Manifeste du Cri

Tout débute avec une affaire de poste, de postiers et d’imposteurs.

le logo du CRI

le logo du CRI

Le bateleur des rues de Lésigny-sur-Creuse annonce, avec un chagrin non-dissimulé, que La Poste va fermer. C’est d’abord la panique générale dans le village, on se demande comment va de nouveau pouvoir circuler l’information, les nouvelles et les journaux. Plus de Poste. Et où échanger avec les autres ? Et comment échanger ? Quel ersatz postal ?

Mais le bateleur, dans la rapide élocution qui le caractérise, oublia de préciser, peut-être encore tout abasourdi de la nouvelle, qu’il s’agissait seulement du bureau de Poste de Lésigny, et non du service public dont les racines sont à situer dès le XVème siècle avec la création de la Poste aux chevaux par Louis XI ! Ah, chère France postale, tu vis encore.

le batteleur du village

le bateleur du village

Les premiers soulagements ne tardent pas à se lire, en cette période estivale, sur les visages qui dégoulinent de sueur. Nous sommes à l’été 2008. Seulement, si tout le monde regrette la disparition de ce relais séculaire d’information, personne n’entreprend vraiment une action concrète pour tenter de garder ce service public ouvert et la résignation gagne pas à pas le village. Les bouches restent closes sous cette chaleur battante, pas une rumeur ne gronde.

Pourtant, à la Minoterie, ancien bâtiment industriel qui est en cours de réhabilitation, on grince des dents et les résidents supportent mal la nouvelle. Au point que rapidement, la bouche de Jean-Michel DENIS, le nouveau propriétaire du bâtiment, ne peut plus supporter tant de révolte intérieure. Au fil des jours, la colère monte, les dents se desserrent, les mâchoires se détendent et notre minotier moderne lâche son premier cri. La naissance d’un mouvement d’idées, le point de départ pour un établir un nouvelle synergie en milieu rural.

la minoterie

la minoterie

Ce point de départ est donc la fermeture du bureau de poste avec à la clé, des suppressions de postes ! C’est la fin du dernier service public dans le village ; ne reste qu’alors une pharmacie et une boulangerie comme uniques lieux de rencontre pour les habitants. Pour les chèques, les lettres et les colis, il faudra prendre sa voiture ou gonfler ses mollets à vélo en direction de la Roche-Posay. Et en qualité de petit-fils d’un illustre postier, de surcroît exerçant à Vicq-sur-Gartempe, à quelques encablures de son actuel lieu de résidence, Jean-Michel DENIS comprend la nécessité de réagir comme la plus normale et la plus évidente des attitudes. Pourtant, dans les premiers mois qui suivent cette fermeture administrative, les idées ne viennent pas, mais l’envie continue d’occuper les journées de ce professeur d’arts appliqués. Les cris sont en gestation.

Sined : Clown, Rires et Impertinance

Sined : Clown, Rires et Impertinence

C’est en août 2008 que l’idée germe enfin. Après plusieurs mois de plantation cérébrale excessive, il va se créer à Lésigny-sur-Creuse une résistance face à cette fermeture. La France est alors en pleine guerre postale et communicationnelle : internet et ses mails narguent les lettres et leurs relais, qui, de plus en plus disparaissent en milieu rural. C’est dans ce contexte, O combien tumultueux, que se lance l’idée Centre de Cri.

Centre de CRI... et Blog...et.Com

Centre de CRI... et Blog...et.Com

Dans ces moments de confusion collective, un logo est rapidement dessiné et la pose des plaques intervient le Samedi 13 septembre 2008 , c’est l’occasion d’une petite fête à la Minoterie.

la pose des plaques du Centre de CRI

la pose des plaques du Centre de CRI

Très vite, les habitants du village /voient des points d’interrogation pousser sur leurs têtes/se questionnent – à choisir. Que cela signifie-t-il? Du jaune, du bleu, un nom et un logo qui rappellent étrangement la Poste. D’autant que le concept – Centre de Cri – mal prononcé ou mal lu renvoie inévitablement au Centre de Tri et à l’administration publique. Le performeur postal, un imposteur ? Et qui est vraiment postier dans cette histoire qui ressemble de plus en plus à une légende du Poitou? Et si, après la fermeture du petit relais de poste s’installait à présent un gigantesque centre de tri, ici, à Lésigny dans cette petite bourgade… Mais même le bateleur, de nouveau affolé par les événements, lit mal la pancarte. Ce n’est pas le retour de la Poste avec un centre de tri mais l’arrivée d’un nouveau mouvement artistique et rural: le Centre de Cri.

