Le cirque Escapagis de la Cie Glob Trott

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Entre la Cie Glob Trott et le département de l’Indre, c’est une belle histoire depuis un moment qui pourrait faire l’objet d’un album. Véronique Legangneux, la comédienne fétiche, reprend ce mardi 20 mars, jours du printemps, les routes berrichonnes pour une tournée de 3 mois dans les écoles maternelles. Elle va porter les couleurs de l’association Aladin pour la 9ème édition de son prix littéraire annuel consacré au jeune public.

Pour cette mission, véronique Legangneux est chargée de présenter un spectacle aux 3-6ans en s’inspirant de 4 albums sélectionnés. Le résultat de son travail est une adaptation très libre de ces albums. L’affiche Escapages 2012 fut le point de départ de ses recherches. Le plus petit chapiteau du monde fut créé portant le nom de «cirque Escapagis». Et à la manière de la tradition circassienne, elle va arriver dans les écoles dans une parade musicale et colorée. Le jeune public aura droit d’abord à l’installation du chapiteau et à l’arrivée de toute une ménagerie. Ensuite la présentation de plusieurs numéros rythmera le spectacle avec de nombreuses allusions aux albums du prix littéraire 2012. Un jeune musicien et garçon de piste l’assistera dans cette expérience.

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Qu’est ce que le prix littéraire Escapages ?

Persuadés du rôle primordial de la littérature jeunesse et adulte, des acteurs du département ont décidé d’unir leurs efforts pour entraîner petits et grands au plaisir de lire en créant ESCAPAGES, le prix littéraire de l’Indre. Il est organisé par l’association ALADIN conjointement avec la Bibliothèque Départementale de l’Indre et les bibliothèques municipales, la Fédération des Œuvres Laïques, La Direction Départementale Jeunesse & Sports et le Centre Départemental de Documentation Pédagogique de l’Indre, et avec l’aide financière du Conseil Général de l’Indre, de la Région Centre, de la Drac Centre et de la Caisse d’Allocations Familiales de l’Indre.

Il s’agit de sélectionner 28 livres dans 7 catégories à raison de 4 livres par classes (+ de 3 ans, + de 6 ans, + de 8 ans, + de 10 ans, + de 12 ans, Ados, Escapages+). L’idée est de lire ces livres, et aussi jouer, travailler, échanger autour de chacun d’eux avant de choisir en votant quel sera le livre et l’auteur primé. Des animations sont prévues au cours de l’année sous forme de rencontres avec des auteurs, des spectacles, venues de conteurs, des rallyes-lecture, des escapajeux… N’hésitez pas demandez le programme ! le blog de Globtrott

La parade d'arrivée

La parade d'arrivée

Installation du chapiteau

Installation du chapiteau

Et c'est parti à l'énergie!

Et c'est parti à l'énergie!

Et voici, l'arrivée des invités...Championne, la tortue et ...

Et voici, l'arrivée des invités...Championne, la tortue et ...

Et maintenant les 3 chiens

Et maintenant les 3 chiens

C'est le cirque et la générosité Globtrott !

C'est le cirque et la générosité Globtrott !

Louis la Guigne

Un nouveau siècle commence et tombe dans les tranchées de Verdun. Accouchement brutal, naissance qui fait mal et envoie dans le monde moderne et les pavés du vingtième siècle une génération secouée par les bombes. Ils se disent que «désormais rien ne sera plus comme avant?»

Louis la guigne

Louis la guigne

Allons! C’est une génération désorientée mais toujours invincible qui avance. Vers une autre guerre.  On prêche ici et là «un ordre nouveau», et ailleurs s’enfoncent dans le rêve d’une société gouvernée par l’anarchie et les paradis artificiels.  Dans cet humus, ou ce désastre: Louis la Guigne, ex-poilu, ex-mutin, devenu chômeur et révolté confronté à un complot implacable.

Pourquoi ne donne-t-on rien aux enfants? (Episode 16 Un papillon dans un bocal épisode 16)

Ou Belle l’Ile, la belle île, paradis des résidents, livre enfin son horrible mystère…

Sans attendre la réponse – car ce n’était pas précisément une question -, Delamitte se rendit à la cuisine, et revint peu après avec un grand plateau vaguement rond et d’épaisseur irrégulière. Une tranche d’arbre, pensa le commissaire Dufilet. Avec des tranches de pain dessus, et des fruits de mer, des pâtes, et un petit pot de parmesan.

