L’auberge espagnole des savoir faire à la minoterie

Le soleil est de la partie, de l'auberge espagnole partie

Le soleil est de la partie, de l'auberge espagnole partie à la minoterie

Faire le plus avec le moins, c’est notre savoir faire et notre devise. L’auberge espagnole des savoir faire, ce dimanche 17 juin, à la Minoterie en fut l’illustration joyeuse. Au cours de cette journée de patrimoine du pays, savoir faire ancestraux et actuels se sont mêlés, confrontés, conjugués,… aux cours d’échanges entre êtres humains désireux de passer un bon moment ensemble. D’observations en découvertes, des individus d’origines variées et de pratiques diverses ont pu échanger, jouer ensemble et même envisager des expériences communes dans l’avenir. Venus avec l’envie de partager et les ingrédients qui vont avec, la cuisine en fut d’autant meilleure. Cette petite société s’est quittée en fin de journée avec l’envie de remettre le couvert une autre fois. Ici, la table est bonne. C’est bon pour le moral et les papilles!

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La minoterie : l’auberge espagnole des savoir-faire

Comme son adjectif l’indique, l’auberge espagnole, nous vient tout droit de nos voisins ibériques. Jadis réputés pour offrir les draps, mais pas le couvert. Les auberges espagnoles avaient mauvaise réputation dans l’Europe entière, car il fallait y apporter à manger et à boire, sous peine de devoir dormir le ventre vide. Même si la situation a évolué, l’expression s’est maintenue et signifie de nos jours : un lieu où chacun vient avec ses idées, ses valeurs, et… son repas !
Lieu ouvert par excellence, « les portes étant toujours ouvertes ou jaunes », la Minoterie de Lésigny vous propose de revivre le concept de l’auberge espagnole version new look pour cette journée du patrimoine de pays et des moulins : des artisans en démonstration, des musiciens en action, des plasticiens en projection et de braves pèlerins levés de bon matin. En somme, une bonne salade composée de jeunes et de moins jeunes, réunis autour de leus savoirs respectifs, avec l’unique envie de partager les fruits de leurs expériences et un moment de bonne humeur.

L'auberge espagnole des savoir-faire

L'auberge espagnole des savoir-faire

Au menu : course nationale des escargots du canton, l’omelette de la mère Poitevine, les boules carrées pacalliennes, le pâté de Jeannot, les musiques atonales d’Anthony, les histoires décalées de JF, la visite décalée du moulin par Sined le bateleur-minotier, et bien d’autres incongruités servies dans une ambiance festive, à la limite de l’anarchie médiévale.
Vous êtes attendus ! Venez nombreux avec vos savoirs, vos ingrédients et votre bonne humeur.
Vous êtes prévenus ! C’est dimanche 17 juin 2012 que l’auberge espagnole des savoir-faire ouvre ses portes, de 10h à 20h, à la Minoterie de Lésigny-sur-Creuse. Et, c’est aussi la journée du patrimoine de pays et des moulins !

Halte Terre Native : une famille, une roulotte, un voyage : des rencontres

les roulottiers et la minoterie

les roulottiers et la minoterie

A la fin de l’été, en septembre 2010, il y a un an, à l’heure où les écoliers venait de retrouver leur cartable et les travailleurs leur boulot, une roulotte tirée par 2 superbes cheveux de trait est apparue le long du canal de la minoterie sur cette petite route touristique qui mène de Lésigny à La Roche Posay. Une vive émotion nous a envahis tout d’un coup!… Le son de fers à chevaux sur le bitume mêlé à l’apparition d’un véhicule d’un autre temps nous bouleversa. Un vent de liberté nous envahissait suscitant en nous la curiosité et nous donnant l’envie d’arrêter cet équipage. Qui sont t-ils ?

Cette rencontre inattendue changea le cours de notre journée et jalonna pour nous aussi le début d’un long voyage dont nous comprîmes le sens par la suite. Dans cette roulotte, nous découvrîmes une jeune famille constituée de David, Emilie, Tila, une petite fille de 6 ans et Lénin un nourrisson. Ils restèrent 3 jours chez nous et ce fut un bonheur pour nous de les accueillir ainsi que pour nos 2 filles.

