La Banana Partie : un conte des temps modernes.

Il était une fois, en Touraine Sud, un petit village qui avait décidé de défier l’autorité de l’envahisseur Mr Mauvaise Humeur. Très bien organisés, ces individus résistaient au siège des troupes du sergent Mauvais Poil et du colonel Anti-Fraternité. Tous les jours n’étaient pas faciles pour ces résistants de la joie, de la convivialité et du rire. Mais un secret les faisaient tenir, leur permettaient de résister à ce siège qui depuis quelques temps déjà limitaient leur déplacement et les obligaient à se serrer les coudes.

Dans cette résistance acharnée à retrouver des valeurs qui unissent les hommes autour d’événements et d’activités saines et conviviales, nos résistants de Betz-le-Chateau ont pu très rapidement trouver refuge dans l’ancien Dancing des Voyageurs. Déjà le Château fait la mou, et les douves bien entretenues ne peuvent autant prémunir contre l’envahisseur qu’une franche rigolade entre ami, chez nos copains du Dancing.

Les portes du royaume Banana tenu par KIKI et MUMU.
Les portes du royaume Banana tenu par KIKI et MUMU.

Les autorités impériales, voyant que le siège ne portaient pas ses fruits, débauchèrent leur meilleurs soldats : Capitaine Ronchon, Lieutenant Triste, Amiral Violent. Mais, rien, aucun résultat pour cette dépense exaspérée de violence, d’agression, d’intimidation et de colère. En face, la résistance tient.

Les armes de la résistance !

Les armes de la résistance !

D’autant que des renforts arrivent, toujours en usant de moyens originaux et farfelus. Un camion jaune, se faisant passer pour la Poste, a pu pénétrer dans le Dancing, non pas pour amener du courrier royal comme le conducteur le prétendait, mais bien pour acheminer des posteurs, meilleurs soldats du Royaume du Cri qui est dirigé par le Roi SINED Premier, à quelques pieds de la forteresse de KIKI LE BON et MUMU II. Les renforts sont ainsi arrivés de tous les petits royaumes alentours : le duché de Paulmy a prêté main forte, le territoire indépendant de Ligueil a envoyé un clown d’élite pour aider les habitants du Dancing…

Le Roi SINED Premier et son arme fatale : le gâteau-banane !

Le Roi SINED Premier et son arme fatale : le gâteau-banane !

Cependant, tous ces renforts, ponctuels et parfois répétés ne suffisaient pas expliquer la longévité de cette résistance qui devenait au fil des mois une forme de plus en plus affirmée d’indépendance. Une indépendance de la bonne humeur, de la joie, de la simplicité et de la fraternité. Ça, le pouvoir impérial en place ne savait le supporter, il fallait uniformiser les sujets dans la mauvaise humeur et le mal-être mental. À cette fin, ils employèrent d’autres moyens, encore plus sophistiqués et encore plus imposants pour faire tomber les résistants de la Compagnie du Dancing des Voyageurs, en vain.

Coco le clown : obus et éclats de rire assurés !

Coco le clown : obus et éclats de rire assurés !

La réponse leur vint lors d’une fin de semaine, en septembre. Alors que d’ordinaire, le village encerclé laissait le calme le couver, ce week-end là, celui du 24-25 septembre fut la révélation pour les autorités impériales. La révélation sur le secret de cette si puissante résistante.

Le roi KIKI LE BON à l'écoute de son allié COCO le clown.

Le roi KIKI LE BON à l'écoute de son allié COCO le clown.

C’est en l’espace de 24 heures que l’empereur constata non sans surprise que la résistance était le fruit d’une banane jaune. De nombreuses bananes même. Une banane vissée au mur, une autre accrochée aux portes, et puis une se balançant en haut des toits. Des bananes qui trottaient sur les visages et décoraient la ville. Une Banane Déambulante. Ces gens là avaient la banane ! C’était leur forme de résistance.

Le symbole de la résistance : avoir la Banane !