Centre de Cri.Com

Centre de Cri.Com

À partir de cette inauguration, quelques individus vont vouloir eux aussi devenir des performeurs postaux, nom alors bien étrange aux oreilles des autochtones. Devant les peurs et les interrogations que suscitent cette bande de posteurs déguisés, Jean-Michel DENIS s’empresse de clarifier les choses : « Le performeur postal est celui qui fait le choix d’une culture populaire en milieu rural en essayant d’introduire dans ses démarches artistiques les idées d’innovation et de recherche. Mais il n’est pas seulement performeur – c’est-à-dire concepteur et auteur de performances artistiques – il est aussi postal car il n’hésitera jamais à aller glaner des informations ici et là, à droite à gauche sur les événements culturels du coin, les rencontres et tout autre moment de partage et de convivialité où les individus s’échangent des paroles et des sourires sur leurs passions et leurs savoirs-faires respectifs. »

le performeur postal

le performeur postal

Ainsi, cette bande de performeurs postaux met rapidement en place un blog pour bénéficier d’une structure d’information et de communication à la hauteur des ambitions artistiques et journalistiques qu’elle s’est fixée. C’est là que sont rapportés les événements, les rencontres et que sont partagées les réflexions, locales ou plus générales. Dans la foulée, se lance une vaste opération, baptisée « Post-Performance – Test 0 » qui esquisse un partenariat avec le service public postal. Expérience qui n’en est encore qu’à ses balbutiements mais qui constitue en quelque sorte, et dans un premier temps, la carte de visite de ces hommes revêtant le bleu et le jaune.  Vous l’avez compris, dans les premiers mois du Centre de Cri, se lance avant tout un mouvement postal qui tente de remettre de l’artistique sur les enveloppes, et de l’humain dans la lettre. C’est le début d’une opération qu’on appellera aussi l’Évènement du jeudi.

le courrier du CRI

le courrier du CRI

Au fur et à mesure que l’aventure humaine se poursuit, les réflexions se multiplient, les envies s’affinent et le nombre d’articles augmente. Le blog gagne de plus en plus lisibilité et en popularité notamment grâce à une intervention très remarquée aux Déliriades 2009. Voilà, concrètement, un exemple de performance envisagée par le Centre de Cri.

le CRI des Déliraides

le CRI des Déliriades

Parallèlement, le tournage d’un long-métrage est entrepris dès l’été 2009. C’est le début d’une série d’articles publiés dans la catégorie L’Evènement du jeudi. «La tournée du facteur» s’intéresse à la vie professionnelle du facteur Pierre DENIS, exerçant à Vicq-sur-Gartempe de 1922 à 1962, qui n’est autre que le grand-père de Jean-Michel DENIS. Toujours en cours de réalisation, le film promet de rappeler à quel point le facteur a eu un rôle qui dépassait largement le cadre des fonctions que lui attribuait l’État. Du petit service rendu au rôle de confident, le facteur n’a pas fait que donner des lettres et  parcourir la campagne à vélo, il a surtout assuré une présence humaine, avec toute la chaleur et la convivialité qu’elle implique. Ce film sera sûrement aussi un moyen de montrer de quelles manières, au travers de témoignages et des récits, les campagnes des Vals de Gartempe vivaient à l’époque. Le projet ne manque pas d’intégrer un brin d’humour, comme d’habitude.

