La culture populaire rurale

Samedi 6 février, le CRI est sorti! Suite à une réunion du conseil de développement de son secteur (Communauté de  commune Vals de Gartempe et Creuse) fort intéressante, le directeur du journal électronique a quitté son écran informatique, s’est déplacé sur notre terrain favori et a mené l’enquête dans le cadre réel.

Faire un sondage grandeur nature et une investigation sur toute la journée. Question: il y a t-il du vivre ensemble festif l’hiver en milieu rural? Conclusion rapide et évidente: Les ruraux ne sont pas des morts vivants avachis sur leur canapé à regarder bêtement les grandes messes télévisuelles. Désolé de contredire la bienpensante Boboïste! Pour cette seule journée sur un périmètre restreint de notre territoire, de nombreuses possibilités de passer un moment avec d’autres congénères. Il y en avait pour tous les goûts. Du banquet, du jeu, du spectacle et du théâtre. Les associations, loi 1901, à but non lucratif était, ce jour, vraiment sur le pont. Allais-je pouvoir boucler la tournée des lieux festifs en moins de 8 heures et en pas plus de 28 kilomètres comme le faisait mon grand-père pour sa tournée de facteur? Je suis monté dans l’auto  2CV postale du cri aux couleurs jaune et bleu du mouvement postal, le bob du Posteur visé sur la tête, direction toute, à l’ouest.

Le président Daniel Danaud et les prochains
Le président Daniel Daniault et les prochains

A Coussay les bois, 12h30, j’arrive sur du lourd, c’est la plus grosse Saint Blaise du coin, la fête des laboureurs et des travailleurs réunis, une fête dont l’origine remonte à la Révolution Française. J’arrive à l’apéro car je me suis dispensé des réjouissances du matin. Je les connais parfaitement car je fus l’année dernière président de celle de Lésigny. C’est un gros programme, tout un rituel, le président pendant cette journée devient le personnage le plus important du village. Il préside les festivités, ce rassemblement d’êtres humains qui vont honorer, certainement pour la plupart sans le savoir, la nature notre mère nourricière qui pendant l’hiver se repose pour se remettre à vivre au printemps et nous donner ses fruits à l’été. On n’a certainement perdu le sens de cette fête mais mon impression est que, pendant ce moment, il règne un sentiment de paix entre ces gens venus partager ce repas. Le banquet. Tiens, cela me fait penser à la Cène de Léonard de Vinci. Merde! Je parle de culture. Non, je parle de Fraternité, de ce mot que les révolutionnaires voulaient installer dans cette société qu’ils rêvaient idéale.

Pierre, Dany, Jacqueline et les autres. Les convives du Banquet.
Pierre, Dany, Jacqueline et les autres. Les convives du Banquet.

350 convives autour des tables, ce n’est pas rien ! On parle, on fait des discours, une dame chante, puis une autre et encore une autre, un monsieur raconte une histoire. Cette année Camille Robin de Pleumartin n’était pas là. Alors lui, il vaut le détour, c’est une sorte de Coluche local qui peut vous enchaîner une multitude d’histoires qu’il a soi-disant vécues et faire en même tant une revue de presse à sa façon des actualités. Je prends à chaque fois un cours de comédie. Le reporter, que je suis, fut un peu déçu, car je voulais, cette fois ci, le mettre en boîte. Quand soudain semblant crever le ciel et venant de nulle part (Barbara!), un garçon s’est levé, a pris le micro et nous a chanté une Chanson de Charles Aznavour sans la massacrer. Une véritable belle voix. Applaudissement. La révélation de la journée. Il chantera plusieurs fois et sera écouté à chaque fois avec admiration. Ce n’est pas son métier mais on imagine secrètement pour lui une carrière dans cet art. Il nous à fait tout simplement partager et avec beaucoup d’humilité un peu de bonheur. Émergence d’une belle voix parmi des gens simples… Sommes-nous en situation de culture ?

