Le fabricant de pain à la Guerche

le pain de la Guerche

le pain de la Guerche

Tombé amoureux d’un four à pain et devenu fabricant de pain, ce n’est pas (four!) banal, c’est l’histoire de Richard Darras. Depuis 13 ans, il exerce cette activité dans une ancienne boulangerie de La Guerche en Touraine de sud. Pas de CAP en poche pour avoir le titre de boulanger mais une folle envie de bien faire du bon pain. Une fois goûté son pain,  on lui donne directement le bac professionnel. C’est bien dans un esprit de transmission de savoir et de savoir faire, ce mercredi 16 juin, qu’il ouvre ses portes avec un compagnon boulanger de Tours. C’est à l’initiative de son fils, Victor, que cette journée à lieu. Ce garçon, élève de 4ème au collège, à voulu faire voir le métier de son père à des camarades désirant sortir du système scolaire pour faire un apprentissage. Une partie de la classe de ce judicieux garçon s’est déplacée pour la journée à La Guerche. Un compagnon formateur de Tours est venu leur montrer le métier par la pratique. Fabrication de pain toute la journée ! Pétrir, façonner, cuire. La visite d’une minoterie aussi organisée pour clore cette immersion en milieu professionnel.

En même temps, les curieux et les clients de Richard profitaient de cette journée pour voir de plus près la fabrication de ce pain qui fait sensation sur le marché de Descartes. Beaucoup de gens dans le fournil. J’ai rencontré auprès du four chauffé au feu de bois une dame qui mange de son pain depuis 10 ans. Elle vient le chercher une fois par semaine et cela lui convient, elle n’en changerait pas ! Le manger avec du fromage et de l’ail frais, quel délice! Ici, vous ne trouverez pas de baguette parisienne mais du pain bio fait avec des farines anciennes sans gluten comme le pain d’épautre et des pains fantaisies comme ce succulent pain aux olives. Je ne vous parle pas de sa brioche que je n’ai pas encore goutée et qui serait sublime. Pas de boutique ouverte quotidiennement mais une matinée d’ouverture, le dimanche matin où les amateurs de bon pain se pressent pour acheter la consommation de la semaine. Les cuissons se font le vendredi, le samedi et le dimanche pour servir une clientèle de fidèles. Et ça suffit, car ici, on privilégie la qualité de la vie. Dans cette ancienne boulangerie devenue maison autour du four à pain, il règne une belle sérénité révélée par de délicates fresques peintes sur les murs. Pour faire du bon pain, il faut être serein.

Boulangers et confrères solidaires

Grosse tempête, Xynthia nous visite, venue de l’océan atlantique, elle frappe maintenant  notre territoire des vals de Gartempe et Touraine Sud. La nuit fut perturbée par des rafales de vents qui s’engouffraient et tourbillonnaient entre maisons et espaces ouverts. Ardoises et tuiles se sont envolées, s’échappant de leurs couvertures, quelques arbres se sont rompus, sont tombés et parfois sur les maisons. Par chance à Lésigny, nous n’avons pas eu de coupure de courant mais de l’autre côté de la rivière à Barou, « plus de jus ». Le boulanger à 4 h du matin est dans le noir, pas de courant pour allumer son four. A trois kilomètres son collègue de Lésigny est déjà au boulot, levé tôt comme tous les matins. Coup de bigot,  » viens cuire chez moi « et c’est parti. La pâte va pouvoir prendre ses couleurs dorées dans le village d’à côté. Ce matin, 28 février, à l’heure où on vient chercher sa baguette pour se faire plaisir au petit déjeuner, du dimanche, il y avait une grosse effervescence dans le fournil car deux boulangers, deux fournées, double production. Que du bon pain. Multiplications des pains à côté de l’église en ce dimanche d’hiver.

Boulangers et confrères solidaires.

Boulangers et confrères solidaires.

Belle solidarité entre confrères. Comme ils disent les gars, la concurrence ne tue pas le commerce, bien au contraire, elle l’entretient. Et pis, c’est le client qui fait la différence et son choix. Entre nous, ces deux mitrons boxent dans la même catégorie, c’est peut-être pour cela qu’ils s’entendent bien. Il nous font du bon pain. Un Postal Performeur du CRI ,  grand défenseur de la Culture Rurale Innovante, était là pour constater la bonne ambiance qui régnait dans l’arrière boutique, ce jour là, et vous en faire profiter.

Mais où est passé le pain ?

Étudiant. Claquemuré urbain. Citoyen moderne au coeur de la ville. Citoyen, étudiant, Français mais avant tout Humain. Et comme tout humain normalement constitué, mon alimentation repose avant tout sur des denrées de base : des légumes, de l’eau mais aussi et surtout du pain.

Le pain dur ne passera pas

Le pain dur ne passera pas

(suite…)