Les maçons du CRI

Les francs sont faux… Les vrais vont bientôt sortir des presses! Les maçons du CRI affutent les truelles, ça va bétonner! L’échafaudage est déjà installé.  Repeint en jaune, couleur « des briseurs de trêve », il annonce la libération prochaine : la Création Résistante et Interactive!  L’indignation, c’est trop peu, la résistance, c’est mieux. Le compagnon Sined

L'échafaudage jaune

L'échafaudage jaune

la société n’est pas un cadeau! à Châtellerault

Le postal performeur, Sined, initiateur de centre de CRI, apprécie le geste de résistance des Artistoîdes sur un terrain qu’il connait bien, les cités d’urgence de Châtellerault. Le  théâtre de ces premiers spectacles de rues…dans le quartier!.. Pas de cadeaux en société, installé par des performeurs anonymes résonne en lui comme un rappel de ces premiers pas de plasticien et résistant dans cette ville déjà gouvernée par des notables affairistes et une intelligentsia gauchisante « éclairée ». Il y a 30 ans… déjà, au sein d’un groupe de 5 jeunes issus des milieux populaires, appelé Contresens, Thierry, Jean mi, Yannick, François et moi-même, nous espérions changer la société avec nos moyens d’expressions… Peut être, serait il bon de relire notre manifeste? Ce qui est certain, c’est que la cause populaire a été anéantie à Châtellerault, ville ouvrière. Ne cherchez pas loin, les responsables sont toujours en place. La lutte continue pour moi, ailleurs, en milieu rural, au sein de mes origines.

Pas de cadeau en société

Pas de cadeau en société

L’âge des Artistoîdes me rassure car c’est aussi le mien. On est resté des gamins! On ne remerciera jamais assez les cons pour tous ce qu’ils nous apportent même s’ils nous ont pris le Père Noël. Le rêve sera toujours notre idéal! Et la résistance notre constance.

L’équipe du CRI reçoit ce message comme un beau cadeau! Merci!

Pour en savoir plus lisez l’article de la Nouvelle République qui n’a pas manqué de faire son boulot.

Censure ou vol de la potence? Attentat artistique?

Censure ou vol de la potence? Attentat artistique?

La Banana Partie : un conte des temps modernes.

Il était une fois, en Touraine Sud, un petit village qui avait décidé de défier l’autorité de l’envahisseur Mr Mauvaise Humeur. Très bien organisés, ces individus résistaient au siège des troupes du sergent Mauvais Poil et du colonel Anti-Fraternité. Tous les jours n’étaient pas faciles pour ces résistants de la joie, de la convivialité et du rire. Mais un secret les faisaient tenir, leur permettaient de résister à ce siège qui depuis quelques temps déjà limitaient leur déplacement et les obligaient à se serrer les coudes.

Dans cette résistance acharnée à retrouver des valeurs qui unissent les hommes autour d’événements et d’activités saines et conviviales, nos résistants de Betz-le-Chateau ont pu très rapidement trouver refuge dans l’ancien Dancing des Voyageurs. Déjà le Château fait la mou, et les douves bien entretenues ne peuvent autant prémunir contre l’envahisseur qu’une franche rigolade entre ami, chez nos copains du Dancing.

Les portes du royaume Banana tenu par KIKI et MUMU.
Les portes du royaume Banana tenu par KIKI et MUMU.

Les autorités impériales, voyant que le siège ne portaient pas ses fruits, débauchèrent leur meilleurs soldats : Capitaine Ronchon, Lieutenant Triste, Amiral Violent. Mais, rien, aucun résultat pour cette dépense exaspérée de violence, d’agression, d’intimidation et de colère. En face, la résistance tient.

Les armes de la résistance !

Les armes de la résistance !

D’autant que des renforts arrivent, toujours en usant de moyens originaux et farfelus. Un camion jaune, se faisant passer pour la Poste, a pu pénétrer dans le Dancing, non pas pour amener du courrier royal comme le conducteur le prétendait, mais bien pour acheminer des posteurs, meilleurs soldats du Royaume du Cri qui est dirigé par le Roi SINED Premier, à quelques pieds de la forteresse de KIKI LE BON et MUMU II. Les renforts sont ainsi arrivés de tous les petits royaumes alentours : le duché de Paulmy a prêté main forte, le territoire indépendant de Ligueil a envoyé un clown d’élite pour aider les habitants du Dancing…

Le Roi SINED Premier et son arme fatale : le gâteau-banane !

Le Roi SINED Premier et son arme fatale : le gâteau-banane !

Cependant, tous ces renforts, ponctuels et parfois répétés ne suffisaient pas expliquer la longévité de cette résistance qui devenait au fil des mois une forme de plus en plus affirmée d’indépendance. Une indépendance de la bonne humeur, de la joie, de la simplicité et de la fraternité. Ça, le pouvoir impérial en place ne savait le supporter, il fallait uniformiser les sujets dans la mauvaise humeur et le mal-être mental. À cette fin, ils employèrent d’autres moyens, encore plus sophistiqués et encore plus imposants pour faire tomber les résistants de la Compagnie du Dancing des Voyageurs, en vain.

Coco le clown : obus et éclats de rire assurés !

Coco le clown : obus et éclats de rire assurés !

La réponse leur vint lors d’une fin de semaine, en septembre. Alors que d’ordinaire, le village encerclé laissait le calme le couver, ce week-end là, celui du 24-25 septembre fut la révélation pour les autorités impériales. La révélation sur le secret de cette si puissante résistante.