18h30, je sors enfin, j’ai bien mangé, trop, même beaucoup trop ! Ce repas préparé par un traiteur était digne d’un bon resto. Tout ce travail dans l’arrière cuisine installée dans un petit semi remorque, ce n’est pas rien aussi: le restaurant qui se déplace à domicile. Je rejoins l’auto 2CV postale en me disant que tout n’était pas extraordinaire mais que finalement j’ai passé un bon moment, j’ai discuté avec l’un et l’autre, rigolé et j’ai même retrouvé une copine d’école de CP !

Direction Leigné les bois, un patelin à 7 bornes d’ici, j’ai un tuyau, il parait que là bas, il y a une petite fête à la mesure du village qui n’est pas énorme. Encore une fois, j’arrive là à l’apéro. Ici, la soirée va se dérouler aussi autour du partage d’un repas. Un petit repas préparé par les bénévoles ou dans une ambiance plus feutrée les gens vont discuter tranquillement sans être obligé de pousser sur la voix. Ici, la soirée est placée sous le signe de l’histoire, du patrimoine vivant. Déjà, à l’apéro, un diaporama défile sur un écran géant montrant des paysages, des endroits du village mais surtout des scènes de la vie, d’aujourd’hui et surtout hier.

Le repas diaporama convivial de Leigné les bois
Le repas diaporama convivial de Leigné les bois

On me présente madame Pinson, une charmante dame dynamique, d’un âge certain, la mémoire vivante du village et une ancienne de la troupe de théâtre. Elle commentera à la fin de la soirée toutes ces photos et parlera de tous ces gens qui y figurent, des humbles et de ceux qui ont marqué les esprits par certains traits de caractères. Cette dame avec son nom d’oiseau gaie m’intéresse par son côté mémoire locale et ses photos, elle les a sur sa clef USB. Diantre! Je prends date pour un autre passage car je ne resterai pas ce soir pour manger, il faut que je continue ma tournée. Je  me rends compte ici que ce village n’est pas un trou perdu, que les gens sont organisés autour du GAV, le Groupe d’Animation Villageoise. Un ensemble d’animations sur l’année sont proposées à la population et que… pour communiquer, ils ont un blog, et ben là, je tombe sur le cul ! Le président de l’association me donne sans aucune fierté et humblement l’adresse électronique : gav-leigne-les-bois.over-blog.com Encore ici, des biens vivants. Et le spectacle vivant, ils connaissent, ils font venir au printemps une troupe de Tours. Ah bon ! Feraient-ils de la diffusion culturelle sans le ,savoir ?

Madame Pinson, la mémoire dynamique de Leigné les bois
Madame Pinson, la mémoire dynamique de Leigné les bois

Je quitte cette centaine de personnes pour revenir sur mes pas et poursuivre ma tournée de Posteur. J’aurais pu remonter au Nord et aller à Mairé. Mais me faire une autre Saint Blaise dans la même journée, c’est beaucoup trop, je ne suis pas conseiller général ni président de com.com. Certes, je suis un rural,  mais pas un laboureur de banquet, et je tiens à ma ligne.

Arrivé à Lésigny, je m’aperçois en passant devant la salle des fêtes qu’elle est pleine à craquer. 300 personnes certainement en train de jouer au Loto, je ne m’arrête pas, je suis dans mon village, je connais l’ambiance, c’est la capitale cantonale du Loto. C’est comme ça tout les Week-ends . Tout le monde serre les fesses pour gagner gros et petits lots dans un lourd silence ponctué de nombreux soupirs. Certains ont besoin de cela, si c’est bon pour eux! Personnellement, je trouve que ça manque d’animation. Je leur ai proposé une fois de faire un loto délirant, un peu décalé mais je ne sais pas si cela se fera car il faudrait pas mettre en difficulté la culture de sérieux du Loto de Lésigny.