Trois générations au départ

Toute la tournée Cliquez cette image

Mais comme toute aventure, et tout mouvement artistique, l’entreprise de ces postal-performers a connu des hauts et des bas, alternant des périodes très prolixes à celles désertiques. Pour autant, le projet s’est de plus en plus affiné ces derniers mois, et nous sommes en mesure de définir clairement les priorités et les envies qui aujourd’hui nous animent:

  • Le centre de cri, c’est d’abord un lieu et un espace privilégié d’échange et de rencontre. Situé à Lésigny-Sur-Creuse dans l’ancienne Minoterie, réaménagée en lieu artistique rural, le bureau du Centre de Cri est doté d’une pièce de travail, d’une salle de café-concert, d’une grande salle où sont entreposés des œuvres d’arts plastiques et appliqués ainsi qu’une d’une prairie animalière. Accueillant des groupes de musique, hébergeant en permanence une compagnie de spectacle pour enfant, des artistes y viennent aussi faire des résidences quand ce n’est pas un public éclectique qui vient simplement assister aux différents événements qui scandent l’année : soupe collective, contes, festival de sculpture animalière, animation pour enfant, répétitions, concerts, réalisation de fresques murales, atelier de théâtre et de papier mâché,…
les événement de la Cie Globtrott

les événement de la Cie Globtrott

  • Le lieu est porteur de cette état d’esprit qu’est le cri. Le centre de cri, c’est une occasion d’échanger et de partager sur ses savoirs-faire, ses passions et ses talents tout en se respectant mutuellement. C’est aussi l’idée et l’envie de créer ou de recréer une culture rurale, populaire et innovante. Concrètement, ces ambitions se matérialisent par des événements qui tentent de réunir des gens d’horizons très différents autour d’un thème, d’une idée ou d’un plat afin qu’un échange humain puisse avoir lieu et que les relations sociales se renforcent. Le Centre de Cri est aussi une espèce de grande boîte à lettres et à idées prêt à étudier toutes vos propositions, prêt à publier vos articles, prêt à faire de la communication sur un de vos projets ou à propos d’un événement qui vous tient à cœur. Bien sûr, géographiquement, le Centre de cri n’a, pour le moment, faute de personnel, qu’une aire d’influence assez restreinte qui englobe Châtellerault et ses environs en passant par La Roche-Posay, Saint-Savin… Mais ce mouvement souhaite arpenter des lieux plus variés et aller partager plus loin.
    Localisation du Centre de Cri à l'échelle régionale.

    Localisation du Centre de Cri à l'échelle régionale.

    Localisation du Centre de Cri à une échelle plus locale.

    Localisation du Centre de Cri à une échelle plus locale.

    Localisation du Centre de Cri à Lésigny-sur-Creuse.

    Localisation du Centre de Cri à Lésigny-sur-Creuse.

  • Le Centre de Cri, c’est aussi un projet de communication alternative. Face aux médias traditionnels, le Centre de Cri tente de faire des reportages qui mêlent le sérieux, l’artistique et le décalé. On peut parler de choses très passionnantes en ajoutant une touche d’humour afin que le savoir et l’information soient accessibles à tous. C’est l’objectif des performeurs postaux dans les nombreuses vidéos que vous pouvez d’ores et déjà consulter !

  • L’innovation et la recherche, deux concepts très chers aux membres du Centre de Cri servent à guider et à affiner le projet. Rien ne se veut fixé définitivement, et ces envies d’innovation et de recherche servent à se remettre en question, à rediriger une action, à reformuler des envies et à surtout ne pas se laisser enfermer par toute auto-suffisance ou quelque contemplation. Le Centre de Cri est clairement animé d’une envie de mouvement et de déplacement.
la 2cv du CRI, l'objet du mouvement!

la 2cv du CRI, l'objet du mouvement!

CRI comme Culture Rurale Innovante, CRI comme Créativité, Recherche, Innovation.