Le roi KIKI LE BON à l'écoute de son allié COCO le clown.

Le roi KIKI LE BON à l'écoute de son allié COCO le clown.

C’est en l’espace de 24 heures que l’empereur constata non sans surprise que la résistance était le fruit d’une banane jaune. De nombreuses bananes même. Une banane vissée au mur, une autre accrochée aux portes, et puis une se balançant en haut des toits. Des bananes qui trottaient sur les visages et décoraient la ville. Une Banane Déambulante. Ces gens là avaient la banane ! C’était leur forme de résistance.

Le symbole de la résistance : avoir la Banane !

Le symbole de la résistance : avoir la Banane !

Bananes murales !

Bananes murales !

Les portes de la caverne d'ali banane !

Les portes de la caverne d'ali banane !

Les troupes impériales prirent alors conscience de la supériorité manifeste de ces guerriers pacifiques, qui résistaient avec satire et ironie pour que la fraternité s’installe et que la paix entre les individus existe. Ces guerriers là, ces guerriers pacifiques, personne n’étaient alors en mesure de les battre.

Un de ces guerriers pacifiques au service de la bonne humeur.
Un de ces guerriers pacifiques au service de la bonne humeur.

Et, on vit se dérouler, lors de ce dernier week-end de septembre, le rite bananier suprême, le summum de la joie et le paroxysme de la bonne humeur : La Banana Partie ! Déjà la veille, un concert s’était fait entendre dans la salle des fêtes, mais c’est surtout dès le samedi matin que les événements ont réellement dévoilé la puissance de cette Banana Partie ! Des structures de jeux de plein air pour les enfants, une parade de Kazoo répondant aux couleurs du jaune et du violet, des sketches improvisés, les représentations des ateliers de théâtre de la Cie du Dancing des voyageurs et de la Cie GlobTrott, un clown et ses tours, les spectacles pour enfant de Véronique, de la danse venue de la ville, des surprises et surtout plein de bananes dans les yeux des adultes et des enfants ! L’église St-Étienne se sentit alors secoué de vibrations bananières inconnues de ses murs, et le lavoir mit un peu de banane dans son eau. Tout un village métamorphosé ! Devant tant de bonne humeur, de rire, d’esclaffes et de musique, les troupes impériales durent se retirer, elles étaient vaincus par ces guerriers pacifiques qui arrivent à rassembler les individus entre eux, dans la simplicité et la convivialité. La clôture de ce rite puissant fût achevé dans les mélopées poitevines des Polissont Acoustiques, et dans l’intense interprétation de la musique de George Brassens : « Les copains d’abord ». Que les enfants se réjouissent, une quatrième Banana Partie est déjà au programme. Elle risque de secouer encore un peu plus les partisans d’une culture élitiste et cloisonnée, et de réunir encore un peu plus de ces fous de la banane qui ne rêvent que de poursuivre cette aventure de culture populaire en milieu rural.

Le mouvement de la résistance : la danse !

Le mouvement de la résistance : la danse !

P'tit Mousse également de la (Banana) partie !

P'tit Mousse également de la (Banana) partie !

Les renforts du Roi SINED Premier en image.

Les renforts du Roi SINED Premier en image.

Le ( r ) appel du 18 juin 1940

Pour certains historiens, la France porteuse des grandes valeurs démocratiques serait morte le 17 juin 1940 quand le nouveau président du conseil, Philippe Pétain, le vainqueur de Verdun, capitule devant l’envahisseur. Pour d’autres, le 18 juin 1940, quand ce général de brigade atypique, Charles de Gaule, prend la parole, depuis Londres à la BBC vers 20 h, c’est la France des lumières et des droits de l’homme qui se remet en marche. Cet homme déterminé de 49 ans va prendre la voie de l’insubordination et sera la voix de la France libre. A partir de cet acte fort, l’appel du 18 juin, la résistance va s’organiser en réunissant toutes les forces spirituelles du pays. Et pour le résistant, Jean-Louis Crémier-Brilhac, la résistance sera la dernière génération des lumières et la dernière aventure collective. 70 ans après cette date importante et 40 ans après sa mort, de cet homme de caractère, Charles de Gaule, il nous reste la conviction que la lucidité et l’énergie humaine peuvent infléchir le cours de l’histoire. A méditer ! La résignation actuelle, qui met en péril la transmission historique, risque de compromettre à terme les élans qui ont permis à nos aimés d’entrer en résistance. C’est pour cela que les membres du CRI, vous invite à vous remémorer le texte fondateur de la résistance, la lucidité et le courage de cet homme.                                                                                                                   Jean-Michel DENIS

Charles de Gaule Imsubordonné et Résistant
Charles de Gaule, l’ Insubordonné et le Résistant

Texte de l’appel du 18 juin
« Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement.
Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s’est mis en rapport avec l’ennemi pour cesser le combat.
Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l’ennemi.
Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd’hui.
Mais le dernier mot est-il dit ? L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !
Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.
Car la France n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l’Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l’Angleterre, utiliser sans limites l’immense industrie des Etats-Unis.
Cette guerre n’est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n’est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n’empêchent pas qu’il y a, dans l’univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd’hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l’avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.
Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d’armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi.
Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas.
Demain, comme aujourd’hui, je parlerai à la Radio de Londres. »