Ancien médecin, Pleumartin a voulu pousser un CRI sur une question de santé publique, nous livrant par la même occasion une information de première main sur le terroriste Julien Coupat, qui se serait échappé de la prison de la Santé à Paris. Une exclusivité Centre de Cri.
Pourquoi Julien Coupat aurait-il tenté de saboter la Saint-Blaise de Coussay-les-Bois? Faut-il s’attendre à le voir désormais se pendre aux rideaux du festival de musique classique de la Roche Posay, au chapiteau des Nocturnes du Grand Pressigny, aux jupes de Maria Bodin à Abilly? Il est certain que la cavale de ce dangereux prédateur va obliger les organisateurs culturels à mettre en place un dispositif contre le sabotage. Car Julien Coupat serait en liberté, grâce à des complices de Tarnac, il se serait réfugié à Coussay-les-Bois où, les images le montrent, il aurait tenté de saboter la Saint Blaise.
Certes, le ressentiment contre les notables n’explique pas tout. D’ailleurs, certains sont même des socialistes notoires, voire des verts. En effet, le terroriste, connu pour avoir saboté une ligne SNCF en décembre dernier, n’avait pas seulement cherché à débrancher un train, mais peut-être aussi couper le jus de la capitale et donc, éteindre la télévision.
Car voyez-vous, beaucoup de vieux pourront en témoigner après moi, à qui il reste encore un petit peu d’oreille valide, la salle des fêtes de Coussay-les-Bois, ce jour-là, était une caisse de résonance dans laquelle nous étions tous enfermés. Nous parlions, chantions, jouions de l’harmonica et donnions les résultats de la Tombola dans un micro sans fil, relayé par de puissantes enceintes juchées aux quatre coins de la salle. Un peu comme dans les médias français.
Grâce à cette extraordinaire amplification, notre voix plongeait directement dans l’estomac de l’assistance, sans passer par le larynx, avec le poisson, la viande et les pommes de terre. Le Normand en perdait son trou et le cerveau son latin.
En tant que médecin ORL et spécialiste de l’oreille, il m’appartenait de témoigner à la décharge de Julien Coupat, qui par extraordinaire se trouvait là, assis à côté de moi, m’ayant confié qu’il était venu se mettre au vert à Coussay-les-Bois. D’ailleurs, personne ne connaît son visage et moi-même, je n’aurais pas fait le rapprochement si je ne l’avais surpris ce livrant à son vice préféré, le sabotage. Je lui ai conseillé néanmoins de venir me trouver dans mon cabinet à Pleumartin, où je compte le soumettre à un test d’audition. Chez certains sujets, c’est prouvé, l’agression sonore peut conduire au stress, à la dépression et parfois même au suicide.
En tant que médecin, pour l’avenir de la Saint Blaise de Coussay-les-Bois, il m’appartenait de pousser un CRI.
A ceux qui souhaitent en savoir plus je ne saurais trop conseiller la lecture des livres du docteur Alfred Tomatis, au sujet de l’importance de l’oreille dans la vie de tous les jours et en général. On pourra aventageusement commencer par L’oreille et la vie, qui est une sorte d’autobiographie qui permet de mieux comprendre ce qui, dans la vie du chercheur et éducateur d’oreille, a déterminé l’évolution des travaux scientifiques. On comprendra notamment en lisant ce livre que l’oreille n’a que secondairement une fonction auditive. J’espère que le Centre de Cri, en d’autres occasions, reviendra sur ce sujet.