D’une facétie entre amis vers la performance artistique et communicationnelle, le pas postal a été franchi et les idées ne demandent qu’à faire des pas de géants pour dépasser le stricte cadre communal et partager toujours plus. Avec maintenant plus de 50 000 visites en 1 année et demi d’activité, le blog, qui sert de relais à toutes les actions entreprises par les performeurs postaux, tend à prouver que les campagnes sont prêtes à se regarder elles-mêmes et à se lire différemment, en adoptant progressivement les médias contemporains comme source d’information. Bien plus qu’une contre-information, l’expérience Centre de Cri se place sur un créneau rarement occupé en milieu rural: faire de l’information et de la communication de façon décalée sans sombrer dans le comique total tout en suivant ses préceptes de recherche et d’innovation qui guident nombres d’expériences artistiques et postales.

le jaune a pris l'ascendant sur le rouge

le jaune a pris l'ascendant sur le rouge

Cela peut laisser présager d’un bel avenir pour le Centre de Cri qui ne compte pas en rester là. On parlerait – c’est ce que rapporte (encore lui!) le bateleur de Lésigny – d’un Festival du Cri…Espérons que cette fois-ci, celui-ci dise vrai.

Mécano, oui! Mégalo, non!

Mécano, oui! Mégalo, non!

les moyens du CRI : le livre jaune!

les moyens du CRI : le livre jaune!

Le Safari du CRI

En voiture pour le safari !

En voiture pour le safari !

Nouveauté du Cri : Le Safari ! Et une performance de plus à mettre à la solde des Postal-Performers ! Cette fois-ci nos soldats postaux se sont attaqués à la savane lésignoise et à la brousse qui s’échappe aux pieds de la Luire, à quelques ruisseaux de la Creuse. Une performance, qu’est que ça signifie au juste ? Pourquoi ce genre de vidéo peut-il être compris comme un acte artistique ? Parodie d’abord ! Parodie du safari ! C’est sans fusil mais avec un appareil photo qui mitraille que notre postal-performer s’aventure dans les contrées du Cri, lieu de toutes les légendes poitevines et de toutes les méfiances villageoises. Les herbes hautes cachent des animaux qui s’éloignent au passage du fourgon jaune quand elles n’abritent pas des matériaux précieux et très recherchés des artistes landardistes ( artiste pratiquant avec assiduité le Land Art ) : bois, métal et pierres en tous genres. Mais simulation aussi ! Simulation d’un safari où les animaux ne sont pas uniquement vivants. Fixes, ce sont les sculptures animalières qui de la route offrent des formes rappelant le hérisson, l’araignée ou encore le hibou. C’est donc un safari quelque peu original qu’a voulu le Centre de Cri : entre le musée de plein air avec clin d’œil au Land Art jusqu’à la découverte d’animaux bien vivants et parfois bien méfiants ! Un safari avec deux sortes d’animaux à voir, un safari qui mêle habilement l’inanimé et le vivant, un safari entre parc et musée : même en Afrique du Sud au sein du célèbre Parc Krugger, on ne le trouve pas !

Vissez vos casques sur vos têtes : en route pour le safari du cri !

Vissez vos casques sur vos têtes : en route pour le safari du cri !

Plus précisément, et en référence au livre L’Art au XX ème siècle de Marco Meneguzzo, on pourrait distinguer trois types de performances artistiques, cela va vous permettre de mieux vous y retrouver :

  • Le « Process Art » ou art du processus qui est basé sur l’acte de faire, sur les moyens de réaliser une œuvre ou un objet. C’est le processus et les façons de faire qui en elles-mêmes sont considérés comme art.
  • Le « Happening » ou événement qui renvoie ici clairement au Safari du Cri.
  • Le « Body Art » ou art corporel qui met en jeu le corps de l’individu de différentes façons : peinture sur corps, danses originales,…Le corps devient en lui-même art, ou en devient le support et l’incontournable compagnon.

Pour cette performance, le Centre de Cri a investi la technique artistique du Happening en tentant de susciter, comme souvent, chez les spectateurs le rire et la joie de partager ces moments uniques. Car la performance se veut unique pour les postal-performers. C’est un événement, c’est une mise en situation et un assemblage de mouvements, de corps et d’objets qui tendent vers la réalisation d’un acte marqué du sceau de l’unicité.

Une artiste en résidence prend place à l'arrière du camion.

Une artiste en résidence prend place à l'arrière du camion.

À la manoeuvre de l'engin : le postal-performer !

À la manœuvre de l'engin : le postal-performer !

