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Divorce et Stress au Tribunal

Médecin du travail et militant pour que les séparations et les difficultés familiales ne soient plus sous contrôle judiciaire et l’objet du business des avocats, Pascal Dazin nous envoie cette lettre:

STRESS AU TRAVAIL et sous France AU TRIBUNAL

MÊME COMBAT POUR LE SUFFERING BUSINESS

Le stress au travail

tue cent fois moins

que la souffrance au tribunal, en section familiale

 » Il s’est tué parce qu’il n’a pu supporter de… « . Ah! Cher ami, que les hommes sont pauvres en invention. Ils croient toujours qu’on se suicide pour une raison. Mais on peut très bien se suicider pour deux raisons. Non, ça ne leur entre pas dans la tête. Alors, à quoi bon mourir volontairement, se sacrifier à l’idée qu’on veut donner de soi? Vous mort, ils en profiteront pour donner à votre geste des motifs idiots, ou vulgaires. Les martyrs, cher ami, doivent choisir d’être oubliés, raillés, ou utilisés. Quant à être compris, jamais.

C’est ce qu’écrivait Albert Camus, dans « la Chute ». Dans cet extrait, chaque mot, chaque idée, compte. Et rien n’a changé, soixante ans plus tard.

Chaque année, de très nombreux pères français se donnent la mort, juste après ou à quelque distance de jugement dans les sections familiales des tribunaux français, où, rappelons le, sont violés quotidiennement les Droits de l’Homme et les Droits de l’Enfant, en collaboration avec les milliers de cabinets d’avocats qui prospèrent grâce à ce nouveau racket.

Des millions d’enfants subissent la politique révisionniste des tribunaux français, sont brutalement conditionnés à délégitimer leur père et à valider les rapports de pouvoir interparentaux ainsi que la ségrégation sexuelle sous prétexte chromosomique, et/ou sous prétexte de violences féministes légitimées par l’opportunisme pseudo-légal.

C’est toute une société qui subit cette forme contemporaine d’aliénation idéologique, qui fait par exemple bavarder à longueur de temps sur le sort d’une femme otage partie jadis militer à l’autre bout du monde, ou sur les droits de l’Homme à l’autre bout du monde dans une société qui n’a pourtant a priori pas de leçons de morale à recevoir des occidentaux, en oubliant les dizaines de milliers de pères dont les libertés fondamentales ont été violées ici, jusqu’aux meurtres déguisés en suicides, par violences institutionnelles dont le cynisme ferait pâlir de honte les Chinois et les Tibétains, s’ils savaient à quel point ils sont instrumentalisés par notre société si vaniteuse et imbue de ses affichages de valeurs.

Avant de faire des affaires et d’envahir les ondes au sujet des violences patronales –parfois réelles- les avocats divorcistes ne devraient-ils pas battre leur coulpe et reconnaître la poutre de leurs propres turpitudes, avant de faire encore de l’argent sur la paille de celle des autres ?

A présent, en effet, il n’est plus une journée sans que dans les médias ou les grandes entreprises, ne rôde le spectre du suicide lié au concept de « stress au travail« , de « souffrance au travail« , ou de « troubles psycho-sociaux liés au travail ».

C’est-à-dire que chaque jour, dans les médias ou les grandes entreprises, on ne se réfère avec terreur aux procès qui pourraient survenir, en cas de malheur réellement lié aux bouleversements du monde du travail, ou exploité comme tel.

Statistiquement, parmi les plus de dix mille suicides annuels en France, un grand nombre concerne des hommes d’âge mûr.

Mais si l’on affinait ces statistiques (ce n’est pas pour demain !), on verrait que les suicides de ces hommes en âge de travailler et d’élever leurs enfants sont principalement liés:

1. à l’alcoolisme, soit directement (notamment par prise de conscience des dégâts existentiels provoqués, à l’occasion d’un sevrage), soit par les troubles mentaux médicalement bien connus qu’il provoque,

2. au chômage de longue durée ou aux  » petits boulots  » (appelés  » jobs  » par le président de la république, ex avocat), avec son cortège de signes médicaux évoquant eux aussi la dépression, et la dépendance à des substances addictives (alcool, tabac, drogues  » douces « )

3. aux décompositions familiales successives ou uniques avec normalisation du mépris des prérogatives paternelles, décompositions pour lesquelles il est notable que le suicide peut intervenir dès la sortie d’audience ou à distance, sans que JAMAIS les responsables de ces meurtres ne soient incriminés (bien au contraire : ils prospèrent, se multiplient, et ont toute audience dans les médias pour évoquer la souffrance au travail et les possibilités de recours judiciaire grâce à leurs « soins« , pour harcèlement, abus de pouvoir, ou non assistance à personne en danger…)

4. à des maladies psychotiques primaires.

Bien sûr, comme l’écrivait Camus, la combinaison de plusieurs de ces facteurs de risque peuvent conduire à un geste fatal.

Mais un fait me choque: bien plus de suicides sont liés à une souffrance aiguë ou chronique entraînée par un ou des jugements de cette « justice » (ou plus exactement « ajustice« ) laquelle se gargarise pourtant d’avoir supprimé la peine de mort , ou plus exactement de ne plus pouvoir l’ordonner.

En moyenne un à trois meurtres légalisés de criminels par an sont évités: la fable de Brassens est donc dépassée.

Mais cent meurtres de bons pères de famille (des  » forcenés « , des  » déprimés « , des  » expertisés « ) sont méprisés.

Avant de parler de la grippe porcine, ne pourrait-on parler de la grippe tribunalière, bien plus meurtrière?

Avant de mettre en examen tous les patrons de grandes entreprises, ne pourrait-on donner un sévère coup de règle sur les doigts des avocats d’affaires familiales et des juges à l’affairisme familial, lesquels ont presque tous, par induction de troubles identitaires familiaux tragiques, un ou des suicide(s) sur leur absence de conscience?

Docteur Pascal Dazin

Médecin du travail

Président de l’Alphabet du Respect des Enfants

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