Depuis quelques minutes, l’allegretto de Beethoven qui jusque là baignait la salle,  s’était tu.

«Allons manger tout cela sur la terrasse. Justement, le soleil couchant et les arbres vont s’endormir ensemble dans le piaillement des merles et grives. Si c’est une nuit de fête, vous aurez peut-être ensuite un chant choral:  ici les hulottes et les effraies discernent souvent ce que nous ne pouvons voir, et il suffit de les écouter pour l’apprendre. Prenez votre bonne bouteille, je vous prie. »

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Tout en disposant les assiettes et plats sur la table de jardin, Delamitte poursuivit:

«L’or est partout, commissaire. Mais il n’est pas le même pour tout le monde.

Vous évoluez dans un monde où vous ne savez sans doute pas qu’il joue un rôle capital. Je parle de l’or vulgaire, celui qui fait briller les yeux des procureurs, des Adélaïde Balafenn, des gendarmes Le Du, et de tous ces autres , installés ou rêvant de l’être, dans les trois pouvoirs républicains. Ceux-là se gargarisent d’expressions telles que «la crise économique», «les impératifs budgétaires», «travailler plus pour consommer plus», «au nom des droits de l’Homme», «l’insécurité ambiante», «la racaille au kärcher», et de tant d’autres brillants poncifs.

Puis vous débarquez ici, mal accueilli par la gendarmerie, et entendez parler d’un tas d’or. Leur or, pas le vôtre, sans doute, ni le mien, assurément. Il était bien caché, dans les souterrains d’un ancien camp de redressement pour enfants. Ce sont trois stagiaires qui l’ont découvert. Elles ne savaient pas qu’il ne fallait rien découvrir, et être de zélés serviteur de l’Ordre, comme Le Du et sa gendarmerie. Elles paieront leur erreur,  soyez-en certain.

– Que me dites-vous là, Docteur ? (suite…)

L’or du Docteur Delamitte (Un papillon dans un bocal – épisode 15)

Le portail de la petite propriété du médecin étant ouvert, Robin Dufilet entra.

Il parcourut l’allée jusqu’à la maison, accompagné du chant des grives et des merles, qui s’égosillaient avant que ne vienne la nuit, et fut escorté par les genêts et les rhododendrons en fleurs, au garde à vous sur son passage.

danse@ Ossiane

Il n’eut pas non plus à sonner devant la porte d’entrée : celle-ci était entre baillée. Après avoir frappé sans obtenir de réponse, il se décida à entrer, sa bouteille de rosé en main.

(suite…)

Les adieux de Gwen (Un papillon dans un bocal épisode 13)

En rentrant chez lui, Dufilet était dans un état d’angoisse extrême: allait-il découvrir la raison pour laquelle sa femme restait introuvable, pour la première fois depuis leur union?

L’appartement était vide. Le distributeur automatique d’aliments dans le bocal de «Poisson d’amour» et de «mon bonbon rouge» était presque vide, lui aussi. Sa première tâche fut de le remplir pour trois jours au moins.

Ca «sentait le renfermé», comme disait toujours Gwen en pénétrant dans la chambre d’amis transformée en circuit ferroviaire miniature.

Le commissaire ouvrit deux fenêtres, afin de provoquer un courant d’air, et ressentit ce pincement au cœur, celui dont il avait parle au Docteur Delamitte, en pensant que personne dans l’appartement n’allait soupirer : «Ah ! On respire quand même un peu mieux !» (suite…)

La Marque du Sacré

Jean-Pierre Dupuy est Professeur Émérite de philosophie sociale et politique, Ecole Polytechnique de Paris, et professeur de français et de science politique, Université de Stanford. Il est membre de l’Académie Française de Technologie et directeur de recherche du groupe Imitatio. Son dernier livre est un livre sur la catastrophe qui menace le temps présent.  La Marque du sacré, Paris, Carnets Nord, 2009.

en savoir plus

Au cabinet médical (épidode 11 Un papillon dans un bocal)

Au cabinet médical

Le cabinet du Docteur Delamitte se trouvait au rez-de-chaussée d’une rue étroite, derrière le port du Palais, entre la boutique d’un marchand de souvenirs avec étalage d’articles de pêche, et celle d’un marchand d’articles de pêche, avec un étalage extérieur proposant des souvenirs.