Concluons, avant que vous ne savouriez ces quelques vidéos, par cette phrase limpide définissant l’acte de performance : « Il est devenu un terme global qui désigne toutes les expériences qui s’expriment de manière manifeste et organisée, par une action physique du sujet, sans qu’elle ait nécessairement pour fin la production d’une œuvre ou d’un objet. » page 67, L’art au XX ème siècle, Marco Meneguzzo, édition Hazan, 2007.

Sculpture animalière à la Minoterie

La neige, le site animalier et le chat botté

La neige, le site animalier et le chat botté

La Cie Globtrott vous offre ce petit rafraîchissement en ces temps de canicule! Le gardien du site animalier, le chat botté, nous le présente sous un manteau neige! Le site animalier est  en sommeil mais, dès le printemps, lors du réveil de la nature, les animations reprendront de plus belles pour les enfants.  Ce site animalier est une scène de théâtre à ciel ouvert, un amphithéâtre de verdure et le 17 et 18 juillet, il sera le lieu de création de sculptures animalières. Si vous êtes curieux, venez voir les sculpteurs à l’œuvre. Sinon attendez le reportage, dans quelques jours!

Quel cirque! Les ateliers de le Cie Globtrott

le grand chapiteau de la MInoterie
le grand chapiteau de la Minoterie

Véronique Legangneux de la Cie Globtrott encadre un atelier de pratique théâtrale à Lésigny depuis le mois de septembre 2009. Depuis, toutes les semaines, le mercredi pour les petits et le vendredi en fin de journée pour les ados, elle propose des séances de 1h30 articulées autour du jeu de l’acteur avec un ensemble d’exercices de mise en condition. Forte de son expérience de comédienne et de ses créations de théâtre clownesque, véronique travaille surtout ses interventions autour du jeu particulier du clown. Les grands, Charlot, Laurel et Hardy, les frères Fratellini, Popof,  Grock, Zavatta, Louis de Funès,… côtoient régulièrement les enfants pour leur montrer l’exemple à suivre.

Séance maquillage
Séance maquillage
les coulisses
les coulisses
Les coulisses
Les coulisses
Les coulisses
Les coulisses

Le 13 juin, le spectacle de fin d’année s’est évidemment articulé autour des clowns de cirque. Le grand atelier de fabrication de costume et de décor fut pour l’occasion transformé en chapiteau de cirque. Le temps étant incertain en extérieur! Quelques rubans blancs tendus dans l’espace ont simulé parfaitement la voûte d’un chapiteau de cirque. La piste fut, elle, envahie par une bande de clowns qui n’a pas oublié d’entrer en scène en faisant la grande parade. De nombreuses entrées de clowns suivirent et furent appréciées par un public familial. De bonnes performances, souvent en duo, pour ces jeunes clowns prometteurs. D’ailleurs, cette troupe s’était déjà fait remarquer lors des deux soirées contes de cet hiver.

Portraits de clowns
Portraits de clowns
Portraits de clowns
Portraits de clowns

Au sortir de cette prestation réussie, le souhait des enfants fut de se donner rendez vous à la rentrée prochaine pour continuer l’expérience. Véronique a bien envie de poursuivre le chemin ouvert par ses maîtres les clowns en proposant ses prochaines séances toujours autour de cette thématique. Et pis enseigner ce que l’on pratique, c’est qu’en bien mieux! comme aurait dit ma grande cousine.

Sortie sous la bienveillance des Fratellini
Sortie sous l’œil indulgent des Fratellini

Et si on changeait le monde avec les clowns! N’est ce pas! Paul, Albert et François!

Véronique est-elle une Fratellini ?
Véronique est-elle une Fratellini ?

Naissance, le 1er jour de l’été à la Minoterie

L'anesse et son fédon

L'ânesse et son fedon

Une nouvelle venue dans le site animalier théâtralisé de la Minoterie à Lésigny. Superbe cadeau pour le solstice d’été. Notre ânesse Myrtille vient de donner naissance à un ânon qui s’appellera certainement mélodie vu qu’elle nous arrive le jour de la fête de la musique. C’est un bon présage pour le festival de la sculpture animalière qui va se dérouler le 17 et le 18 juillet 2010. Regardez sa première tétée et ses premiers pas. C’est petite ânesse, toute bien formée, vient juste de sortir du ventre de sa mère.

