueil pour constater de mes yeux un phénomène qui a lieu tous les ans, à la même époque: le spectacle de l’association l’école buissonnière au profit de l’association des Restos du Cœur. J’arrive sur une concentration humaine qui est bien décidée à se faire plaisir en se marrant à pisser de rire. C’est acquis depuis longtemps, l’équipe de mon copain Christian a encore concocté un spectacle mêlant théâtre et chansons. Christian a donné l’habitude d’offrir au public des créations qui sont de véritables shows et chaque année toujours mieux. Cette fois ci, Ginette part en croisière, tout un programme. Si c’est la cousine de la Maria, je t’explique pas le délire. Ce n’est pas la peine que je demande une place. Je suis invité à une prochaine représentation qui aura lieu à Sainte-Maure.  Et  je paierai ma place car je ne suis pas un politicaillon!  Ce spectacle sera aussi produit à Loches avec certainement  quelques séances supplémentaires. Le succès oblige. Il devrait être vu au final par plus de 4000 personnes.  Une bonne recette en perspective pour les Restos de notre pote Coluche. Salut à toi Michel. Je t’imagine dans un banquet des laboureurs! Une idée à soumettre à Christian pour un prochain spectacle populaire. Peuple ne rime pas forcement avec vulgaire, messieurs de la culture!

Mon pote
Notre pote

Je connais certains subventionnés qui aimeraient obtenir autant d’entrées sur leurs festivals. Bon ici, je quitte encore 400 personnes et je file à Preuilly sur Claise. Là bas, Molière est à l’honneur, j’ai envie de faire la sortie de la pièce de théâtre pour poser quelques questions indiscrètes concernant la pratique surprenante d’une association culturelle du Sud Touraine qui envoie en justice un blogueur. Je rentre enfin chez moi avec le sentiment d’avoir bien rempli ma journée. Et faisant le constat que j’ai dû croiser dans la journée plus de 1500 personnes occupées à des activités plus ou moins culturelles. C’est pas mal pour une journée d’hiver à la campagne. Et que vive  Aldi!

Le Centre de CRI

Le Centre de CRI

Arrivé devant les portes de CRI, je me dis que je pourrais bien pousser jusqu’à  Coussay  les bois pour voir à quoi ressemble la fin de soirée. Comme dirait mon copain Jean Clown, on va pas s’arrêter là, on va en remettre une! Ici la fête bat son plein, les incorrigibles  festards dansent pendant que Daniel fait soupeser un jambon qui sera le dernier lot à gagner. Daniel Daniault a présidé de main de maître avec une présence sympa faite de prises  de paroles justes et avec humour. Ce gars pratique la relation humaine. Il faut dire qu’il est marchand ambulant, boucher et  charcutier. Sur la tournée, les gens isolés l’attendent comme le facteur. C’est un sujet pour le CRI et son histoire sera racontée dans un prochain article.

Les dominic Allan et les festards

Les Dominic Allan et les festards

Les Dominic Allan sont là, sur la scène, et  jouent des standards d’aujourd’hui et d’hier et ça marche encore! J’y vois la persistance des bals musettes que nous avons connus gamins dans ces mêmes villages. Et que de souvenirs et d’émotions au son de l’accordéon…  Je rentre enfin chez moi avec le doux rêve qu’ il y a , ici ou là, certainement des âmes généreuses qui souhaitent faire émerger et développer sur notre territoire une culture dont nos enfants seraient fières un jour!

I have a dream - j'ai un rêve !
I have a dream – j’ai un rêve !

Les correspondants de presse NR et CP, absents sur le terrain, ce jour, pour de bonnes raisons, congés bien mérités, peuvent compter  sur les Posteurs du journal électronique du Centre de CRI pour leur faire passer les photos d’une journée finalement peu banale en milieu rural.

La recette de la soupe des contes

La soupe, c’est une véritable potion magique. C’est ma première conclusion.  L’organisation de cette première soirée contes me donne cette sorte de révélation. Sa fabrication et sa dégustation nous ont remémoré  un ensemble de paroles entendues de nos anciens. Réflexion faite, je comprends pourquoi nos ancêtres étaient si accrochés. Il y avait tout dedans et ça paraissait pas grand chose en même temps. Matin, midi et soir, à chaque fois, le plein de vitamines! Et pour certains, en complément alimentaire, un petit coup dedans ou à côté et pour d’autres, plus costauds et travailleurs de force un bon coup de gniole pour exterminer les quelques microbes installés dans le tube digestif. J’parle pas de ceux qui abusaient, c’est une autre histoire.