Flûte enchantée

Flûte enchantée

« Sonnez et entrez ». La sonnette ne fonctionnant plus, il entra précipitamment, la gorge en feu, toussant encore et respirant bruyamment, avec difficulté. (suite…)

L’après-midi d’un aphone (Un papillon dans un bocal épisode 10)

Des perturbations entrainent un retard dans la publication du Mercredi, nous retrouvons la nouvelle de Pascal Dazin avec un jour de retard. Ne manquez pas demain, avec un jour de retard également, la tournée du facteur dans le cadre de notre Événement du Jeudi qui sera exceptionnellement publié le Vendredi!

Poursuivant sa promenade près de la pointe des Poulains, le Commissaire croisa une crêperie.

Il avait toujours eu horreur des crêpes et des galettes. Des plats fades, mous, avalés en trois bouchées, avec cette traditionnelle bolée de cidre qui éclabousse le nez dès qu’on l’approche des lèvres, et qui sent le sucre plus que la pomme.

Mozart avait l'oreille

Mozart avait l'oreille

Il ne pouvait d’ailleurs affirmer s’il avait plus d’aversion pour les crêpes que pour les galettes, les deux produits ayant la même propension à se couler dans l’œsophage avant même qu’on n’ait réussi à en mâcher la substance. (suite…)

Le fou de basson des bois (Un papillon dans un bocal épisode 9)

Le fou de basson des bois

Le lendemain matin, Dufilet n’était pas de service. Il décida d’oublier un moment les affaires de faux suicide et de vraie crainte de secte, se disant que si ces prémonitions s’avéraient exactes, ou avaient un tant soi peu de prise avec la réalité, il se retrouverait au pire avec une cordelette au cou, et au mieux muté à Valenciennes.

Alain Guillou Wild Image Quest

Tout cela le dépassait.

 » Tout cela « , c’était ce Farfalle suicidé, mais toujours vivant, ayant traversé comme par magie les airs et les mers,

c’était sa femme, sa petite sole à dorer, évaporée du jour au lendemain au Maghreb alors qu’ils s’aimaient comme des esturgeons et frayaient comme des saumons, du moins au début. Son petit poisson rose, enfui bien loin dans le harem d’un renard des tribunaux, d’un loup de mer, d’un psychiatre agréé qui se comportait plutôt comme un gourou, alimentant son repaire en femmes désorientées,

c’était la tante de sa femme, réputée dérangée, (suite…)

De la boucherie et des facteurs

Drôle d’époque, il n’y avait pas la télé.

Aujourd’hui, le grand Wallace Souza débarque avec ses caméras sur un cadavre encore fumant. Le crime et l’actualité en direct. Vitesse de l’éclair, exécution, information. La Poste, tu peux toujours courir. Wallace Souza battait les records d’audience. C’est pas comme le Blog du Centre de Cri. Les gens le lise en butinant, d’une page l’autre, ils peuvent lire des trucs de l’an passé, du mois dernier, d’aujourd’hui. Ce ne sont jamais les mêmes gens, ils ne lisent jamais la même chose, jamais en même temps: le contraire d’une émission à audimat.

Facteur Vicq-sur-GartempeLa télévision de Wallace Souza, c’est une caricature. Son émission, Canal Livre, dans l’état d’Amazonie au Brésil, marchait du tonnerre, du feu de dieu; au Brésil il y a de quoi traquer les grandes figures du crime. Ca tue à gogo, on peut surfer sur le thème de l’insécurité comme Napoléon IV, ça marche encore mieux.Tellement il était populaire que Wallace Souza est devenu député et que toute sa famille était placé dans la municipalité de Manaus. Grâce à la télé! Le crime organisé. Cet ancien policier viré pour une sombre histoire a bien fait de se convertir dans le journalisme, si c’était ça, son idéal de l’information. Aller de l’essentiel à l’essentiel, du meurtre du père à celui du fils et de là, à l’assemblée fédérale. (suite…)

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