Le symbole de la résistance : avoir la Banane !

Bananes murales !

Bananes murales !

Les portes de la caverne d'ali banane !

Les portes de la caverne d'ali banane !

Les troupes impériales prirent alors conscience de la supériorité manifeste de ces guerriers pacifiques, qui résistaient avec satire et ironie pour que la fraternité s’installe et que la paix entre les individus existe. Ces guerriers là, ces guerriers pacifiques, personne n’étaient alors en mesure de les battre.

Un de ces guerriers pacifiques au service de la bonne humeur.
Un de ces guerriers pacifiques au service de la bonne humeur.

Et, on vit se dérouler, lors de ce dernier week-end de septembre, le rite bananier suprême, le summum de la joie et le paroxysme de la bonne humeur : La Banana Partie ! Déjà la veille, un concert s’était fait entendre dans la salle des fêtes, mais c’est surtout dès le samedi matin que les événements ont réellement dévoilé la puissance de cette Banana Partie ! Des structures de jeux de plein air pour les enfants, une parade de Kazoo répondant aux couleurs du jaune et du violet, des sketches improvisés, les représentations des ateliers de théâtre de la Cie du Dancing des voyageurs et de la Cie GlobTrott, un clown et ses tours, les spectacles pour enfant de Véronique, de la danse venue de la ville, des surprises et surtout plein de bananes dans les yeux des adultes et des enfants ! L’église St-Étienne se sentit alors secoué de vibrations bananières inconnues de ses murs, et le lavoir mit un peu de banane dans son eau. Tout un village métamorphosé ! Devant tant de bonne humeur, de rire, d’esclaffes et de musique, les troupes impériales durent se retirer, elles étaient vaincus par ces guerriers pacifiques qui arrivent à rassembler les individus entre eux, dans la simplicité et la convivialité. La clôture de ce rite puissant fût achevé dans les mélopées poitevines des Polissont Acoustiques, et dans l’intense interprétation de la musique de George Brassens : « Les copains d’abord ». Que les enfants se réjouissent, une quatrième Banana Partie est déjà au programme. Elle risque de secouer encore un peu plus les partisans d’une culture élitiste et cloisonnée, et de réunir encore un peu plus de ces fous de la banane qui ne rêvent que de poursuivre cette aventure de culture populaire en milieu rural.

Le mouvement de la résistance : la danse !

Le mouvement de la résistance : la danse !

P'tit Mousse également de la (Banana) partie !

P'tit Mousse également de la (Banana) partie !

Les renforts du Roi SINED Premier en image.

Les renforts du Roi SINED Premier en image.

Hétérotope, inspiré par le CRI

Art Hétérotope

Art Hétérotope

C’est l’histoire, ou plutôt le début d’une histoire qui met en scène deux amis. L’un, passionné de cinéma mange les films, dévore les histoires et les plans de caméra, l’autre est plutôt musicien et plasticien, un peu toujours en recherche. Seulement, l’un comme l’autre n’arrivent pas à se satisfaire de ce qu’aujourd’hui la société peut leur offrir d’un point de vue sociabilité et lieu de rencontre.

D’où l’idée qu’au lieu de pester contre une époque et un contexte qui ne permettent pas un épanouissement personnel, il valait mieux, comme à l’usine, se retrousser les manches et mettre ces petits doigts d’étudiants dans la pâte, pour la faire prendre. Mais la faire prendre avec quoi, pour qui, comment, où ?

Certes, nous ne sommes pas ouvriers et notre usine n’est peut-être que celle des idées et de l’expérience mais nous avons réussi à monter une sorte de « concept de soirée » il y a maintenant 3 mois. L’idée est simple, s’amuser différemment et avec peu de choses. Si cela peut paraître simpliste et minimaliste au premier regard, force est de constater que nous tenons pour l’instant notre pari de proposer aux gens, quels que soit leur âge, sexe et condition, une façon différente, « autre » pour s’amuser.