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Soirée contes autour d’une soupe

Une nouvelle conteuse est la bienvenue

Une nouvelle conteuse est la bienvenue

Samedi 26 novembre, une cinquantaine de participants, de 3 à 83 ans, ont assisté à la première soirée contes de la saison automne-hiver organisée à la Minoterie de Lésigny, lieu innovant sur ce territoire rural. Un légume en main à l’entrée, une p’tite histoire à raconter, un bol de soupe à l’entracte et c’est parti pour une p’tite soirée simple et conviviale. Et c’est parti pour un moment d’oralité où le conte devient un moyen d’évasion et initiation… Faire le plus avec le moins ! La méthode de la Cie GlobTrott.

Véro en meneuse de soirée et chauffeuse de salle

Véro en meneuse de soirée et chauffeuse de salle

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Chasse aux oeufs à la Minoterie

L'ouverture de la chasse aux Oeufs à la Minoterie

L'ouverture de la chasse aux Oeufs à la Minoterie

Dans le théâtre de verdure du site animalier théâtralisé de la Minoterie de Lésigny sur Creuse, ce dimanche de Pâques 24 Avril de 14h à 18h, une chasse aux œufs ludique s’est déroulée avec des enfants heureux de jouer aux jeux animés et créés par le Compagnie GlobTrott. De jeux en découvertes et en surprises, les enfants ont passé un agréable après midi dans un environnement naturel sous le regard amusé des animaux résidents habituels des lieux. Un superbe moment de convivialité passé en famille.
La chasse aux oeufs est ouverte à la Minoterie de Lésigny

La chasse aux oeufs est ouverte à la Minoterie de Lésigny

Cette animation, issue d’une tradition populaire, se déroulait depuis quelques années dans l’autre site industriel des Vals de Gartempe et Creuse, la distillerie de Saint Pierre de Maillé. Pour cette nouvelle édition, le relai fut passé à la Minoterie, résidence de la Cie GlobTrott, spécialiste de spectacles pour enfants, qui apporta sa « touch » Cirko Plastiko Musikal…Résultat : Un accord parfait et une belle complicité entre les 2 équipes qui ont le sens du festif.

Les Oeufs plastiks

Les Oeufs plastiks

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Soirée Contes et Soupe à la Minoterie

Légumes, bols, soupes, enfants, adultes : soirée contes

Légumes, bols, soupes, enfants, adultes : soirée contes

Les soirées Contes autour d’une soupe se poursuivent à Lésigny mais désormais à la Minoterie car le lieu s’y prête mieux et permet une meilleure convivialité. L’idée reste la même, simple et généreuse, il s’agit de créer une soirée chaleureuse avec rien. Le droit d’entrée est toujours un légume et son bol pour boire la soupe à l’entracte. On essaie de venir surtout avec une histoire, un conte, une brève à raconter ! Les plus timides qui n’osent pas pour l’instant, viennent faire le public pour applaudir les conteurs et chanter le refrain de la bonne soupe des contes. « la soupe que moi j’préfère, c’est celle de ma grand-mère, oignons, céleri, pommes de terre, … »

Véro chauffe la salle et c'est parti!

Véro chauffe la salle et c'est parti!

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Agri-Culture Raisonnée Innovante

C’est par un sentier caillouteux et suite à un petit coup de fil que la rencontre avec Joël a pu se faire, en plein champs moissonné doré par le soleil. Perché là-haut, dans la cabine de son tracteur, il nous attend tout sourire. Descendu de cet engin conçu aux temps des années 1950 en pleine période de mécanisation des campagnes, l’interview peut enfin commencer et le moins que l’on puisse dire, c’est que le bonhomme est bien bavard et fort intéressant.

