8 Août, Anniversaire de la Tournée du Facteur

l'équipe "famille" d'août 2009

l'équipe "famille" d'août 2009

Avant minuit, le cachet de la Poste faisant foi, le centre de CRI dévoilera le manifeste du Cri, un texte fondateur de notre performance expérimentale. L’anniversaire de la tournée du facteur devait être marqué par un moment fort. Quelques réglages et le texte va sortir! En attendant quelques souvenirs.

Jean, fils et petit fils

Jean, fils et petit fils

L’Evènement du jeudi

Les fidèles du mouvement postal s’en souviennent, le directeur du Centre de Cri avait informé La Poste qu’il commençait le Test O. C’était à Vicq-sur-Gartempe, il avait posté une lettre dans le bureau même où son grand père avait été facteur, le facteur Pierre Denis. Il informait les services de communication postale en Touraine et en Poitou, qu’une oeuvre d’art allait être postée à Besançon, dans une enveloppe portant seulement l’adresse Centre de Cri et rien d’autre. Louis Iosub, le directeur de la communication à Tours, nous avait répondu qu’il informait ses collègues pour que l’oeuvre d’Art soit acheminée sans encombre. Côté Poitiers, pas de réponse. Le lendemain, Louis Iosub m’envoyait un mail demandant de le rappeler par téléphone. Ce que je n’ai pas fait, préférant attendre l’arrivée de l’oeuvre d’Art.

Le directeur prévient les directeurs de la communication postale

Seulement, l’oeuvre n’est jamais arrivée. Elle est quelque part en souffrance, piégée dans les services postaux, peut-être détruite. Dans le même temps nous avions demandé à nos amis et collègues de nous envoyer leur cri de partout en France, dans une enveloppe affranchie pourtant la seule adresse Centre de Cri. Des dizaines de lettres ont été expédiées, après l’oeuvre d’Art. Y compris du Grand Pressigny qui n’est pourtant qu’à quelques kilomètres de la Minoterie, siège du Mouvement Postal. Or aucune de ces lettres n’étant parvenu, compte tenu que nous avions résolu de ne plus communiquer avec La Poste avant réception, nous étions dans une situation désespérée.

Jusqu’au jour où, après le test O et son échec, le directeur a décidé de lancer l’Evénement du Jeudi. Nous étions parti sur les traces de Jean-François Kahn, le créateur de ce journal disparu, et qui est également responsable de Marianne, confrère dont nous saluons la venue au monde. Nous étions à la recherche de la maison de son enfance au Petit Pressigny, quand il nous est venu, nous aussi, l’idée de tourner une sorte d’Evénement du Jeudi sur l’internet, qui ne serait d’abord qu’une page qui paraîtrait dans un des blogs estampillé Centre de Cri, et qui se donnerait comme objectif une réflexion sur le monde moderne, ou plutôt le Confort Moderne.

La première lettre est arrivée la veille de la tournée

C’est pourquoi ma première idée un peu naïve avait-elle été de proposer une tournée du facteur qui consistait à suivre un facteur.

Une bien meilleurs idée était en germe dans le crâne du directeur, alors qu’il rendait hommage à son grand père, en postant les lettres destinées aux directeurs de la communication postale. Car ce qu’il avait fait ce jour-là, ce n’était pas seulement rendre hommage au facteur Pierre Denis en lançant le Test O du Mouvement Postal, lui donnant son point de départ. C’était également donner rendez-vous à nos lecteurs, nos agitateurs et nos penseurs pour le jour du départ de la tournée revisitée, qui a eu lieu samedi dernier à Vicq-sur-Gartempe. Et encore, pas entièrement, car la tournée du facteur Pierre Denis est immense. 25 kilomètres par jour, entre neuf heures le matin et dix-sept heures du soir, à vélo ou à pied en fonction du chemin et de la boue, c’est ce qui s’appelle le confort moderne.

Or, la veille, nous avons reçu une lettre enfin, une seule, après des semaines d’attente. Ce n’était pas l’oeuvre d’Art de Besançon, mais celle d’un de nos élèves, partie de la Rochelle. Nous contacterons le bureau de poste pour en savoir plus. L’opération Test O n’était donc pas totalement un échec, peut-être le début d’une grande réussite.

Sur les traces du facteur Pierre Denis sur ce blog tous les jeudis

Sur les traces du facteur Pierre Denis sur ce blog tous les jeudis

Samedi donc, nous sommes parti sur les traces du facteur Pierre Denis, qui serait âgé aujourd’hui de plus de cent ans. Jamais tournée ne fut si pleine de péripéties, de rencontres, de témoignages. Le confort moderne dans un village mourant, ça ne se compare pas à la vie d’autrefois. A tous les coins de rue, l’imagination sautille et veut savoir ce qui s’est passé à la mort du facteur. Ci où là l’esprit philosophe et pose les grandes questions, pourquoi finalement a-t-on fermé l’école au lieu d’en construire une autre? Et qui comptait sur le facteur quand la télévision n’existait pas? Et que les facteurs n’avaient pas de voitures. Que les facteurs mangeaient et buvaient beaucoup au passage. Qu’ils rendaient tel service. Qu’ils savaient tout. De hameau en hameau, et même parfois de verre en verre, notre soif de connaissance ne parvient pas à quitter le comptoir. On veut faire descendre cet agriculteur de son tracteur géant, redonner de la presse à cet employé menacé par le chômage, goûter encore de ce rouge bien teinté, ouvrir cette vitrine fermée depuis des lustres.

Expliquer à cette passante qui veut nous confier son courrier que si nous travaillons dans la communication postale, nous ne sommes pas des facteurs du passé, ou du présent, peut-être de l’avenir. Désormais nous ouvrons cette page, tous les jeudis, l’Evènement du Jeudi. Pour mieux comprendre le Confort Moderne avec tous les moyens qui n’était pas ceux de Pierre Denis, comme je vous dis. Raconter sa tournée et celle, la sienne, que nous referons encore. Car, loin d’avoir tout vu et tout noté, avec le Confort moderne on ne sait jamais.

Opération Test 0 – La lettre du Centre de Cri

Le directeur du Centre de Cri reçoit une lettre de Besançon. Grande première pour le Poste de Lésigny-sur-Creuse, amené à jouer un rôle déterminant dans le domaine des lettres humaines, des petits papiers de la Brenne et du micro-climat de ce bord de Creuse. Grande nouvelle aussi pour le Val de Gartempe, Pleumartin, Coussay-les-Bois, le département de la Vienne et la région Poitou-Charentes. Le reportage de notre documentaliste.

Une lettre est donc arrivée à Lésigny-sur-Creuse. Elle vient de Besançon adressée par un membre très influent du projet Création Recherche et Invention. Un personnage mystérieusement appelé Performer Postal (PP). Elle contient deux enveloppes destinées aux directeurs de la communication du courrier postal à Tours et Angoulême. Mais que contiendrons ces enveloppes, et qu’ont-elles de si particuliers? Pour le savoir, ne manquez pas le prochain épisode de notre grand feuilleton-réalité Test O. Une production Centre de Cri.

Vous aussi, écrivez nous