Colas-couleur

Colas-couleur

Car si le lieu a été baptisé « Hétérotope », c’est bien qu’il traine quelque part un brun de philosophie dans notre projet. Michel FOUCAULT, vous vous en doutiez a été convoqué. Ou plutôt devrions-nous précisé qu’il nous a inspiré. À ce sujet, si vous voulez en savoir plus, n’hésitez pas à jeter un œil sur son cours qui aborde le concept d’ «Hétérotopie», dont nous nous inspirons directement. Pour les curieux, c’est ici :

Foucault.info

Michel Foucault

Michel Foucault

Inspirés aussi par le Centre de Cri et ses innovations rurales toujours plus farfelues, réfléchies et extra-ordinaires, nos deux amis ont décidé de monter un blog afin d’annoncer les soirées, qui se déroulent toutes les semaines, de poster des articles de fond, délirants, aphoristiques… En effet, comment se passer de l’outil internet de nos jours ? Vu par certains analystes ( on pense à Zineb Benrahhal Serghini et Céline Matuszak, Lire ou relire Habermas: lectures croisées du modèle de l’espace public habermassien) comme un moyen de renouveler l’espace public, notamment très bien analysés par J. HABERMAS, internet est pour nous un relais et une plate-forme où les individus s’informent des futures soirées, des précédentes, et peuvent intervenir à tout moment, soit en postant des commentaires soit en nous envoyant un article que nous ne manqueront pas de publier!

Pour savoir ce qui se passe «concrètement» dans ces soirées, je ne vous en dis pas plus et vous laisse le plaisir d’aller lire nos articles qui tantôt affinent le projet du lieu, tantôt sont des compte-rendus des soirées, tantôt des réflexions sur notre vécu. Pour la lecture, c’est par ici :

Lheterotope.wordpress

Herboristerie Larmignat

On avait déjà eu l’occasion de parler de l’herboriste de Châtellerault à propos de la sortie du livre de Lisa Glenn produit par le Centre de Cri et les Editions Marquetapage. Voici que Jean-François Cavallier croise à nouveau le chemin de notre crieur posteur FXD.

Ca n’arrête pas de sonner ici! Et en plus ce n’est pas le téléphone. Un vrai défilé de clients au lendemain de noël, vous y croyez vous? Mais quelle porte viennent-ils comme ça pousser et ouvrir? Celle de Jean-François CAVALLIER, l’herboriste, installé 72 Grande Rue à Chateauneuf.

Façade rénovée en face de l'église de Chateauneuf

Façade rénovée en face de l'église de Chateauneuf 72 Grande rue

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Identité nationale

Notre correspondant à Toulouse, FXD, essaie d’assister à un de ces fameux débats dont on parle tant en France profonde et superficielle…

A l’heure où on se lamente ici, on se félicite par là de l’échec retentissant du sommet de Copenhague, le débat sur l’identité nationale continue son pèlerinage; cette fois-ci les valises se posent à Toulouse, dans le grand amphi de la faculté de droit, plein centre ville.

Avertis, les crieurs délocalisés ont sauté sur l’occasion. Ils ont bouquiné leur classiques sur les questions d’identité, d’intégration et d’immigration : Noiriel, Simmel,… On peut dire que le débat était très attendu, les armes intellectuelles prêtes.

Lundi 14, 18h : nous sommes venus grossir la file d’attente, pour pénétrer dans l’antre, le grand amphi où chacun allait pouvoir s’exprimer librement.

Lancés à initiative de la majorité présidentielle, ces débats ont et ont eu lieu dans toutes les grandes agglomérations françaises. Sur le site officiel de « l’identité nationale », on a pu lire que l’entrée était libre, dans la presse, on a vu que des invitations avaient été envoyé par la municipalité socialiste.