Machines raisonnables en action

Machines raisonnables en action

Notre première démarche a été de comprendre pourquoi on pouvait, comme le faisait nos ancêtres, semer sans labourer. Pour les gens de notre époque, complètement habitué au labour des terres, cela peut paraître osé comme pari ! En effet, il faut rappeler que depuis les années 1960, sous les recommandations des coopératives, le labourage  à 15, 20 voire 25 cm dans le sol a été encouragé. Mais est-ce nécessaire de retourner ainsi la terre et de détruire tout un éco-système souterrain qui avait fait ses preuves depuis des siècles en agriculture ? Sur ce point-ci, notre agriculteur, dont son père a exercé et dont son fils exerce aujourd’hui le métier, l’explique très bien dans la vidéo que nous vous proposons. Mais au fil des minutes, les sujets se sont diversifiés et avec la verve qui le caractérise, Joël nous a donné son sentiment à propos de l’agriculture en France, des problèmes agricoles dans le monde et n’a pas manqué de rappeler tous les petits savoir-faire agricoles à l’époque de nos illustres ancêtres : tout un programme !

l'agriculteur raisonné intarissable

l'agriculteur raisonné intarissable

Peut-être, et c’est en tout cas ce qu’il a essayé de clairement nous faire comprendre, est-ce bon de rappeler qu’actuellement trois types d’agriculture co-existe en France. On connaît bien sûr la fameuse agriculture bio qui a le vent en poupe, on parle souvent de l’agriculture productiviste mais moins malheureusement de l’agriculture dite raisonnée. Ce type d’agriculture est la voie dans laquelle s’est engagé depuis maintenant 5 ans l’agriculteur. C’est une sorte d’habile compromis entre les deux autres façons de cultiver évoquées précédemment. Disons, pour faire simple, qu’être un agriculteur raisonné, c’est vouloir prendre soin de sa terre tout en acceptant l’utilisation de certains produits phyto-sanitaires, une sorte de respect de la terre où les fruits du progrès et les bénéfices de la technologie ne sont utilisés qu’à bon escient. Concrètement, notre agriculteur ne laboure plus et ses rendements s’améliorent, il laisse reposer les terres plus longtemps et pratique une alternance culturale plus longue que celle prônée par les partisans de l’agriculture productiviste. Néanmoins, il lui arrive d’utiliser des engrais ou des désherbants afin que les rendements ne chutent pas trop fortement mais c’est toujours dans un souci d’optimisation des doses qu’il a recourt à de tels produits. Des calculs sont faits afin de savoir quelle est la dose exacte et suffisante d’engrais qu’il faut pour telle ou telle parcelle. Calculer au plus juste pour le bien-être du porte-monnaie et la santé de la nature ! Voilà l’exemple même des principes de l’agriculture dite raisonnée.

Choix d’autant plus salutaire que, formé au milieu des années 1960, Joël a suivi pendant 40 ans les préceptes et les méthodes de l’agriculture productiviste avant de « prendre un autre sillon » et de passer à cette forme d’agriculture qui demande des compétences manuelles et intellectuelles. Car il faudrait presque être agronome afin de pouvoir faire tous les calculs nécessaires à l’utilisation raisonnée des produits phyto-sanitaires. Il regrette cette période où les formations n’offraient pas une vue d’ensemble du métier mais c’est un homme heureux de ses nouvelles orientations que nous avons pu rencontrer. D’autant que le fils est bien décidé à s’engouffrer dans la voie du raisonné et on lui souhaite vivement de réussir.

Pour conclure, après cette vidéo, nous vous proposons une réflexion qui est une belle trouvaille d’un des postals-performers. Elle aborde certes, de façon un peu éloignée, l’agriculture et les paroles de Joël mais elle permet de réfléchir sur l’idée du progrès.

Les ateliers de théâtre de véro

Véro son boulot, c’est plutôt la scène. Elle a ça dans la peau ! Elle occupe facilement l’espace et sa voix porte. D’où vient ce savoir faire, on n’en sait rien. De tradition familiale, on s’accorde à dire que quelques personnages dans son ascendance vivaient la vie avec un certain sens de la comédie. Elle, les cours suivis par les fils de…, connait pas ! Souvent, pendant nos tournées folles de spectacles de fin d’années où elle enquillait trois spectacles sur trois départements, Indre, Haute vienne, Deux sèvres, elle m’ impressionnait par sa capacité à s’adapter à des salles inconnues, des publics variés. Elle embarquait le public dans son délire, les jeunes comme les vieux se trouvaient collés aux sièges par son dynamisme et son sens de l’interactivité. Ce sens du spectacle inné et maintenant acquis par l’expérience, elle le transmet depuis une quinzaine d’années auprès des enfants, de manière ponctuelle, parce que la chose ne nourrit pas son homme. L’année dernière, par amitié pour les copains d’Abilly, Christian, Bernard et  la Maria notre philosophe rurale,  elle assurait l’encadrement des ateliers de théâtre. Belle expérience, bons moments, des souvenirs et une super représentation de fin d’année.

