L’Evènement du jeudi

Les fidèles du mouvement postal s’en souviennent, le directeur du Centre de Cri avait informé La Poste qu’il commençait le Test O. C’était à Vicq-sur-Gartempe, il avait posté une lettre dans le bureau même où son grand père avait été facteur, le facteur Pierre Denis. Il informait les services de communication postale en Touraine et en Poitou, qu’une oeuvre d’art allait être postée à Besançon, dans une enveloppe portant seulement l’adresse Centre de Cri et rien d’autre. Louis Iosub, le directeur de la communication à Tours, nous avait répondu qu’il informait ses collègues pour que l’oeuvre d’Art soit acheminée sans encombre. Côté Poitiers, pas de réponse. Le lendemain, Louis Iosub m’envoyait un mail demandant de le rappeler par téléphone. Ce que je n’ai pas fait, préférant attendre l’arrivée de l’oeuvre d’Art.

Le directeur prévient les directeurs de la communication postale

Seulement, l’oeuvre n’est jamais arrivée. Elle est quelque part en souffrance, piégée dans les services postaux, peut-être détruite. Dans le même temps nous avions demandé à nos amis et collègues de nous envoyer leur cri de partout en France, dans une enveloppe affranchie pourtant la seule adresse Centre de Cri. Des dizaines de lettres ont été expédiées, après l’oeuvre d’Art. Y compris du Grand Pressigny qui n’est pourtant qu’à quelques kilomètres de la Minoterie, siège du Mouvement Postal. Or aucune de ces lettres n’étant parvenu, compte tenu que nous avions résolu de ne plus communiquer avec La Poste avant réception, nous étions dans une situation désespérée.

Jusqu’au jour où, après le test O et son échec, le directeur a décidé de lancer l’Evénement du Jeudi. Nous étions parti sur les traces de Jean-François Kahn, le créateur de ce journal disparu, et qui est également responsable de Marianne, confrère dont nous saluons la venue au monde. Nous étions à la recherche de la maison de son enfance au Petit Pressigny, quand il nous est venu, nous aussi, l’idée de tourner une sorte d’Evénement du Jeudi sur l’internet, qui ne serait d’abord qu’une page qui paraîtrait dans un des blogs estampillé Centre de Cri, et qui se donnerait comme objectif une réflexion sur le monde moderne, ou plutôt le Confort Moderne.

La première lettre est arrivée la veille de la tournée

C’est pourquoi ma première idée un peu naïve avait-elle été de proposer une tournée du facteur qui consistait à suivre un facteur.

Une bien meilleurs idée était en germe dans le crâne du directeur, alors qu’il rendait hommage à son grand père, en postant les lettres destinées aux directeurs de la communication postale. Car ce qu’il avait fait ce jour-là, ce n’était pas seulement rendre hommage au facteur Pierre Denis en lançant le Test O du Mouvement Postal, lui donnant son point de départ. C’était également donner rendez-vous à nos lecteurs, nos agitateurs et nos penseurs pour le jour du départ de la tournée revisitée, qui a eu lieu samedi dernier à Vicq-sur-Gartempe. Et encore, pas entièrement, car la tournée du facteur Pierre Denis est immense. 25 kilomètres par jour, entre neuf heures le matin et dix-sept heures du soir, à vélo ou à pied en fonction du chemin et de la boue, c’est ce qui s’appelle le confort moderne.

Or, la veille, nous avons reçu une lettre enfin, une seule, après des semaines d’attente. Ce n’était pas l’oeuvre d’Art de Besançon, mais celle d’un de nos élèves, partie de la Rochelle. Nous contacterons le bureau de poste pour en savoir plus. L’opération Test O n’était donc pas totalement un échec, peut-être le début d’une grande réussite.

Sur les traces du facteur Pierre Denis sur ce blog tous les jeudis

Sur les traces du facteur Pierre Denis sur ce blog tous les jeudis

Samedi donc, nous sommes parti sur les traces du facteur Pierre Denis, qui serait âgé aujourd’hui de plus de cent ans. Jamais tournée ne fut si pleine de péripéties, de rencontres, de témoignages. Le confort moderne dans un village mourant, ça ne se compare pas à la vie d’autrefois. A tous les coins de rue, l’imagination sautille et veut savoir ce qui s’est passé à la mort du facteur. Ci où là l’esprit philosophe et pose les grandes questions, pourquoi finalement a-t-on fermé l’école au lieu d’en construire une autre? Et qui comptait sur le facteur quand la télévision n’existait pas? Et que les facteurs n’avaient pas de voitures. Que les facteurs mangeaient et buvaient beaucoup au passage. Qu’ils rendaient tel service. Qu’ils savaient tout. De hameau en hameau, et même parfois de verre en verre, notre soif de connaissance ne parvient pas à quitter le comptoir. On veut faire descendre cet agriculteur de son tracteur géant, redonner de la presse à cet employé menacé par le chômage, goûter encore de ce rouge bien teinté, ouvrir cette vitrine fermée depuis des lustres.