C’est donc par la poste, que la consultation nationale de cette fin d’année n’a visiblement pas sauvée, que s’achemine ces bulletins d’entrée. Pour qui ? Des professeurs, des politiques, des associations, des sportifs,…

On fait toujours la queue. La consigne c’est: laisser rentrer tous les invités d’abord. Par une porte mal gardée, on s’engouffre dans l’amphi, presque complètement vide. Rapidement des RG nous questionnent sur notre présence, nous demandent nos invitations avant de nous faire sortir de la salle sous les huées de certains invités s’étripant aux cris de «délit de faciès, une honte pour notre république».

On revient dehors, on est applaudi par les autres personnes qui attendent elles aussi de pouvoir rentrer et participer.

Le débat commence, on nous dit que la salle est pleine et qu’on ne pourra pas participer. On tente de négocier puis ce sont les C.R.S. qui encerclent progressivement la fac. On se dépêche de filer car après nous avoir enlever notre parole, on pourrait bien nous priver temporairement de notre liberté.

Manque de chance la majorité en place, et heureusement pour l’information, d’autres étudiants ont pu assister à la totalité du «débat » où on se réjouissait aux sons des violons de la chance d’être français, où on ne laissait la parole aux gens de couleur noire qu’après 30 minutes d’attente.

Dans la presse, nous avons été accusé d’avoir voulu forcé l’entrée. Même France Info a participé à l’infâme bouillie médiatique, relayant l’événement comme étant le fait de quelques jeunes gauchistes venant de l’université du Mirail (sciences sociales).

On est franchement reparti consterné. Et on a préféré prendre du recul, en parler avec nos professeurs. Il est clair que pour une majorité d’entre-nous, c’est un débat en trompe l’oeil qui permet au gouvernement d’avoir de la liberté dans ses manoeuvres politiques et qui permet d’occuper l’espace médiatique, le temps de trouver la suite au carnaval commencé il y a quelques années.

CLIC, un engagement local

C’est quand on croit avoir quitté le Poitou qu’on le retrouve au détour d’une réunion sur le développement durable, en plein Gers, en plein Sud-Ouest. Le Poitou, le Poitou-Charentes pourrait-on préciser, s’est retrouvé là, à une assemblée d’élus locaux et de citoyens qui débattaient sur les pertinence de l’appellation de «Pays», de ce qu’on pouvait y faire, comment, pourquoi, avec qui.

A ce titre, les élus gersois et plus précisément son conseil de développement n’ont pas daigné inviter François Nivault, Animateur Syndicat Mixte dans le «Pays des six vallées» juste au Sud de la capitale poitevine.

François Nivault Clic

François Nivault

François Nivault, digne représentant de la région, trentenaire, études de géographique et d’animation culturelle en poche s’est lancé il y a peu dans l’administration locale en étant chargé du CLIC. Qu’est-ce qui se cache donc derrière ce spécieux patronyme? C comme Contrats, L pour Locaux, I et Iniatives, C de Climats.

Contrats Locaux Initiatives Climats
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Le CLIC, s’est d’abord une aventure qui débute en 2007 lorsque la Région Poitou-Charentes lance un appel à projet, pour ce fameux CLIC, l’objectif? Celui d’abord de favoriser la rencontre, la concertation sur des projets, des initiatives relatives au climat, à l’énergie et donc au développement durable. Sont donc concernés : acteurs du panneau solaire, urbanistes, géographes, politiques, artistes,…

rechauffement-climatique

L’objectif, c’est ensuite un partage d’expérience pour répondre à la question : de quoi est riche mon territoire? Cette réflexion gagne à être menée car on tente de rentrer dans la case du développement en s’appuyant sur les richesses spécifiques d’un territoire ou d’un pays afin de mieux exploiter et répartir les forces propres à celui-ci. L’action est donc écologique, géographique et citoyenne.

De l’avis même de l’intéressé, avec qui nous avons pu beaucoup échanger, le Pays est un cadre spatial, humain et politique adapté à la démarche dans laquelle il s’est engagé.