Je continue ma route vers l’est et je m’offre une fantaisie en passant la frontière! C’est à dire que je passe la Creuse et je pousse jusqu’à Ligueil pour constater de mes yeux un phénomène qui a lieu tous les ans, à la même époque: le spectacle de l’association l’école buissonnière au profit de l’association des Restos du Cœur. J’arrive sur une concentration humaine qui est bien décidée à se faire plaisir en se marrant à pisser de rire. C’est acquis depuis longtemps, l’équipe de mon copain Christian a encore concocté un spectacle mêlant théâtre et chansons. Christian a donné l’habitude d’offrir au public des créations qui sont de véritables shows et chaque année toujours mieux. Cette fois ci, Ginette part en croisière, tout un programme. Si c’est la cousine de la Maria, je t’explique pas le délire. Ce n’est pas la peine que je demande une place. Je suis invité à une prochaine représentation qui aura lieu à Sainte-Maure.  Et  je paierai ma place car je ne suis pas un politicaillon!  Ce spectacle sera aussi produit à Loches avec certainement  quelques séances supplémentaires. Le succès oblige. Il devrait être vu au final par plus de 4000 personnes.  Une bonne recette en perspective pour les Restos de notre pote Coluche. Salut à toi Michel. Je t’imagine dans un banquet des laboureurs! Une idée à soumettre à Christian pour un prochain spectacle populaire. Peuple ne rime pas forcement avec vulgaire, messieurs de la culture!

Mon pote
Notre pote

Je connais certains subventionnés qui aimeraient obtenir autant d’entrées sur leurs festivals. Bon ici, je quitte encore 400 personnes et je file à Preuilly sur Claise. Là bas, Molière est à l’honneur, j’ai envie de faire la sortie de la pièce de théâtre pour poser quelques questions indiscrètes concernant la pratique surprenante d’une association culturelle du Sud Touraine qui envoie en justice un blogueur. Je rentre enfin chez moi avec le sentiment d’avoir bien rempli ma journée. Et faisant le constat que j’ai dû croiser dans la journée plus de 1500 personnes occupées à des activités plus ou moins culturelles. C’est pas mal pour une journée d’hiver à la campagne. Et que vive  Aldi!

Le Centre de CRI

Le Centre de CRI

Arrivé devant les portes de CRI, je me dis que je pourrais bien pousser jusqu’à  Coussay  les bois pour voir à quoi ressemble la fin de soirée. Comme dirait mon copain Jean Clown, on va pas s’arrêter là, on va en remettre une! Ici la fête bat son plein, les incorrigibles  festards dansent pendant que Daniel fait soupeser un jambon qui sera le dernier lot à gagner. Daniel Daniault a présidé de main de maître avec une présence sympa faite de prises  de paroles justes et avec humour. Ce gars pratique la relation humaine. Il faut dire qu’il est marchand ambulant, boucher et  charcutier. Sur la tournée, les gens isolés l’attendent comme le facteur. C’est un sujet pour le CRI et son histoire sera racontée dans un prochain article.

Les dominic Allan et les festards

Les Dominic Allan et les festards

Les Dominic Allan sont là, sur la scène, et  jouent des standards d’aujourd’hui et d’hier et ça marche encore! J’y vois la persistance des bals musettes que nous avons connus gamins dans ces mêmes villages. Et que de souvenirs et d’émotions au son de l’accordéon…  Je rentre enfin chez moi avec le doux rêve qu’ il y a , ici ou là, certainement des âmes généreuses qui souhaitent faire émerger et développer sur notre territoire une culture dont nos enfants seraient fières un jour!

I have a dream - j'ai un rêve !
I have a dream – j’ai un rêve !

Les correspondants de presse NR et CP, absents sur le terrain, ce jour, pour de bonnes raisons, congés bien mérités, peuvent compter  sur les Posteurs du journal électronique du Centre de CRI pour leur faire passer les photos d’une journée finalement peu banale en milieu rural.

La recette de la soupe des contes

La soupe, c’est une véritable potion magique. C’est ma première conclusion.  L’organisation de cette première soirée contes me donne cette sorte de révélation. Sa fabrication et sa dégustation nous ont remémoré  un ensemble de paroles entendues de nos anciens. Réflexion faite, je comprends pourquoi nos ancêtres étaient si accrochés. Il y avait tout dedans et ça paraissait pas grand chose en même temps. Matin, midi et soir, à chaque fois, le plein de vitamines! Et pour certains, en complément alimentaire, un petit coup dedans ou à côté et pour d’autres, plus costauds et travailleurs de force un bon coup de gniole pour exterminer les quelques microbes installés dans le tube digestif. J’parle pas de ceux qui abusaient, c’est une autre histoire.

