Pascal, le poissonnier itinérant

Pascal, le poissonnier

Pascal, le poissonnier

Le poisson pané, c’est fait pour dépanner!  Le poisson frais, lui, nous arrive en direct de l’atlantique tous les jeudis , le matin, chez nous à Lésigny avec le fourgon frigo du poissonnier ambulant.  Il nous amène à notre porte  la marée. Et ça sent bon les embruns. Il ne s’appelle pas Xynthia mais Pascal. Lui, il est toujours de bonne humeur, à le sourire et aussi le mot pour rire! Son banc ambulant, frais et coloré, nous propose une variété de produits de la mer qui vous sautent dans le ventre avant même de les avoir mangés!  Il ne marche pas sur l’eau,lui, mais il est toujours très attendu comme le messie par les anciens. En milieu rural, désormais, tout mouvement humain devient une denrée rare! Le facteur passe encore tous les jours (pour combien de temps!) et les autres une fois par semaine; le boucher, le poissonnier, les éboueurs, quant au curé… Nous ne sommes plus à l’époque florissante de nos campagnes où les rues grouillaient de gens et d’activités. Bien fini! le XIXème siècle et ses métiers ancestraux qui disparurent à la fin des années 50 et pendant les années 60! La faute à qui et pourquoi?

Le commerce ambulant est pour nous, résistants de la cause rurale, un véritable luxe. C’est encore avoir accès à des produits de qualité a un coût raisonnable. Maintenir et préserver ce commerce itinérant est la garantie pour nous d’envisager l’avenir sereinement car nous serons près lorsque les circuits courts vont se réinstaller dans nos contrées. Quelle aberration de faire parcourir à des produits frais des centaines de kilomètre. La production locale va devenir une nécessité et le commerce de proximité par conséquent une réalité.

De la sardine fraîche

De la sardine fraîche

Coquilles

Coquilles

Bulots

Bulots

Coques

Coques

Crabes

Crabes

Pascal prend son travail le matin à 4h00. Il commence par réceptionner les commandes qu’il a passées la veille à la criée. Ensuite, il peut faire un peu de découpage de poissons en filets mais il va surtout  préparer son camion et partira à 7h00 pour venir apporter au plus prés du consommateur les produits qu’il aura présenté sur un lit de glace pour les maintenir au frais pendant toute la tournée. Il reviendra à la poissonnerie vers 16h30 si tout s’est bien passé! Pas de crevaison, incident, … Ensuite, on imagine qu’il va bichonner son fourgon et qu’ensuite, il commandera son frais. Et le lendemain, il repartira! Sa tournée passe chez nous aux confins de la Vienne et continue dans le sud Touraine. Pas de frontière pour amener le poissons. Du temps des gallo-romains, il fallait 2 jours pour nous amener le poisson, aujourd’hui, il faut 2 heures! Car le poisson de mer, le blogueur du CRI ne peut pas le pêcher dans le canal voisin même si l’on peut y simuler des marées! Si vous voulez faire passer pascal le poissonnier devant chez vous contactez le : 06 45 61 37 24.

Le CRI pour vous servir!

Le CRI pour vous servir!

Le boucher est en tournée!

Le bonheur est dans le pré!  Belle idée. Belle image au printemps quand les prairies vertes et parfois naturelles s’illuminent des éclats jaunes des boutons d’or et que les chevaux gambadent dedans.  Le quotidien des ruraux, même si le cadre est favorable, ne peux pas se résumer à une image d’Épinal car ce n’est pas facile de vivre à la campagne lorsque la plupart des énergies se sont concentrées dans les villes. Les commerces disparaissent, se maintiennent difficilement ou ont du mal à s’installer et à décoller. Certains petits entrepreneurs, plutôt courageux et ne comptant  pas leurs heures persistent en trouvant des solutions pour maintenir  leurs activités commerciales  sans y laisser leur peau.

Colporteur

Colporteur

Les bouchers charcutiers s’organisent en prenant les décisions qui s’imposent. Ils sont nombreux à laisser le magasin pour ne conserver que le laboratoire, le lieu où ils fabriquent les produits. Le reste du temps, ils le passent sur les routes en tournée. Ils viennent jusqu’à la porte du consommateur. Ce sont les colporteurs des temps modernes. Ils apportent plus que les étales sous le nez des habitants des hameaux les plus reculés, ils rendent aussi quelques services, surtout aux anciens et, tout comme le facteur, ils amènent un peu de vie et de bon humeur à cette population isolée. A quand le remboursement par la Sécu de toutes ces prestations! Alors que celle-ci maintient en ville des médecins qui sont devenus de véritables épiciers!  C’est bizarre se  retournement de situation. Ces marchands ambulants sont devenus des liens de relations humaines entre les vivants de ses territoires isolés.

Yannick Lefort est devenu, lui aussi, saltimbanque des routes de sa commune et de ses environs.  Il est boucher charcutier à Leigné les bois et pour le trouver, il faut repérer son fourgon qui transporte son magasin. Il est attendu de pied ferme par ses clients qui le considèrent un peu comme un membre de la famille, de cette tribu qui a refusé de succomber aux mirages de la ville. Pour un boucher charcutier, il est plutôt frêle et ne pourrait pas porter à lui tout seul un cochon entier pour le transporter. Mais le  principal, c’est qu’il est sympa, disponible et que sa viande et ses produits sont plutôt très bons… pour ceux qui ne sont pas végétariens comme dirait la petite dame de la rue de la Chauffetière. Il n’aime pas trop l’hiver et nous reviendrons le surprendre sur sa tournée au printemps quand il arrivera chez Liliane, une retraité qui vaut son pesant d’or. Cette dame fabrique encore son petit fromage de chèvre avec ses deux biquettes, aidé par son mari Michel, ancien des ponts et chaussées, qui fait le foin pour l’hiver. Elle a un regard incomparable sur le monde avec pour seul fenêtre la télé qu’elle regarde avec un œil des plus critiques. Extraordinaire! Je crois que je vais aller regarder les J.O d’hiver de Vancouver chez elle.  Contact boucherie : 0549866392