L’architecte Le Corbusier écrivait que la guerre de Cent Ans s’était terminé avec Hiroshima. Il disait que tout le problème de l’industrie moderne était de savoir ce qu’on allait faire de la paix, comment on aller loger, nourrir, soigner, instruire et rendre heureux les millions de soldats lancés sur les routes guerrières, comment on allait, dans un monde en paix, leur donner une vie radieuse, une place au soleil.

C’est que des chemins mystérieux du néolithique, à la grande époque du silex pressignois, dont on retrouve les modèles dans toute l’Europe, au fusil Lebel, ou Mosine dont on livra 500000 exemplaires au Tzar de Russie Nicolas II, en l’échange de quoi se scella l’amitié franco-russe, et la prospérité de la France d’avant 14, jusqu’à l’Otan récemment remis à neuf sous l’autorité américaine d’un autre Nicolas, se dessine une guerre de 100 000 ans.

Ecole Nationale du Cirque Manufacture

Les rêves de Le Corbusier sont devenus des cités, comme la pleine d’Ozon, l’entassement, mais pas la pensée et encore moins l’humanisme du maître. Seulement la prévision de ces foules désaxées par la formidable puissance de la machine de guerre. Cette machine déviant le bras puissant de la vengeance et de la bêtise pour le mettre au service du bon grain. Voir notre minoterie, ou notre distillerie, voir aussi le mystère de nos loisirs.

La patinoire

Comment allons-nous occuper le temps libre du chômage, le transformer en loisirs? Le mettre au service de l’imagination et de la créativité? Conjurer la violence et la peur? Ne plus considérer la crise comme une fatalité mais une chance laissée à notre liberté au terme d’une guerre de Cent mille ans? Cette guerre qui est peut-être en train de finir ces jours-ci.