Pour connaître ce en quoi consiste exactement le CLIC, pour s’informer sur les actions concrètes qui ont été mené en territoire poitevin, il suffit d’un Clic sur le lien suivant :

CLIC ICI

Bizarrement, le CLIC n’est pas entré dans tous les Pays, certains ne répondant tout simplement pas à l’appel régional. C’est le cas du Châtelleraudais, c’est vrai aussi pour les Pays Vals de Gartempe. Pourtant, comme le rappelle Mr NIVAULT, dès 2012, chaque pays sera obligé d’adopter ce CLIC. Et le clac! Dire que tout le monde ne voulait pas jouer le jeu, c’est loupé. L’art de la concertation autour du développement durable, l’art de décider, trancher vont donc s’immiscer dans un domaine où le temps presse, où les élus doivent agir.

Et puis la matinée s’est achevée, au bout de 4 heures de discussion. François NIVAULT a pris ses affaires ranger son CLIC dans son ordinateur, a pris ses CLIC et ses CLAC en espérant avoir insufflé une dynamique nouvelle à un territoire désireux de s’engager pleinement dans des initiatives citoyennes.

Education de l’oreille?

A l’heure de la réforme du système scolaire du primaire à l’Université, petit de FXD questionnement sur ce qui pourrait être améliorer dans l’éducation de nos jeunes pousses.

A regarder de plus près la réforme des concours pour devenir enseignant, on constate avec un certain étonnement, qui a d’ailleurs provoqué un tollé chez les enseignants, la disparition d’une épreuve dite «culturelle» qui venait compléter l’épreuve scientifique et littéraire.

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Concrètement, les œuvres de Miro, les gnossiennes de Satie et les chorégraphies de Béjard, tout ça, au placard. Un placard qu’on entrouvrira au Collège, histoire de rassurer tout le monde, histoire de reposer les élèves, heures de chahut pour beaucoup. En effet, on sait que les cours dits «artistiques» dispensés au Collège ne sont pas ceux qui habituellement demandent le plus de travail ni ceux qui sont le mieux suivis. Ce qui ne veut pas dire pour autant que les disciplines sont déconsidérées des élèves et des autres professeurs, non. A ce moment du parcours scolaire, on pense ces matières comme moyen d’ouvrir les yeux et les oreilles sur les productions de l’homme, sur l’art, un art qui pense, refuse, reconstruit la société dans laquelle il baigne. La visée éducative s’inscrit donc dans une logique initiatique.

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Plus intrigante en revanche est la fixation qui s’opère sur les nécessités absolues de savoir écrire et lire. Les Lettres, doivent être maîtrisées pour retrouver leur noblesse, certes. Mais qu’est-ce qui fondamentalement justifie cette omniprésence de l’écrit sur l’écoute. Ouvrir ses oreilles, savoir différencier des instruments, en reconnaître leur timbre, repenser auditivement l’espace dans lequel on évolue, tout ça, ce n’est que pour les grands? Pourtant, ils sont nombreux les pédagogues à militer pour abolir ce déséquilibre, pour une éducation auditive, musicale et attrayante. De là à prôner qu’il faudrait que nos chérubins sachent écrire la musique, c’est un pas que nous ne franchirons pas, et puis les écoles de musique bouderaient. Quoique. Ça rehausserait le niveau général des jeunes musiciens en France.

Pour prendre un peu de hauteur dans la cour d’école, nous serions amener à penser qu’en France, il existe un réel manque quant à l’éducation sérieuse des sens de l’enfant. Les sens, et leur éducation, ne peuvent se cantonner aux tous petits, cette quête des sens est l’apprentissage d’une vie, et on ne saurait se lasser de maîtriser et de connaître un peu plus chaque jour les possibilités offertes par son corps.

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Éduquer le regard, développer son écoute musicale, apprendre à reconnaître le bon goût d’aliments sains, sensibiliser toujours un peu plus son toucher et son odorat, ça, c’est l’apanage des Autres, des Grands. A moins que dans certaines couches sociales on n’ai pas attendu de faire l’addition des années pour entamer un process éducatif indispensable au bon comportement d’un enfant, et in fine d’un adulte.

