Olivier LAURANS, le Caruso des banquets

350 convives autour des tables, ce n’est pas rien! Nous sommes au banquet d’une Saint Blaise (autrefois la fête des laboureurs) du Val de Gartempe à Coussay les bois. C’est une fête dont l’origine remonte à la Révolution Française. C’est un gros programme, tout un rituel. Le président de cette journée devient le personnage le plus important du village. Il préside les festivités et gère au mieux ce rassemblement d’êtres humains qui va honorer la nature, notre mère nourricière. Gros banquet.  On parle, on fait des discours, une dame chante, puis une autre et encore une autre, un monsieur raconte une histoire. Cette année Camille Robin de Pleumartin n’était pas là. C’est une sorte de Coluche local. Je prends à chaque fois un cours de comédie.  Je suis un  peu déçu, car je voulais, cette fois ci, le mettre en boîte. Quand soudain semblant crever le ciel et venant de nulle part (Barbara!), un garçon s’est levé, a pris le micro et nous a chanté une Chanson de Charles Aznavour, emmenez-moi,… sans la massacrer. Une véritable belle voix. Applaudissement. La révélation de la journée. Il chantera plusieurs fois et sera écouté à chaque fois avec admiration. Ce n’est pas son métier mais on imagine secrètement pour lui une carrière dans cet art. Il nous a  tout simplement fait partager et avec beaucoup d’humilité un peu de bonheur. Il a vraiment la générosité des élus! Émergence d’une belle voix parmi des gens simples… Ecoutez le, d’Aznavour à Fréhel ! Emmenez-moi, la Mamma, la Java Bleue.

Christian, pianiste!

Intrigué par notre lieu, ce bâtiment industriel relooké et paré d’une fresque colorée : la minoterie. Christian s’est arrêté. L’allure décontractée, un certain âge, la casquette visée sur la tête, il semblait sortir d’une bédé, genre Louis la Guigne. La discussion s’engage et je m’aperçois qu’il a vécu, le gars. C’est le bon client pour une interview Centre de cri. Alors, c’est promis, on passera le voir.

Il habite Ferrière-Larçon, un petit village typique du sud Touraine où il fait bon vivre quand on veut être tranquille. Dans sa maison de la Grande Rue, près de l’église, on entre dans un cadre architectural qui sent bon le médiéval et la présence des templiers qui ont d’ailleurs laissés quelques traces aux alentours. On entre aussi dans l’antre de l’artiste, car ce gars aime la musique, il est pianiste. Un énorme piano trône dans la pièce principale. On comprend de suite que cet instrument lui a fait une belle vie. Et il nous la chante. Écoutez!

Avec humour, Christian nous parle de sa musique, liée étroitement à sa vie, car le gars, il a de la bouteille, il en a vu, bu, il a bourlingué… Chez les soudeurs, il est le meilleur pianiste et chez les pianistes, le meilleur soudeur. Pianeur ou soudiste?

Banda de Smarves au bord de la Vienne

Ceux qui regarderont cette vidéo attentivement verrons passer un Objet Roulant Non Identifié de couleur jaune. Attention, cet objet repassera à une heure et un jour non encore déterminé dans plusieurs endroit du Grand Pressigny à Châtellerault ou il a été aperçu plusieurs fois.

Le patron m’a dit de les avoir à l’oeil, les gars étaient chauds, ils ont fait du Tintouin sur le bord de la Vienne. A un moment, ils se sont posés au bout du Quai des Martyrs de la Résistance pour souffler un peu. C’était juste rigolo. Quand tu vois passer la voiture du Cri, fait un grand sourire.

Pour leur parler au téléphone, c’est 05 49 01 97 17

Le lion est mort ce soir

Paroles et musiques

Dans la jungle, terrible jungle
Le lion est mort ce soir
Et les hommes tranquilles s’endorment
Le lion est mort ce soir

Tout est sage dans le village
Le lion est mort ce soir
Plus de rage, plus de carnage
Le lion est mort ce soir

L’indomptable, le redoutable
Le lion est mort ce soir
Viens ma belle, viens ma gazelle
Le lion est mort ce soir

Eglise Saint Hilaire de Lésigny sur Creuse

Sûrement que l’église de Lésigny-sur-Creuse porte ce nom à cause de l’évêque de Poitiers, qui a vécu au IVème siècle de l’ère de Jésus. Faudrait que des bonnes âmes charitables nous le confirment, on trouve pas grand chose à ce sujet dans l’internet. Le brave Saint Hilaire a vécu au commencement de l’église catholique, à son époque il n’y a pas longtemps qu’elle ne souffre plus des romains, elle est enfin devenue elle-même un empire.

Tu comprends, les querelles de Sorbonne pour savoir si le fils est Dieu vivant ou pas, ça a l’air de rien. Ca porte des noms d’oiseau, ça se pratique entre théologiens, consubstantiel, transcendant, et tout le bazar alors on croit que ce n’est pas important. Consubstantiel, ça veut dire que Jésus c’est Dieu. Est-ce que c’est important que Jésus soit Dieu? Oui, c’est important parce que Dieu, sur la croix, on voit moins que c’est un condamné à mort.