Expliquer à cette passante qui veut nous confier son courrier que si nous travaillons dans la communication postale, nous ne sommes pas des facteurs du passé, ou du présent, peut-être de l’avenir. Désormais nous ouvrons cette page, tous les jeudis, l’Evènement du Jeudi. Pour mieux comprendre le Confort Moderne avec tous les moyens qui n’était pas ceux de Pierre Denis, comme je vous dis. Raconter sa tournée et celle, la sienne, que nous referons encore. Car, loin d’avoir tout vu et tout noté, avec le Confort moderne on ne sait jamais.

Eglise Saint Hilaire de Lésigny sur Creuse

Sûrement que l’église de Lésigny-sur-Creuse porte ce nom à cause de l’évêque de Poitiers, qui a vécu au IVème siècle de l’ère de Jésus. Faudrait que des bonnes âmes charitables nous le confirment, on trouve pas grand chose à ce sujet dans l’internet. Le brave Saint Hilaire a vécu au commencement de l’église catholique, à son époque il n’y a pas longtemps qu’elle ne souffre plus des romains, elle est enfin devenue elle-même un empire.

Tu comprends, les querelles de Sorbonne pour savoir si le fils est Dieu vivant ou pas, ça a l’air de rien. Ca porte des noms d’oiseau, ça se pratique entre théologiens, consubstantiel, transcendant, et tout le bazar alors on croit que ce n’est pas important. Consubstantiel, ça veut dire que Jésus c’est Dieu. Est-ce que c’est important que Jésus soit Dieu? Oui, c’est important parce que Dieu, sur la croix, on voit moins que c’est un condamné à mort.

Il a vécu à cette époque, Saint Hilaire, où à travers l’arianisme on se demandait qui était ce type, ce Jésus, qui avait libéré les prostituées, abasourdi l’impôt, parlé de fraternité et rempli des cruches de vin avec de l’eau. Et les ariens disaient que c’était pas Dieu, qu’il venait parler au nom de Dieu, mais qu’il fallait pas confondre. Ils ont même dominé la pensée chrétienne à un tel point que Saint Hilaire qui les combattait a été obligé de partir en Grèce.

La Grèce-Poitiers à cette époque, ce n’était pas rien. Les ariens avaient peut-être raison, Jésus ne disait-il pas (républicain avant l’heure): n’appelez personne votre père sur la terre, vous n’avez qu’un père, et il est là-haut. On est bien content que la maison des frères se soit ouverte à la musique, à Lésigny, samedi dernier.

Les manouches envahissent Lésigny

Si le stade du Grand Pressigny sera envahi par la caravane de Côté Jardin, avec les Paysages nocturnes à partir du moi de juillet, à Lésigny sur Creuse il est déjà envahi par les manouches.

Ah, tu sais pas quoi? L’hystérie au village, quand je rentre de Montpellier dans le fin fond de la Touraine du Sud. A Montpellier, mon gars, on a l’habitude comme toutes les grandes villes, c’est pleins de campements poussés peu à peu vers là mer et de là, Dieu seul sait. Comme ces roumains. Ces envahisseurs qui font regretter l’Europe. Alors on va voir, ils sont sur le terrains de foot, de facto, ils ont pris position les gens du voyages, les nomades, les manouches, les gitans, les missionnaires évangéliques c’est pareils, c’est la panique, en plus on a le tournoi la semaine prochaine, mais eh! Qu’est-ce que vous faites là, sur mon terrain de foot?

Eh! Tu piques mon électricité?

Eh! Tu piques mon électricité?

(suite…)

Concert de Gamberge Ad Libitum à l’envers

C’était vraiment pas mal du tout ce concert du 25 avril à La Roche-Posay. Quelles « couettes à l’envers » à moins que ce ne soit le public qui devint à l’envers! Terrible « L’assemblée », « Jolies Rimes dérapeuses » suivies d’un émouvant « Bords de route ». Sur le chemin de la chanson à texte, aux confins du « blues » des familles, Gamberge Ad Libitum vous emmène pour son prochain concert à la prairie du Centre de Cri de La Minoterie et de La Compagnie Globtrott, au coin d’un feu de St Jean, le 20 ou le 21 juin au soir, à confirmer.

Attention à vos couettes!

Les couettes à l’envers