Jean-Denis Robert

Jean-Denis Robert n’est pas un fils de… (comme il y en a beaucoup trop depuis quelques décennies dans les milieux artistiques parce que c’est cool et plutôt facile pour certains). Il est photographe, un gars tout simple et plutôt discret. Son cadre d’exposition, actuellement la maison de pays de Saint-Pierre de Maillé. C’est Jacky Bachelier, le président du club de photo «Grand Angles» … sur l’Anglin… qui est content de recevoir son travail sur nos terres reculées.

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Nous sommes arrivés avec Miki juste à la fin des discours du vernissage dans une ambiance de «jeunes retraités actifs» et dans une salle comble: quelle réussite en cette fin d’après midi fraiche de fin d’automne. Miki avec son blouson rouge et ses baskets bleues dans cette ambiance semble sortir d’une bande dessinée genre manga. Miki Nitadori est photographe plasticienne en résidence actuellement au lycée professionnel Edouard Branly de Châtellerault, je suis venu la perdre ici… Mais déjà à peine arrivée ses yeux sont partis à la découverte des photographies accrochées aux murs de cet établissement qui à plutôt la vocation de présenter les produits artisanaux du coin. Arrivée devant les photographies de son «collègue», ses yeux s’illuminent et avec son accent si charmant, elle commente ses impressions, écoutez-la, elle vous donnera l’envie de visiter l’univers de ce photographe.

Pas de figures humaines mais des objets qui deviennent portraits, qui nous renvoient à nous-mêmes, à nos histoires d’hommes, à nos riens, à nos rêves, à nos idéaux. C’est simple et c’est beau. Il a fabriqué des assemblages d’objets qu’il a pris en photo après. Il fait des constructions, des combinaisons, de formes, de couleurs, de matières : c’est un sculpteur! D’assemblages assez complexes des débuts, il semble aller vers des épures où deux ou trois objets s’assemblent sans se toucher sur un fond subtilement choisi et complémentaire.

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J’ai bien aimé quand il m’a dit qu’il avait lui aussi vu mes propres assemblages qui ont longtemps traînés sur les festivals de rue et fêtes de plein air. Ce fameux manège sanitaire né à la fin des années 80 et qui m’a tant fait rêver et apporter tant de bonheur aux enfants. Cela me fait penser à l’animateur de ce spectacle de rue, le grand Gilles Ezan, mon maître (clown permanent et roi du boniment). Attention, attention, roulez jeunesse, c’est la guerre des boutons sur les fesses !

(Note de l’Editeur: on appréciera aussi la fameuse Charrette à foin de Jean-Michel Denis)

Frise des Magdaléniens

A Angles-sur-l’Anglin, petit village de Poitou-Charentes, au pied d’une falaise calcaire, se niche le plus beau joyau de la sculpture du paléolithique : une frise longue de plus de trente mètres, datant de 15 000 avant l’ère chrétienne, une véritable «grotte de Lascaux de la sculpture». Ses auteurs : des Magdaléniens, ancêtres installés dans une grande partie de l’Europe entre 18000 et 11000 avant J.-C. Si les représentations animales dominent, d’autres motifs, plus rares – symboles de la féminité, profils et visages –, témoignent d’une réelle intention artistique de la part des Magdaléniens, qui semblent avoir accordé une importance considérable à l’art.