Il a vécu à cette époque, Saint Hilaire, où à travers l’arianisme on se demandait qui était ce type, ce Jésus, qui avait libéré les prostituées, abasourdi l’impôt, parlé de fraternité et rempli des cruches de vin avec de l’eau. Et les ariens disaient que c’était pas Dieu, qu’il venait parler au nom de Dieu, mais qu’il fallait pas confondre. Ils ont même dominé la pensée chrétienne à un tel point que Saint Hilaire qui les combattait a été obligé de partir en Grèce.

La Grèce-Poitiers à cette époque, ce n’était pas rien. Les ariens avaient peut-être raison, Jésus ne disait-il pas (républicain avant l’heure): n’appelez personne votre père sur la terre, vous n’avez qu’un père, et il est là-haut. On est bien content que la maison des frères se soit ouverte à la musique, à Lésigny, samedi dernier.

El Caracol Mifasol et l’Orchestre de la Châtelleraudaise

Joie des enfants, joie du public et beau temps sur Lésigny. L’orchestre du chef Olivier Sinaud a joué jusqu’au couché du soleil devant la belle église de Saint Hilaire. Pour Olivier, le concert est aussi une répétition, car le temps manque. La ponctualité, la précision et la tenue sont de rigueur, ainsi que la méthode, simple, efficace. Ainsi, les ateliers-écoles de l’harmonie de Châtellerault ont eu le bonheur de mettre en valeur les enfants des communes de Barrou et de Lésigny en présentant, en première partie, l’ensemble des œuvres musicales étudiées dans l’année.

L’après midi dans le jardin de Michel, ou celui de Margot et Raphaël de l’Hôtel des Voyageurs qui ont accueilli les musiciens à la fraîcheur d’une ombre propice, ainsi que sous l’ombre pieuse d’un arbre du presbytère, les groupes d’instruments se sont présentés au public qui a répondu présent, bravant la chaleur de fin juin. C’était l’occasion de découvrir les clarinettes, les saxophones, les percussions, les flutes et les cuivres. L’orchestre a présenté ensuite les travaux de l’année de l’atelier d’harmonie, un travail d’une grande qualité mené et commenté par un chef maniant fermeté et humour avec équité. Musique de film, traditionnelle, pièces classiques, par groupes d’instruments ou avec l’ensemble. En seconde partie, les enfants de l’école ont chanté l’œuvre de Ferrer Ferran, El Caracol Mifasol, petite composition pour débutant et pour répondre à la devise de la Châtelleraudaise: le plaisir du travail bien fait. Le public présent était séduit, les petits musiciens heureux de l’école primaire et l’orchestre constitué d’amateurs, parfois débutants de première année, ne s’étaient jamais rencontré pour cette performance de haute gamme. Une institutrice du Grand Pressigny m’a demandé comment la chose était possible. Olivier a travaillé seulement six séances avec les enfants.

Le cadre de l’événement a été créé par l’association Globtrott, dans le but de leur amener le confort maximum dans un environnement où ils puissent s’exprimer avec un bonne implantation sur le site pour jouer dans les meilleures conditions avec une bonne bouffe pour finir et un after sympa de discussions autour d’un verre à la Minoterie.

Révélation au Centre de Cri

Bilan positif à la Minoterie pour l’association Marquetapage. Toute la lessive fabriquée par les sorcières, la menthe à l’eau couleur de miel et les ouvrages de la T’ite Tambouille également faits à la main, tout est parti, il faudra rééditer. La voiture, c’est une belle invention, mais croire que l’autoroute est un progrès sous prétexte qu’on a inventé la roue, c’est un grand pas en arrière. Il faudra donc inventer des stages de remise à niveau des grand-mères; le génie humain a toujours bricolé avec les vieilles astuces. La machine à laver libère le corps des femmes comme la main à libéré la bouche de l’obligation de brouter. Il faut libérer la lessive du pétrole, maintenant, lire l’ouvrage de Delphine et Lisa.

A la Minoterie, le directeur du Centre de Cri a voulu essayer son amphithéâtre en plein air. Le moins qu’on puisse dire est que le son monte et qu’il est bon, ce qui est la moindre des choses dans un moulin. Lieu d’invention, de créativité et de découverte on veut vous faire partager notre révélation de cette édition 2009 en France, le jeune guitariste de Nono Solo surnommé El Mexicano, qui a clairement enchanté la foule présente. Notons un incident toutefois, suite à un confusion dans le service de communication interne de La Poste, les emballages du nouveau concept Crissimo dont nous reparlerons on envahi la Minoterie une heure avant le concert.

Gamberge a également fêté le Cri ad Libitum en première partie du concert de la Minoterie. Avec un batteur et un saxo venu se joindre au groupe pour l’occasion.

Notons qu’une plaque a été déposée ce week-end au stade municipal de Lésigny-sur-Creuse. Le stade a désormais un nom et le l’Etoile Sportive de Lésigny a pu s’en réjouir en célébrant l’événement jusque tard, salle des fêtes. Cette plaque, attirant des sommités politiques du canton, du département et de la région, a certainement été posée dans le but de symboliser le départ d’un grand projet de rénovation culturelle des trois pays. Nous n’avons pas d’information pour l’instant mais nous ne manquerons pas d’avertir nos lecteurs dès qu’un citoyen plus ample informé se manifestera.