Son métier, c’est la scène, elle ne peut pas trop courir par monts et par vaux. Néanmoins pour notre village, Lésigny, elle n’a pas pu résister, elle a continué l’expérience, de ce contact si enrichissant avec ces enfants qui nous poussent et qui nous demandent de les aider à ouvrir leurs chemins. Ils sont demandeurs et il y a si peu d’activités dans nos contrées. Une petite équipe de gamins s’est constituée et cela commence à se dire. Faudrait pas que l’on soit débordé qu’en même ! Ils semblent prendre un réel plaisir à se rencontrer tous les mercredis matin. Apprendre à s’exprimer, à jouer ensemble, à s’écouter, à se regarder, à construire des choses en commun. Un spectacle de fin d’année à montrer à la famille. Et pour la dynamique du vivre ensemble, c’est pas mal, les parents des enfants se découvrent, se parlent et cela contribuent à créer du lien social. D’exercices en activités, les enfants ont construits depuis le mois de septembre, un spectacle. Nous avions programmé une représentation à Coussay-les-Bois pour la fête de fin d’année de l’association de musique Zikadonf. Mais pas de chance, l’arrivée subite de la neige a bouleversé le projet. Routes impraticables, verglas, problèmes de déplacements, pas de public,… Annulation. Que de déceptions chez nos jeunes acteurs qui pour la plupart  allaient vivre leur première. Il en fallait plus pour  arrêter cette petite bande pour faire la fête. Un petit repas organisé à la minoterie fera l’affaire pour se séparer avec les fêtes de Noël.

La prochaine et première représentation aura lieu maintenant à Lésigny à la fin du mois de janvier au cours d’une soirée contes et autour d’une marmite remplie d’une bonne soupe.

Changement climatique et démographique au Sahel

Le Sedelan est un service d’édition en langues nationale du Burkina Faso. Nous connaissons son existence grâce à Françoise Gallois, qui dirige l’association Toubabou Farafi à Lésigny-sur-Creuse. Le Service se propose de Publier des documents dans les langues nationales du Burkina Faso pour les mettre à la disposition de ceux qui ont fait l’effort d’apprendre à lire et à écrire… Il se propose également de soutenir les organisations rurales dans leurs efforts de communications par l’intermédiaire d’un blog très intéressant sur le monde paysan, les agricultures en Afrique, la souveraineté alimentaire, les politiques agricoles et l’environnement. Ce service est né en 1997 à l’initiative du P. Maurice OUDET, des Missionnaires d’Afrique, pour répondre aux besoins d’information et de formation du monde rural.

L’importance des sols face à la crise climatique. Cet article montrait comment les cultures industrielles étaient responsables pour une part importante de la détérioration des sols et des terres de notre planète. Qu’en est-il au Sahel?

www.abcburkina.net

Burkina Faso Agriculture

Burkina Faso Un sol fatigué

Alfred Tomatis: Pourquoi Mozart?

Alfred Tomatis se demandait pourquoi Mozart et si je me souviens bien de son bouquin, la réponse était parce que le cosmos est un fœtus. Tu sais, le fœtus qu’on voit à la fin de l’Odyssée de l’espace 2001 de Stanley Kubrick. On entend souvent dire que ce film est difficile à comprendre. Quand on a lu Tomatis, c’est tout sauf difficile. Y compris la scène du sifflement sur la lune, quand les terriens découvrent le monolithe pour la seconde fois. L’univers est sonore parce que le son en est la matière fondamentale. Parce que les ondes, c’est la matière même des choses. La lumière est musicale. Alors pourquoi Mozart, parce que ce type entendait l’ensemble d’une symphonie ou d’un concerto comme un tout avant de l’écrire. C’est du moins ce que prétendait Heidegger, le philosophe. Et Tomatis dira dans un bouquin consacré à la question, Pourquoi Mozart, que effectivement c’est une aptitude à entendre ça, ce qui se passe au plan de l’oecumène*, pour emprunter un terme à un autre philosophe, Gilles Deleuze.

