Le cirque Isis, acrobaties, voltiges et clowneries
Arts de la rue est certainement le terme le plus juste pour qualifier ce rendez vous annuel de l’expression de rue tant les formes sont variées. Fanfares, solo burlesques, chorales humoristiques, déambulations mécaniques, bateleurs, acrobaties, musiques de plein air, cirque, montreurs de marionnettes, bonimenteurs, danses urbaines, spectacles pour enfants,… Dans sa 27e édition, il reste pour moi le festival incontournable, un passage obligé pour montrer une création innovante. En 1986, à Aurillac, dans le Cantal, il fallait s’appeler Crespin Michel pour inventer une telle affaire.
Dingues, les Beding-bedingues ! Ce samedi soir, 17 mars 2012, les posteurs du CRI ont repris du service en revenant à la source du délire. Sur la piste des comédiens qui se mettent en danger. Au théâtre de l’impro. Même pas peur sur le ring ! Merci pour cette cure, cette piqure de rappel. Sur ce coup les déliriants de rues du CRI sont restés discrets, histoire de se sourcer au contact de confrères plus en forme sur le moment. Pas plus à dire. Allez les voir. A consommer en live ! Relisez, tout au plus, l’article enthousiaste du centre de CRI rédigé il y a 2 ans. Cette année est leur 10ème passage au Blanc. Hier soir, pour le rappel, ils nous ont envoyé un grand moment de délire, une fin de spectacle en apothéose. Une vidéo du CRI en témoigne. Dingues, les Beding-bedingues !
A venir, un petit montage de bons moments est en préparation, (de l’impro façon CRI), si les bedingues nous donne l’autorisation de publier la vidéo. A+
La fête est au cœur de la Ville à Châtellerault et Véro est au centre de l’image autour de ses ados, les rigolados. Merci pour le choix de cette photo, ce retour en première page. Cette artiste populaire mérite bien cet hommage!
Atelier de fabrication d'instruments à la Minoterie
, Une fanfare d’ados, les Rigolados!
Les fanfares se meurent dans nos campagnes et rimes souvent avec ringard. Costumes tristes et dépareillés, vaguement militaires, visages pâles et blafards, allures traîne-savates avec baskets de chez Go Star. Rien pour vous emmenez faire la fête! Elles accompagnent désormais les cérémonies officielles qui célèbrent tristement notre histoire collective et où se pressent les représentants des collectivités toujours prêts à préparer la prochaine campagne électorale. Déjà, dans les années soixante-dix, j’ai moi même défilé avec la Châtelleraudaise trompette aux lèvres et ce n’était pas extraordinaire. Heureusement, les majorettes, leurs costumes paillettes et leurs gambettes, nous aidaient à passer un bon moment. On a vite appris la guitare pour s’éclater autrement et ailleurs.
Le postal performeur, Sined, initiateur de centre de CRI, apprécie le geste de résistance desArtistoîdes sur un terrain qu’il connait bien, les cités d’urgence de Châtellerault. Le théâtre de ces premiers spectacles de rues…dans le quartier!.. Pas de cadeaux en société, installé par des performeurs anonymes résonne en lui comme un rappel de ces premiers pas de plasticien et résistant dans cette ville déjà gouvernée par des notables affairistes et une intelligentsia gauchisante « éclairée ». Il y a 30 ans… déjà, au sein d’un groupe de 5 jeunes issus des milieux populaires, appelé Contresens, Thierry, Jean mi, Yannick, François et moi-même, nous espérions changer la société avec nos moyens d’expressions… Peut être, serait il bon de relire notre manifeste? Ce qui est certain, c’est que la cause populaire a été anéantie à Châtellerault, ville ouvrière. Ne cherchez pas loin, les responsables sont toujours en place. La lutte continue pour moi, ailleurs, en milieu rural, au sein de mes origines.
Pas de cadeau en société
L’âge des Artistoîdes me rassure car c’est aussi le mien. On est resté des gamins! On ne remerciera jamais assez les cons pour tous ce qu’ils nous apportent même s’ils nous ont pris le Père Noël. Le rêve sera toujours notre idéal! Et la résistance notre constance.
L’équipe du CRI reçoit ce message comme un beau cadeau! Merci!
Pour en savoir plus lisez l’article de la Nouvelle République qui n’a pas manqué de faire son boulot.
Censure ou vol de la potence? Attentat artistique?
A l’apéro de la banana Partie, 3ème édition de ce festival plein d’avenir, un jeune homme, Simon, s’avance et nous déclame un texte de sa création, son expression. C’est un bel hommage à son prof de théâtre : Christian Clément. Cela s’écoute et se boit ! Regardez !