La soupe aux légumes du jardin

La soupe aux légumes du jardin

Préparer la soupe, c’est tout un petit rituel, surtout pour nous qui devions préparer pour remplir une centaine de bol selon nos prévisions. Il faut d’abord trouver des légumes, mais il faut dire que chez nous à la campagne, y’a pas trop de souci, y’a qu’ à se baisser pour les ramasser. Sauf chez ceux pour qui la terre est trop basse! Ensuite, il faut des bonnes volontés, c’est à dire des bénévoles. Des gens qui croient que l’on peut faire des choses, beaucoup, avec des petits riens.

Alexis, les légumes et ses couteaux

Alexis, les légumes et ses couteaux

Cette année, pour notre première, on a eu la chance d’avoir avec nous le président de la saint Blaise de Lésigny qui a  lu à la cérémonie à l’église un texte autour du bénévolat et de la bonne parole  » donner sans vouloir recevoir« . Ni une, ni deux, il l’a appliqué! C’est Claude, et chez nous, il est connu pour sa générosité et ses coups de main facile. Un grand cœur! Et les autres, Alexis qui sait manier les couteaux de cuisine comme pas deux, Valou et sa maman, des convaincues de la bonne soupe, Véro et Pascale qui à une bonne connaissance des légumes anciens et les conjoints qui se sont occupés des enfants pendant ce temps-là. Les composants de la soupe préparés, celle ci pouvait commencer à se faire dans les grandes marmites électriques de Gilberte. Confort moderne oblige, nous ne sommes pas vraiment des intégristes. Nous fabriquerons, peut être, un jour la soupe en direct. Mais pour l’instant, nous sommes arrivés à la salle des fêtes avec le produit tout fait, près à mijoter tranquillement ,et surtout pour embaumer la salle de cette douce odeur de légumes. La soupe placée là comme symbole de la chaleur humaine et du partage.

Claude, Alexis, Valou et sa maman.

Claude, Alexis, Valou et sa maman.

Une soirée contes réussie est à l’image de la fabrication de la soupe. Il faut de bons légumes du jardin, bien frais, les préparer en fonction de leur nature et les faire arriver dans la marmite au bon moment selon leurs consistances. Les pois plus durs, d’abord, pour finir avec les tendres pommes de terre.  Les enfants des ateliers de théâtre, plus expérimentés, ont commencés à chauffer la salle, fait rire le public. Ensuite, véro la pro en toute simplicité à attaquer le premier conte, puis, sont venus tous les autres qui, avec plus ou moins de facilité, ont su captiver le public.

Une première pour Giovanna

Une première pour Giovanna

Chacun va certainement tirer des leçons de cette expérience pour la prochaine fois faire autrement et différemment. Peut être, pour certain se détacher du livre ou de l’album et de la lecture pour apprendre l’histoire et la vivre encore plus. Véro est là pour aider et donner des conseils afin de s’approprier le récit conté d’une histoire.

Teddy lui aussi!

Teddy lui aussi!

Avoir la facilité de notre mémoire locale, Michel Arnoux dont la tête fourmille de dizaine d’histoires apprises, entendues et vécues. C’est pas évident! Les savoir faire s’apprennent. Il pourra certainement donner quelques conseils pour broder à partir d’une trame. Il a déjà plus de 80 ans et c’est encore un gamin. Il n’a pas pu s’empêcher de venir à la soirée avec la musette de son père ramenée de la grande guerre avec gamelle en aluminium et accessoires… et sa bouteille de Viandox… si la soupe n’avait pas été à la hauteur. J’crois même qu’il en a ramené un peu chez lui, il avait pour ça ce qu’il fallait.

Michel, la musette et la gamelle.

Michel, la musette et la gamelle.

Vous avez dit inter génération! Michel : 83 ans et Jane : 3 ans. Sans commentaires. Ici, nous avons des idées mais nous les appliquons! Faire le plus avec le moins! Notre devise.

Michel, humour, histoire et intergénération

Michel, humour, histoire et inter génération

Et comment transmettre le savoir vivre et la culture!

Les droles à la soupe!

Les droles à la soupe!

