El Sistema, la musique classique pour tous.

10 mai, rien à signaler. Jour de grande tristesse pour la classe oeuvrière et la culture populaire. Déjà 30 ans,… no comment ! Et depuis ce temps, au Vénézuela, des gamins défavorisés deviennent des Mozart, sauvés par la musique et la générosité. Voici 2 reportages fabuleux. Elitaires s’abstenir! Installons enfin, nous aussi, de véritables apprentissages. Nos gamins en ont besoin. Transmettons généreusement, nous aussi,  les savoirs. Résistants, sortez du bois! Et que Vive Aldi !

Et un grand merci, à José Antonio Abreu, ce généreux chef d’orchestre. Son message est exemplaire. Mozart est par lui toujours vivant ! Combien de vies sauvées ?

Christian Banana, notre ami

Ce gars, c’est mon ami, notre ami ! C’est la générosité incarnée. Ce n’est même pas la peine d’en dire plus, il suffit de le côtoyer, de le regarder et tu prends une leçon. Nous avons, nous aussi, le désir de faire partie de cette grande famille des humanistes. Comme aurait dit mon ami Alfred Tomatis, «nous sommes modelés par notre environnement». Alors, je vous invite à rencontrer ce grand gamin qui ne se prend pas au sérieux mais qui fait les choses sérieusement. Ne ratez pas, en septembre, le prochain festival qu’il vient de créer dans le petit village où il habite à Betz le château en Touraine du Sud.

Christian, la banana dans la peau.

Christian, la banana dans la peau !

C’est la Banana Partie, un festival bon enfant autour du théâtre populaire et du spectacle vivant placé sous le signe de l’inter-génération véritable et sincère. La deuxième édition 2009 fut vraiment une réussite. Voici un petit aperçu de cet événement. Y’ a du monde partout dit le caméraman commentateur de CRI. Dans les coulisses, dans la loge, sur la scène, dans la salle, dans les cuisines, dans les allées, dehors, dedans, des jeunes, des vieux, des enfants des ados, … y’a du monde partout ! Christian ne sait plus où donner de la tête. C’est normal! Il sait monter des événements comme pas un car ce gamin a déjà toute une expérience. Je suis content de co-organiser ce festival généreux en tant que responsable de la Cie Globtrott qui habite de l’autre côté de la rivière Creuse. Bientôt une rétrospective du festival avec un train d’une douzaine de vidéos… comme une piqure de rappel de nostalgie, six mois après, pour relancer les troupes.

Ferrière-Larçon un marché de Noël exceptionnel

Cette année le marché de noël à Ferrière-Larçon est une réussite. Le blogueur qui a plusieurs casquettes remercie le Conseiller général et maire de la Commune Gérard Hénault.

Un artisan motivé qui fait des paniers avec une machine conçue spécialement, léger et pratique, idéal pour la ménagère.

Et voici Christian, incontestablement artiste chocolatier chocolat travaillé à 55% de cacao, des pièces faites à l’inspiration…

Bien sûr, pas de marché de noël sans arrivée tant attendue du père Noël connu dans toute les régions pour sa fameuse distribution des cadeaux et des bonbons…

Dans la magnifique église de Ferrière-Larçon, cette fois avec Mamie Noël, qui peint avec… un fer à repasser pour un jeu d’ombre et de lumière avec la couleur chauffée, parfait en hiver. Eliane Salvatore: venez voir cette artiste de Ferrière-Larçon.

L’incontournable marché de noël de Ferrière-Larçon à ne pas rater! Sans faire l’apologie des marchands du temple, nous avions déjà évoqué l’usage possible des églises comme lieu de culture à propos d’Alfred Tomatis. Voici encore un bel exemple avec le magnifique édifice de Ferrière-Larçon à propos nous aurons encore des choses à crier.

Alfred Tomatis: Pourquoi Mozart?

Alfred Tomatis se demandait pourquoi Mozart et si je me souviens bien de son bouquin, la réponse était parce que le cosmos est un fœtus. Tu sais, le fœtus qu’on voit à la fin de l’Odyssée de l’espace 2001 de Stanley Kubrick. On entend souvent dire que ce film est difficile à comprendre. Quand on a lu Tomatis, c’est tout sauf difficile. Y compris la scène du sifflement sur la lune, quand les terriens découvrent le monolithe pour la seconde fois. L’univers est sonore parce que le son en est la matière fondamentale. Parce que les ondes, c’est la matière même des choses. La lumière est musicale. Alors pourquoi Mozart, parce que ce type entendait l’ensemble d’une symphonie ou d’un concerto comme un tout avant de l’écrire. C’est du moins ce que prétendait Heidegger, le philosophe. Et Tomatis dira dans un bouquin consacré à la question, Pourquoi Mozart, que effectivement c’est une aptitude à entendre ça, ce qui se passe au plan de l’oecumène*, pour emprunter un terme à un autre philosophe, Gilles Deleuze.