J’ai trouvé une vidéo ou Alfred Tomatis s’exprime à propos de la propriété acoustique des églises, une bonne raison de lutter pour leur meilleur emploi dans un monde arrogant: Eh bien dans une église nous avons la chance d’être dans un violoncelle pratiquement puisque le fait de parler fait chanter les parois et en plus la structure est telle que tout a été étudié pour que sur le plan acoustique tout s’éveille. Alors que si on entre dans une chambre sourde à un moment donné il faut faire un effort considérable et la contraction n’est plus la même. Quand nous avons la chance de vivre dans un milieu réverbérant comme celui-ci, premièrement notre centre de gravité change, nous avons le sentiment d’être happé en hauteur. Le propre des cathédrales est de changer notre centre de gravité et de nous donner un appel de verticalité par le son qui est happé en partie haute. L’influence d’un milieu réverbérant sur l’être humain est considérable car il donne un stimulation dont nous avons besoin pour que le cerveau puisse avoir toujours son appel dans sa fonction de créativité donc d’appel à la conscience. Tandis qu’un milieu qui à l’inverse tendrait à être une déprivation sensorielle arrive à nous induire à un état de non-créativité, pratiquement la démolition de structure, jusqu’à un moment donné renfermer un état dépressif pouvant aller au suicide. Parmi les choses qu’il faut donc éviter chez soi, si on considère que le son est nécessaire, au moins autant que l’alimentation que l’on prend: il ne faut s’amuser à feutrer partout comme on le fait maintenant en voulant vivre dans un milieu ouaté. Sur le plan analytique c’est peut-être un appel à un cocon que l’on cherche. Mais on a oublié que le premier cocon que l’on cherche, en tout cas celui dans lequel on ne vit plus était particulièrement sonore. Il ressemblait plus à l’ambiance qu’on croise dans les églises qu’à celle qu’on croit trouver en se mettant la tête dans du coton.

L’autre jour, j’ai eu la chance de croiser la Messe en Ut (par Jean-Pierre Lo Ré), à l’église de la Trinité, proche de la gare Saint-Lazare, à Paris. Je comprends tout à fait qu’on puisse vouloir tirer sur l’ambulance et laisser les églises à l’abandon. Mais je crois que c’est dommage. Car il existe dans ces églises deux vertus principales. La première, elle nous rappelle notre tendance millénaire à clouer des causes au pilori, qui ne sont pas toujours des croix, mais cela revient au même. De plus, même si contrairement à la Sainte-Trinité de Paris, les églises ne sont pas toujours chauffés et dotées d’un beau parquet de bois qui les rends confortables, elles présentent un autre gros avantage, c’est leur résonance. Ce son , qui font d’elles de formidables technologies musicales à l’abandon. Et cette seconde vertu n’est pas moins fondamentale que la première. Je voudrais enfin que l’on déclare l’église de Lésigny-sur-Creuse d’utilité publique pour une troisième raison. Elle est souvent ouverte et on peut y trouver un livre, les évangiles, qui, tout bien pensé, est le premier à énoncer les principes de la République. Et c’est sans doute pour cette raison que Marianne le regarde de travers. Rendez-vous en 2012.

Oecumène est un mot utilisé dans l’antiquité gréco-romaine pour nommer la terre habité, ou du moins la terre connue. Dans son sens moderne le mot désigne l’ensemble de la civilisation de l’Eglise Catholique.

Une des tâches fondamentales de l’Etat, c’est de strier l’espace sur lequel il règne (…). Non seulement vaincre le nomadisme, mais contrôler les migrations, et plus généralement faire valoir une zone de droits sur tout un «extérieur», sur l’ensemble de flux qui traversent l’oecumène, c’est une affaire vitale pour chaque Etat.

Repenser l’espace dans la guerre réticulaire, Gilles Deleuze & Félix Guattari, 1980: 479

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