Le jeu des mille Euros, le retour à Lésigny

Le jeu des mille Euros, le retour!

Le jeu des mille Euros, le retour!

Au milieu des années 60, la première voix venue d’ailleurs, entendue dans la TSF, fut celle de Lucien Jeunesse. Animateur et identité vocale du jeu des mille Francs de France Inter. Cette voix chaude, joyeuse et guillerette fut associée à ce jeu pendant 30 ans de de 1965 à 1995. Quel souvenir! Il y avait un son, une couleur. Pendant un quart d’heure, avant les informations de 1 h, nous écoutions religieusement, quand nous étions chez notre oncle, ces fameuses questions bleues, rouges et blanches. Pas de bruit, de l’écoute, nous attendions avec admiration, les réponses, souvent justes, de notre oncle, un petit artisan maçon. Et lui, c’était un champion, notre candidat. On se disait, qu’un jour, nous aussi, grâce à nos instituteurs,  ont pourraient gagner au jeu. Quel beau rêve! Mardi dans ma tête de gamin, j’aurai certainement un peu de nostalgie, de cette belle époque bien révolue. Et pour la petite histoire, la toute première émission fut enregistrée le 19 avril 1958 par Henri Kubnick sous un chapiteau dressé sur la place du marché de la petite ville de l’Indre (36), Le blanc, qui est proche de chez nous! Plus de 50 ans d’existence, quelle performance!

Le programme

Le programme

Pascal, le poissonnier itinérant

Pascal, le poissonnier

Pascal, le poissonnier

Le poisson pané, c’est fait pour dépanner!  Le poisson frais, lui, nous arrive en direct de l’atlantique tous les jeudis , le matin, chez nous à Lésigny avec le fourgon frigo du poissonnier ambulant.  Il nous amène à notre porte  la marée. Et ça sent bon les embruns. Il ne s’appelle pas Xynthia mais Pascal. Lui, il est toujours de bonne humeur, à le sourire et aussi le mot pour rire! Son banc ambulant, frais et coloré, nous propose une variété de produits de la mer qui vous sautent dans le ventre avant même de les avoir mangés!  Il ne marche pas sur l’eau,lui, mais il est toujours très attendu comme le messie par les anciens. En milieu rural, désormais, tout mouvement humain devient une denrée rare! Le facteur passe encore tous les jours (pour combien de temps!) et les autres une fois par semaine; le boucher, le poissonnier, les éboueurs, quant au curé… Nous ne sommes plus à l’époque florissante de nos campagnes où les rues grouillaient de gens et d’activités. Bien fini! le XIXème siècle et ses métiers ancestraux qui disparurent à la fin des années 50 et pendant les années 60! La faute à qui et pourquoi?

Le commerce ambulant est pour nous, résistants de la cause rurale, un véritable luxe. C’est encore avoir accès à des produits de qualité a un coût raisonnable. Maintenir et préserver ce commerce itinérant est la garantie pour nous d’envisager l’avenir sereinement car nous serons près lorsque les circuits courts vont se réinstaller dans nos contrées. Quelle aberration de faire parcourir à des produits frais des centaines de kilomètre. La production locale va devenir une nécessité et le commerce de proximité par conséquent une réalité.

De la sardine fraîche

De la sardine fraîche

Coquilles

Coquilles

Bulots

Bulots

Coques

Coques

Crabes

Crabes

Pascal prend son travail le matin à 4h00. Il commence par réceptionner les commandes qu’il a passées la veille à la criée. Ensuite, il peut faire un peu de découpage de poissons en filets mais il va surtout  préparer son camion et partira à 7h00 pour venir apporter au plus prés du consommateur les produits qu’il aura présenté sur un lit de glace pour les maintenir au frais pendant toute la tournée. Il reviendra à la poissonnerie vers 16h30 si tout s’est bien passé! Pas de crevaison, incident, … Ensuite, on imagine qu’il va bichonner son fourgon et qu’ensuite, il commandera son frais. Et le lendemain, il repartira! Sa tournée passe chez nous aux confins de la Vienne et continue dans le sud Touraine. Pas de frontière pour amener le poissons. Du temps des gallo-romains, il fallait 2 jours pour nous amener le poisson, aujourd’hui, il faut 2 heures! Car le poisson de mer, le blogueur du CRI ne peut pas le pêcher dans le canal voisin même si l’on peut y simuler des marées! Si vous voulez faire passer pascal le poissonnier devant chez vous contactez le : 06 45 61 37 24.