3ème édition de la Banana Partie : réussite : gâteau à l’apéro ! et 3 bananes
Encore une fantaisie clownesque de la cie Globtrott à l’apéro d’inauguration de ce jeune festival plein d’avenir en présence des bananes locales, Gérard Hénault, Vincent Dubois alias la Maria Dubois et Ginette Gambier appelée communément Gégé.
Sketch surprise offert aux initiateurs du projet, Christian, Mumu et le Parain du moment, Vincent. Attention, ça décoiffe la banane! C’est normal! C’est une spéciale « touch » de la cie Globtrott sponsorisée par le centre de cri.
Accrochez vous, délire assuré !!! pendant 16 mn 17 en 2 parties.
A chaud et rapidement, la 3ème édition de la Banana Partie est une réussite. Les posteurs préparent leurs postes afin de relater en images et en vidéos la journée du samedi 25 septembre toute en régimes de bananes et lait de coco. En avant goût, un court extrait de l’ambiance festive de la soirée de cloture.
Le théâtre populaire descend dans la rue, un lieu qu’il connait bien. Le samedi 8 mai, le Magic Land Théâtre de Bruxelles a mené une action de revendication symbolique pour interpeller l’opinion et les pouvoirs publics. Les passants enthousiastes ont pu prendre part à une vente aux enchères ludique organisée sur la place de la monnaie dans un esprit populaire et festif. Depuis 35 ans, le Magic Land Théâtre jongles avec les genres pour faire rire et rêver plusieurs générations déjà. Ce théâtre, malgré une très forte fréquentation, est en lutte pour sa survie. Nos confrères crieurs de la TéléLibre.fr relatent cet événement.
Le vendredi 26 mars, à la salle des fêtes du village, en ce deuxième Week-end de printemps, une ambiance survoltée pour ce spectacle organisé par la ligue d’improvisation de Touraine. Staff professionnel, arbitre, musiciens et comédiens amateurs. Confrontation et jeu en commun entre les équipes de Monts et Ballan-Miré (37). Ils sont sur la piste et en lice pour les demi-finales. Ca va chauffer! Qui va gagner? L’aire de jeu, une piste, est joliment matérialisée par des rambardes rouges et blanches où règne un arbitre qui va mener son monde de main de maître. C’est une jeune femme avec du tempérament qui ne va laisser aucune faute de jeu. Pour cela, elle se voir offrir assez régulièrement quelques jets de savates de la part du public. Les deux équipes en veulent, ils sont venus pour gagner, il suffit de voir leurs introductions respectives exprimées à travers des chants et chansons trafiqués à partir de standards connus. On s’aperçoit qu’ ils sont pleins d’énergie et que ça respire entre leurs oreilles. Pour nous public, cette mise en danger nous parait pas évidente mais on constate rapidement qu’ils ont du jus et qu’ils ont la répartie facile!
C’est impressionnant l’improvisation! Les deux équipes en jeu constituées de joueurs-comédiens enthousiastes vont s’affronter, se mêler, se soutenir pour imaginer sur le vif des situations surprenantes, délirantes, décalées incarnées par des personnages le plus souvent burlesques. Ecoute, rapidité, imaginaire riche, humilité, travail d’équipe, interventions opportunes sont les ingrédients de cette cuisine! Belle démonstration de solidarité et d’écoute dans l’exercice du jeu pour créer cette dynamique collective. Peu de temps morts, un arbitre, plutôt, sévère ici, organise le spectacle en donnant les consignes et en rappelant les règles du jeu. La musique a sa place et est présente à travers le jeu de deux musiciens qui envoient entre chaque jeux des standards à leur sauce! Tu n’as pas le temps d’avoir envie d’aller faire pipi, tellement ton attention n’a pas de répit! .
Le match d’improvisation théâtrale trouve son origine au Québec (en francophonie!) Il fut imaginé par le Théâtre Expérimental de Montréal en 1977 dirigé par l’unique Robert Gravel. Il souhaitait expérimenter de nouvelles formes théâtrales et d’approches du public afin de casser l’élitisme du théâtre. Créer l’interactivité et relier public et comédiens. Utilisant la forme du sport et en parodiant le populaire hockey sur glace lui et les siens mirent en place des rencontres d’équipes sous forme de championnat. Cet aspect compétition fut rapidement décrié par les vrais comédiens détenteurs de la vulgate car ils attaquaient la création classique, le conventionnel contemporain et révélaient surtout les rivalités qui existent réellement dans le monde du théâtre. Mais cette notion de conflit, source de danger pour les improvisateurs, poussant à la créativité et à la spontanéité, intéresse le public. Le CRI vous a mis l’eau à bouche, prêtez une oreille au prochain match d’impro et allez y! Une piste, une patinoire, un ring, … La finale de la compétition organisée par la ligue d’improvisation de Touraine aura lieu le 9 avril à Langeais (37). N’hésitez pas, allez constater par vous même, vous passerez une bonne soirée.