La soupe des contes à Lésigny

N’hésitez pas à rejoindre ce groupe de doux rêveurs le 21 mars 2010 pour la deuxième en après-midi N’oubliez pas le droit d’entrée: un légume et un bol pour déguster les soupes à l’entracte. Et que vive la culture populaire rurale.

Les conteurs de la soirée

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Samedi 30 janvier de 7h à 10h du soir, c’était la première soirée contes autour d’une soupe à Lésigny. Dehors, il faisait bien froid à ne pas faire sortir un loup, même affamé, à l’intérieur de la salle du pré du four, il y avait une bonne chaleur humaine et surtout une bonne soupe odorante et mijotante!  La soupe! Le secret des grands mères! Toutes les chances de notre côté pour réussir une soirée contes à la sauce contemporaine. Enfants, jeunes, plus âgés et vieux étaient là pour broder  et tricoter des histoires, contes et légendes, d’un autre temps et d’ aujourd’hui. Et surtout venus pour se raconter des histoires! Et croire peut être qu’il faut continuer à douter, à s’interroger pour continuer le chemin de notre destin  d’être humain. C’est, peut être ça, la culture populaire rurale.

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En début de soirée, les enfants des ateliers de théâtre de Véronique Legangneux ont chauffé la salle en présentant deux scènes en cours de réalisations. Les rires du public déjà au rendez vous ! On imagine le spectacle de fin d’année. L’auditoire, mis en condition, était donc disponible pour se lancer dans l’ aventure de la soirée contes autour de la soupe. Le public devint acteur à son tour et fut à la hauteur. Engagement, écoute, convivialité et partage furent le ciment de ce moment passé ensemble. Créer une soirée avec rien mais avec la disponibilité de chacun, c’est pas si compliqué. L’aventure devrait se poursuivre en alimentant notre réflexion de tous ces regards d’enfants observés pendant cette soirée.

A la bonne soupe des contes à Lésigny

La compagnie Globtrott, une association résolument implantée à la campagne concernée par le développement de la culture populaire en milieu rural va poursuivre son rayonnement à un rythme plus soutenu maintenant qu’elle a  pris le temps de s’installer. Ne mettons pas la charrue avant les bœufs comme dirait les anciens ! L’année 2010 va voir se mettre en place plusieurs projets festifs dans un esprit de partage, de convivialité et de fraternité. Une première expérience commence le 30 Janvier à la salle des fêtes de Lésigny à 19 h. Elle s’appelle la soirée contes autour d’une soupe. L’idée est simple et généreuse, il s’agit de créer une soirée chaleureuse avec rien. Pas de droit d’entrée, on vient avec un légume et son bol pour boire la soupe à l’entracte. On vient surtout avec une histoire, un conte, une brève à raconter, triste ou drôle. Si on est  un peu timide et que l’on ose pas …, on vient faire le public pour applaudir les conteurs amateurs et chanter le refrain de la bonne soupe des contes. Il y a déjà une vingtaine de conteurs inscrits et déjà dans les starting-blocs pour animer cette soirée qui, je le crois, sera une première. Mettons les paroles du  bon pasteur en pratique! La soirée se décomposera en 3 parties.

Le tract de la soirée contes

Le tract de la soirée contes

En premier, les enfants de l’atelier de théâtre de la Cie Globtrott chaufferont la salle pendant une petite demi-heure, ensuite les contes autour de la soupe débuteront avec les  conteurs amateurs pendant une heure et demi, puis entracte avec la dégustation de la soupe qui aura mijoté à côté de nous. Enfin pour les plus téméraires, une dernière partie avec les contes les plus longs, notamment celui de notre conteur local, Michel, qui nous fera un peu de patois.  Belle soirée fraternelle en perspective. A bientôt pour le bilan.