Le CRI pour vous servir!

Le CRI pour vous servir!

Contes, salade de fruits et inter-génération

Dimanche 21 mars, jours d’élections régionales, plus de 48 % d’abstention, 1 citoyen sur 2 à bouder les urnes de la démocratie. Beau temps, une douceur printanière et l’hiver qui nous quitte enfin! Et peu sont venus grossir le public de la deuxième édition des contes et encourager cet élan du mieux vivre ensemble en milieu rural que voudrait accompagner la compagnie Globtrott. Néanmoins, les compagnons de la première heure étaient là pour soutenir et faire vivre  notre initiative à tous désormais.

La salade de fruits

La salade de fruits

L’idée est simple et généreuse, il s’agit de créer un moment chaleureux avec rien. Pas de droit d’entrée, et pour montrer patte blanche, on vient avec un légume et son bol pour boire la soupe à l’entracte.  Pour  la deuxième expérience , en après -midi, destinée à faire venir les anciens du village et pour honorer cette première journée de printemps, il fallait apporter un fruit pour entrer. Une salade de fruit fut servie à l’entracte pour rafraîchir les gosiers en cette journée de douceur printanière.

le conteur et l'enfant

le conteur et l'enfant

18 conteurs amateurs ont animé cette séance en enchaînant, histoires, contes, brèves, tristes ou drôles. Des nouveaux! Et des enfants et des adultes qui commencent à prendre de l’assurance. Les plus timides et ceux qui n’osent pas  se produire encore sont venus pour faire le public et applaudir les conteurs amateurs. Cette fois ci,  les interventions étaient  ponctuées par  un intermède musical. On a tous chanté le refrain de la salade de fruits des contes. Un clin d’œil à ce grand bonhomme, Bourvil..

la grande et les petits

la grande et les petits

(suite…)

Boulangers et confrères solidaires

Grosse tempête, Xynthia nous visite, venue de l’océan atlantique, elle frappe maintenant  notre territoire des vals de Gartempe et Touraine Sud. La nuit fut perturbée par des rafales de vents qui s’engouffraient et tourbillonnaient entre maisons et espaces ouverts. Ardoises et tuiles se sont envolées, s’échappant de leurs couvertures, quelques arbres se sont rompus, sont tombés et parfois sur les maisons. Par chance à Lésigny, nous n’avons pas eu de coupure de courant mais de l’autre côté de la rivière à Barou, « plus de jus ». Le boulanger à 4 h du matin est dans le noir, pas de courant pour allumer son four. A trois kilomètres son collègue de Lésigny est déjà au boulot, levé tôt comme tous les matins. Coup de bigot,  » viens cuire chez moi « et c’est parti. La pâte va pouvoir prendre ses couleurs dorées dans le village d’à côté. Ce matin, 28 février, à l’heure où on vient chercher sa baguette pour se faire plaisir au petit déjeuner, du dimanche, il y avait une grosse effervescence dans le fournil car deux boulangers, deux fournées, double production. Que du bon pain. Multiplications des pains à côté de l’église en ce dimanche d’hiver.

Boulangers et confrères solidaires.

Boulangers et confrères solidaires.

Belle solidarité entre confrères. Comme ils disent les gars, la concurrence ne tue pas le commerce, bien au contraire, elle l’entretient. Et pis, c’est le client qui fait la différence et son choix. Entre nous, ces deux mitrons boxent dans la même catégorie, c’est peut-être pour cela qu’ils s’entendent bien. Il nous font du bon pain. Un Postal Performeur du CRI ,  grand défenseur de la Culture Rurale Innovante, était là pour constater la bonne ambiance qui régnait dans l’arrière boutique, ce jour là, et vous en faire profiter.

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