Lire aussi:

Une affaires de lettres et de mots

Que dit-on de la poste dans les livres? Quelles acceptions ont été retenues, ici ou là, au gré des ouvrages ronronnant à l’intérieur des bibliothèques ?

Voici donc le premier article d’une longue série qui va essayer de lister et de comprendre les différentes acceptations que l’on a bien voulu donner à l’institution mais également au mot en soi: poste.

Dans la lignée d’un des derniers articles paru sur le blog, nous allons nous appuyer sur le dictionnaire critique, le bien nommé: Les Mots de la Géographie.

Poste:

1. Où le courrier «se pose»: d’abord un relais de chevaux dans les messageries. La Poste associe l’idée de liaison et l’idée de relais du poste, et curieusement le mouvement de transfert l’emporte en image sur l’idée de repos. Il arrive pourtant que le courrier se pose très, très longtemps dans les bureaux: le service se dégrade dans les pays développés.

Mais où sont donc passées toutes ces lettres envoyées au «CENTRE DE CRI» par ces «postal-performers»? Elles aussi, reposent-elles dans des bureaux avant leur acheminement? Des mois qu’elles se font attendre. La dégradation du service est, en effet, patente. Et le directeur du centre de cri s’en ait souvent étonné. Avec désarroi, il a pu constater que l’exception confirme toujours la règle. Une seule lettre lui est parvenu pour le moment.

Continuons notre tournée.

2. Position, place : poste de guet, militaire, de douane, poste frontière; au sens figuré: emploi, fonction; un poste de responsabilité, un poste de responsabilité, un poste subalterne. Travail posté: par «postes» (espace de temps) successifs, souvent en «3X8»: trois périodes de huit heures dans la même journée, afin d’assurer un emploi constant des machines ou du service.

Le facteur Pierre DENIS, avait donc cette position là. Celle d’assurer un acheminement constant en lettres, un poste à responsabilité où neige, pluie et froid ne sauraient l’arrêter. A l’époque ce n’est pas les «3X8» que l’on fait, ce sont les «3X3». Trois tournées accomplies par trois facteurs à bicyclette, flanqués de jaune, dans le pays de Vicq-sur-Gartempe.

«3X8», ça fait 24, à peu près le nombre de kilomètres parcourus à vélo par le facteur Pierre DENIS quotidiennement, et ce du lundi matin au samedi après-midi.

Finalement, la Poste, le poste, les postes, c’est plus ou moins une histoire de lettres et une affaire de mots.

A vélo, en voiture et… en avion!

Encore un avis de passage de la Poste, un de plus. Dans ma boîte aux lettres. Décidément les colis chez la Poste, il faut toujours aller les chercher au bureau, ce n’est jamais eux qui arrivent dans nos mains, pantoufles au pied.

J’enfourche le vélo, je ne pars pas faire la tournée du facteur, enfin presque, je fais celle des bureaux de postes, pour retrouver mon colis. Vous savez, ce courrier qui aime dormir.

Colis postal

(suite…)

D comme Pierre Denis

La géographie pour tous, en quelques mots simples, avec un brin d’esprit critique sur la pertinence du vocable en géographie. Dans Les mots de la géographie, vous trouverez tout ça, une multitude d’entrée, une réflexion sur les termes géographiques et leur ( bon ) usage.

Les mots de la géographie Roger brunet

Prise en main de l’ouvrage en question.

(suite…)

Prime à l’école, perplexité d’un étudiant

Je me lève, j’allume la radio, on me parle de cette nouvelle initiative scolaire: payer les enfants en échange de leur assiduité en cours. On nous parle de quartiers difficiles, de responsabilisation des élèves… Je pars.

Un paquet de temps que je n’y avait pas mis les pieds à l’Université. J’y retourne pour demander des renseignements à propos de la licence de géographie. On m’avait vaguement parlé, il y a quelques jours, de tenter d’obtenir des bourses. (suite…)

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