Le Vin Chaud de la Minoterie à Noël

Tous les ans, à la Minoterie de Lésigny,  les résidents du lieu, jean-mi, véro et les enfants offrent une petite boisson chaude aux habitants du quartier. Ce petit moment, passé ensemble à la fin d’une journée hivernale, permet de cimenter les bonnes relations que nous entretenons avec les voisins. Nos activités artistiques, quelque peu particulières, parfois, n’ont en rien atteint le capital de sympathie qui règne autour du lieu, même, si nous en avons  changé un peu le caractère.  De l’époque industrielle, il ne reste que le bâtiment, ce qui rend, désormais, l’entrée sud de la cité nettement plus esthétique et vivante. Et le site animalier! Justement, à propos d’animaux, cette année nous avons élargi notre cercle de buveurs de vin chaud en invitant aussi les villageois qui nous offrent des bouts de pain à distribuer à ceux-ci. L’année prochaine verra certainement une édition de ce petit événement élargie à l’ensemble de la communauté. C’est un instant tellement sympa qu’il faut en faire profiter tout le monde. La culture en milieu rural, c’est aussi ces moments de convivialités, c’est pas la peine d’aller chercher ailleurs. Et comme l’appétit vient en mangeant, parfois les petits moments de délires viennent en buvant un petit coup. Voici celui-ci où notre Valdy, artiste multicarte, s’envole vers une de ces improvisations dont elle a le secret.

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C’est aussi pour moi une excellente situation pour  pratiquer une de mes activités favorites:  Blogueur Performer du Centre de CRI. Faire confluer réalité et imaginaire, communication et spectacle et en cela peut être capter l’essence sublime de l’être humain. Voici un morceau choisi! Valdy : Il ne faut pas dire qu’elle est d’origine polonaise.Pour l’instant, elle ne veut pas en parler. Elle ne voudrait pas que l’on trouve une cousinerie avec Nicolas. Sa filiation avec Salvator Dali est incertaine, à confirmer. Néanmoins, son compagnon et garde du corps est un De Valois, un descendant des rois de France, il suffit de le regarder de près, on a l’impression de revoir son arrière grand-père, c’est du lourd! Il faut faire une investigation plus précise pour en savoir plus. Le centre de cri est à l’affût, il vous tient au courant dès que ça bouge.

Inauguration du Centre Culturel à La Minoterie de Lésigny

Tous réunis devant la Mairie, on attendait la madone. Je discutais avec Jérôme Pernoo et José Marie Monnot organisateurs du festival des « Vacances de Monsieur Haydn » quand j’ai entendu « la voilà« . Ségolène Royal n’est pas en vacances. Entre une inauguration ici et une remise de prix là-bas, elle avait une heure devant elle, un petit verre de champagne à boire dans la bibliothèque de Lésigny, une médaille de région à offrir. On cherchait une commune avec un maire socialiste sur la route, Monsieur Tremblais à Lésigny-sur-Creuse, c’est très bien. Eh bien, pour parler franc, c’est mieux comme ça. Autrement, des gens de cette qualité, on ne voit que la coiffure qui dépasse du tas de journalistes, alors que là, on peut cadrer tranquille, on a tout le temps, on peut même toucher la dame, elle est réelle. C’est une autre ambiance. D’ailleurs, dans la bibliothèque, un ordinateur, ce qui permet d’accéder au plus vaste projet encyclopédique de tous les temps, Wikipédia: tout un monde à Lésigny! C’est l’occasion ou jamais de montrer que chez nous, ça bouge. Et si cela ne bouge pas, on voudrait bien que ça bouge.

Un mois auparavant, le 21 juin, Jean Michel Denis avait invité Madame Royal à venir visiter la Minoterie, lui faire découvrir son univers, lui parler de ses projets. C’était à l’occasion de la sortie du livre original, « La T’ite Tambouille de l’éco-logis » écrit par Delphine Moreau Delattre et Lisa Glenn et édité par les éditions « Marquetapage » sise à La Celle-Guenand.
Mais elle n’est pas venue.
Les seuls notables présents ce jour-là à Lésigny s’étaient déplacés pour la pose d’une plaque commémorative au stade heureusement libéré par les manouches quelques jours plus tôt.