La soupe aux légumes du jardin

La soupe aux légumes du jardin

Préparer la soupe, c’est tout un petit rituel, surtout pour nous qui devions préparer pour remplir une centaine de bol selon nos prévisions. Il faut d’abord trouver des légumes, mais il faut dire que chez nous à la campagne, y’a pas trop de souci, y’a qu’ à se baisser pour les ramasser. Sauf chez ceux pour qui la terre est trop basse! Ensuite, il faut des bonnes volontés, c’est à dire des bénévoles. Des gens qui croient que l’on peut faire des choses, beaucoup, avec des petits riens.

Alexis, les légumes et ses couteaux

Alexis, les légumes et ses couteaux

Cette année, pour notre première, on a eu la chance d’avoir avec nous le président de la saint Blaise de Lésigny qui a  lu à la cérémonie à l’église un texte autour du bénévolat et de la bonne parole  » donner sans vouloir recevoir« . Ni une, ni deux, il l’a appliqué! C’est Claude, et chez nous, il est connu pour sa générosité et ses coups de main facile. Un grand cœur! Et les autres, Alexis qui sait manier les couteaux de cuisine comme pas deux, Valou et sa maman, des convaincues de la bonne soupe, Véro et Pascale qui à une bonne connaissance des légumes anciens et les conjoints qui se sont occupés des enfants pendant ce temps-là. Les composants de la soupe préparés, celle ci pouvait commencer à se faire dans les grandes marmites électriques de Gilberte. Confort moderne oblige, nous ne sommes pas vraiment des intégristes. Nous fabriquerons, peut être, un jour la soupe en direct. Mais pour l’instant, nous sommes arrivés à la salle des fêtes avec le produit tout fait, près à mijoter tranquillement ,et surtout pour embaumer la salle de cette douce odeur de légumes. La soupe placée là comme symbole de la chaleur humaine et du partage.

Claude, Alexis, Valou et sa maman.

Claude, Alexis, Valou et sa maman.

Une soirée contes réussie est à l’image de la fabrication de la soupe. Il faut de bons légumes du jardin, bien frais, les préparer en fonction de leur nature et les faire arriver dans la marmite au bon moment selon leurs consistances. Les pois plus durs, d’abord, pour finir avec les tendres pommes de terre.  Les enfants des ateliers de théâtre, plus expérimentés, ont commencés à chauffer la salle, fait rire le public. Ensuite, véro la pro en toute simplicité à attaquer le premier conte, puis, sont venus tous les autres qui, avec plus ou moins de facilité, ont su captiver le public.

Une première pour Giovanna

Une première pour Giovanna

Chacun va certainement tirer des leçons de cette expérience pour la prochaine fois faire autrement et différemment. Peut être, pour certain se détacher du livre ou de l’album et de la lecture pour apprendre l’histoire et la vivre encore plus. Véro est là pour aider et donner des conseils afin de s’approprier le récit conté d’une histoire.

Teddy lui aussi!

Teddy lui aussi!

Avoir la facilité de notre mémoire locale, Michel Arnoux dont la tête fourmille de dizaine d’histoires apprises, entendues et vécues. C’est pas évident! Les savoir faire s’apprennent. Il pourra certainement donner quelques conseils pour broder à partir d’une trame. Il a déjà plus de 80 ans et c’est encore un gamin. Il n’a pas pu s’empêcher de venir à la soirée avec la musette de son père ramenée de la grande guerre avec gamelle en aluminium et accessoires… et sa bouteille de Viandox… si la soupe n’avait pas été à la hauteur. J’crois même qu’il en a ramené un peu chez lui, il avait pour ça ce qu’il fallait.

Michel, la musette et la gamelle.

Michel, la musette et la gamelle.

Vous avez dit inter génération! Michel : 83 ans et Jane : 3 ans. Sans commentaires. Ici, nous avons des idées mais nous les appliquons! Faire le plus avec le moins! Notre devise.

Michel, humour, histoire et intergénération

Michel, humour, histoire et inter génération

Et comment transmettre le savoir vivre et la culture!

Les droles à la soupe!

Les droles à la soupe!