J’ai trouvé une vidéo ou Alfred Tomatis s’exprime à propos de la propriété acoustique des églises, une bonne raison de lutter pour leur meilleur emploi dans un monde arrogant: Eh bien dans une église nous avons la chance d’être dans un violoncelle pratiquement puisque le fait de parler fait chanter les parois et en plus la structure est telle que tout a été étudié pour que sur le plan acoustique tout s’éveille. Alors que si on entre dans une chambre sourde à un moment donné il faut faire un effort considérable et la contraction n’est plus la même. Quand nous avons la chance de vivre dans un milieu réverbérant comme celui-ci, premièrement notre centre de gravité change, nous avons le sentiment d’être happé en hauteur. Le propre des cathédrales est de changer notre centre de gravité et de nous donner un appel de verticalité par le son qui est happé en partie haute. L’influence d’un milieu réverbérant sur l’être humain est considérable car il donne un stimulation dont nous avons besoin pour que le cerveau puisse avoir toujours son appel dans sa fonction de créativité donc d’appel à la conscience. Tandis qu’un milieu qui à l’inverse tendrait à être une déprivation sensorielle arrive à nous induire à un état de non-créativité, pratiquement la démolition de structure, jusqu’à un moment donné renfermer un état dépressif pouvant aller au suicide. Parmi les choses qu’il faut donc éviter chez soi, si on considère que le son est nécessaire, au moins autant que l’alimentation que l’on prend: il ne faut s’amuser à feutrer partout comme on le fait maintenant en voulant vivre dans un milieu ouaté. Sur le plan analytique c’est peut-être un appel à un cocon que l’on cherche. Mais on a oublié que le premier cocon que l’on cherche, en tout cas celui dans lequel on ne vit plus était particulièrement sonore. Il ressemblait plus à l’ambiance qu’on croise dans les églises qu’à celle qu’on croit trouver en se mettant la tête dans du coton.

L’autre jour, j’ai eu la chance de croiser la Messe en Ut (par Jean-Pierre Lo Ré), à l’église de la Trinité, proche de la gare Saint-Lazare, à Paris. Je comprends tout à fait qu’on puisse vouloir tirer sur l’ambulance et laisser les églises à l’abandon. Mais je crois que c’est dommage. Car il existe dans ces églises deux vertus principales. La première, elle nous rappelle notre tendance millénaire à clouer des causes au pilori, qui ne sont pas toujours des croix, mais cela revient au même. De plus, même si contrairement à la Sainte-Trinité de Paris, les églises ne sont pas toujours chauffés et dotées d’un beau parquet de bois qui les rends confortables, elles présentent un autre gros avantage, c’est leur résonance. Ce son , qui font d’elles de formidables technologies musicales à l’abandon. Et cette seconde vertu n’est pas moins fondamentale que la première. Je voudrais enfin que l’on déclare l’église de Lésigny-sur-Creuse d’utilité publique pour une troisième raison. Elle est souvent ouverte et on peut y trouver un livre, les évangiles, qui, tout bien pensé, est le premier à énoncer les principes de la République. Et c’est sans doute pour cette raison que Marianne le regarde de travers. Rendez-vous en 2012.

Oecumène est un mot utilisé dans l’antiquité gréco-romaine pour nommer la terre habité, ou du moins la terre connue. Dans son sens moderne le mot désigne l’ensemble de la civilisation de l’Eglise Catholique.

Une des tâches fondamentales de l’Etat, c’est de strier l’espace sur lequel il règne (…). Non seulement vaincre le nomadisme, mais contrôler les migrations, et plus généralement faire valoir une zone de droits sur tout un «extérieur», sur l’ensemble de flux qui traversent l’oecumène, c’est une affaire vitale pour chaque Etat.

Repenser l’espace dans la guerre réticulaire, Gilles Deleuze & Félix Guattari, 1980: 479

Fab’M – Rose, et le soleil se lève

Fab’M est un artiste. Un poète. Je l’ai connu il y a quelques semaines en croisant son tube. Rose. Plus tard j’ai eu l’occasion d’écouter son premier album, les Bouts de ficelles, fait à l’arrache avec une bonne équipe motivée. Ensuite, j’ai eu le bonheur d’écouter une répétition et d’apercevoir des chansons plus renversantes les unes que les autres. J’ai revu Fab’M en concert, au Sunset à Paris, rue des Lombards, où il a développé un peu plus les promesses d’un second album en gestation. Il sera au Nouveau Casino de Paris, comme promis sur son site, le 19 décembre à 21 heures 30.

Je vous suggère de visiter ce site, il y a une chanson qui s’appelle l’Encre et qui est aussi particulièrement jolie. Ce qu’il y a de bien, dans l’équipe qui entoure cet artiste marqué et marquant, c’est les hurluberlus tous plus musiciens les un que les autres. D’excellents artistes de scène, et de bon acteurs. Je vous propose, si le coeur vous en dit, de voir la vie en Rose, de continuer avec moi la découverte d’un nouvel ensemble poétique. On peut assister chaque jour à la naissance du soleil, c’est rare de voir naître un Orphée. Je continuerai donc de vous parler de lui, pour mon plus grand plaisir et le votre j’espère.

Le clip de Rose est réalisé par Alexandre Leguedey, dit « Badaboum« . Dans l’album les bouts de ficelles, et le suivant, dont j’ignore encore le nom, Fab joue de la gratte et du ukulélé, surtout dans une belle chanson qui s’appelle Je prie pour toi. Hugo, qui est très drôle sur scène, fait le gratteux de service. Il joue dans un court-métrage que je vous présenterai bientôt. Guillaume Ubéda a fait sonné son marimba pour l’occasion. Son frère, Etienne, le manager, le producteur, est aussi et on l’en remercie, l’ingénieur du son de ce beau projet. Il connait Alfred Tomatis, c’est l’oreille du groupe. Richard, bien sûr, sans la contre basse duquel En attendant, le dernier petit chef-d’oeuvre de l’ensemble, aurait du mal à rythmer les profondeurs émotionnelles de sa poésie.