Inauguration du Centre culturel

Inauguration du Centre culturel

Et ouf, Ségolène Royal est venue visiter La Minoterie: un lieu aux multi facettes: artistiques, créatives et humaines. Elle a rencontré les heureux propriétaires et investigateurs du site: Jean-Michel et Véro auteurs de La Compagnie Glob Trott, « The » Compagnie de spectacles pour enfants de la Région par excellence. Elle a pu voir et comprendre qu’il était possible de favoriser le projet de ce nouveau Centre Culturel. Elle n’aura pas eu le temps d’aller jusqu’à la prairie, où vivent des animaux et des esprits,(dommage pour eux!) et qui attire chaque fois le regard curieux des passants traversant le village en direction de la Roche Posay. Jean-Mi lui a présenté le concept des performances du Centre de Cri, La fausse Poste, Centre de Cri, qui est en réalité un lieu d’expérimentation aux confluents du spectacle de rue et de la communication internet. Se serait-elle prêtée à jouer aux jeux fabriqués par Jean-Mi pour tous les enfants d’ici, de là et d’ailleurs? minoterie-plage Tout de même!
Cette « entreprise » culturelle qui jusque-là n’avait demandé d’aide à aucune collectivité a été inaugurée ce jour de Juillet, au bon gré d’un planning chargé par La Conseillère Régionale Ségolène. Un jour de chance! A suivre.

Eglise Saint Hilaire de Lésigny sur Creuse

Sûrement que l’église de Lésigny-sur-Creuse porte ce nom à cause de l’évêque de Poitiers, qui a vécu au IVème siècle de l’ère de Jésus. Faudrait que des bonnes âmes charitables nous le confirment, on trouve pas grand chose à ce sujet dans l’internet. Le brave Saint Hilaire a vécu au commencement de l’église catholique, à son époque il n’y a pas longtemps qu’elle ne souffre plus des romains, elle est enfin devenue elle-même un empire.

Tu comprends, les querelles de Sorbonne pour savoir si le fils est Dieu vivant ou pas, ça a l’air de rien. Ca porte des noms d’oiseau, ça se pratique entre théologiens, consubstantiel, transcendant, et tout le bazar alors on croit que ce n’est pas important. Consubstantiel, ça veut dire que Jésus c’est Dieu. Est-ce que c’est important que Jésus soit Dieu? Oui, c’est important parce que Dieu, sur la croix, on voit moins que c’est un condamné à mort.

Il a vécu à cette époque, Saint Hilaire, où à travers l’arianisme on se demandait qui était ce type, ce Jésus, qui avait libéré les prostituées, abasourdi l’impôt, parlé de fraternité et rempli des cruches de vin avec de l’eau. Et les ariens disaient que c’était pas Dieu, qu’il venait parler au nom de Dieu, mais qu’il fallait pas confondre. Ils ont même dominé la pensée chrétienne à un tel point que Saint Hilaire qui les combattait a été obligé de partir en Grèce.

La Grèce-Poitiers à cette époque, ce n’était pas rien. Les ariens avaient peut-être raison, Jésus ne disait-il pas (républicain avant l’heure): n’appelez personne votre père sur la terre, vous n’avez qu’un père, et il est là-haut. On est bien content que la maison des frères se soit ouverte à la musique, à Lésigny, samedi dernier.

Minoterie Concert Dimanche

Dimanche 21 juin à 14h.

Vous savez déjà que la Minoterie accueille la présentation du livre éco-logis des Editions Marquetapage. Le feu de la Saint-Jean illuminera les joies chantantes le soir sur la prairie et la manifestation se poursuivra dimanche avec, à 14 heures, Gamberge ad Libitum et Nono Solo. Pour ce concert ambiance charrette, remorque, caravane. Bon voyage en perspective. Le directeur du Centre de Cri présentera à cette occasion le nouveau concept Crissimo.

Ouvrage à la main

La T’ite Tambouille de l’éco-logis est un ouvrage au tirage limité. Et ce n’est pas pour des raisons commerciales. Mais parce que tout simplement, il est fait à la main par les bénévoles de l’association Marquetapage.

C’est un ouvrage dont vous pourrez apprécier la qualité littéraire, plastique et documentaire le jour de sa présentation à la Minoterie de Lésigny-sur-Creuse. Merci à Jacques Portier qui nous a informé des nouvelles du monde pendant la fabrication, et tiendra une conférence sur le pétrole dans ses usages domestiques.

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