Fête de la musique à Paulmy

Programme

Programme

Le samedi 19 juin 2010 à Paulmy, dans cette petite bourgade de Touraine du sud, s’est déroulée sur toute la journée une fête de la musique avec un programme à la hauteur de l’événement. Ce petit village a eu le privilège et la mission de représenter les 21 communes de ce territoire. Ce fut un feu d’artifice de musique de 16 h à 2 h. De l’église au terrain de plein air. De la musique classique, du jazz, du blues, de la country, musique du monde, … pour tous les goûts. Chacun à la hauteur de sa musique. Et le public, aussi ! Superbes moments de partage.

Le Programme

16h00: Sébastien Pellerano (guitare classique)

17h00: Anna Tanvir (harpe)

18h00: Tempo Oiô

18h30: Sylvain Bigaud

19h00: Danse country

20h30: Jeudi Blues (jazz)

22h00: Troupe Ouama (Burkina Faso)

La Cie Globtrott de 16h à 20h a assuré généreusement l’animation de l’espace enfants, avec ses jeux de plein air.

Cet événement fut organisé par une équipe locale dynamique qui a travaillé depuis plusieurs mois dans un joyeux état d’esprit. Le village ne comptant que 300 habitants ! Il ne faut pas oublier cathy qui a managé de main de maître la programmation et qui a assuré une présence exceptionnelle, hors du commun, pour veiller à l’enchainement de la journée. Partout à la fois, et un bel exemple de générosité. La Touraine du sud vient de gagner une sacrée bonne femme ! qui va s’implanter à Paulmy. Attention les copains, ça va déménager !

Ce fut une belle journée réussie pour ce charment village qui le mérite bien, Le temps menaçant nous a épargné. Tant mieux. Ce projet fut soutenu par les principales collectivités locales, le conseil général et la communauté de commune qui voient d’un bon œil l’action des bénévoles agir pour le bien commun et le bien vivre ensemble. Regardez le train de vidéos, qui suit, pour vous rendre compte de l’ambiance. Le lancement de journée fut relativement calme avec une explosion en début de soirée et une fin sublime avec le groupe Ouama du Burkina Faso. Et le feu d’artifice !

(suite…)

El Sistema, la musique classique pour tous.

10 mai, rien à signaler. Jour de grande tristesse pour la classe oeuvrière et la culture populaire. Déjà 30 ans,… no comment ! Et depuis ce temps, au Vénézuela, des gamins défavorisés deviennent des Mozart, sauvés par la musique et la générosité. Voici 2 reportages fabuleux. Elitaires s’abstenir! Installons enfin, nous aussi, de véritables apprentissages. Nos gamins en ont besoin. Transmettons généreusement, nous aussi,  les savoirs. Résistants, sortez du bois! Et que Vive Aldi !

Et un grand merci, à José Antonio Abreu, ce généreux chef d’orchestre. Son message est exemplaire. Mozart est par lui toujours vivant ! Combien de vies sauvées ?

Les Voodoo Doctors

Les Voodoo Doctors ! Un style de musique et un état d’esprit. Une médecine sonique voodouce pratiquée par 4 gars décontractés, pas prises de tête. C’est cool et ça coule! Des troubadours et colporteurs de la musique qu’on aime. Ils n’ont rien inventé, ils passent des émotions en revisitant les standards du blues, du folksong et du rock n’ roll. Un vrai coté roots. Rencontrés sur leur route au festival Images en scène de La Roche Posay (86). N’hésitez pas, engagez ces 4 nantais, vous ne serez pas déçu, ambiance assurée. Je les ai vu chauffer un public plutôt timide.

Mötley Crüe

Pour ouvrir la marche de cette chronique musicale, il me semblait impensable de ne pas commencer par l’emblématique groupe de Glam Rock, Mötley Crüe. Fondé en 1981 à Los Angeles par Nikki Six (bassiste et parolier) et Tommy Lee (batteur). Mötley Crüe sera crée grâce à l’annonce du guitariste Mick Mars (qui trouvera d’ailleurs le nom du groupe). Il ne reste plus qu’à trouver un chanteur, trouvé en la personne de Vince Neil, ami de Lee, seul ombre au tableau, Neil refuse de quitter le groupe dans lequel il joue à l’époque jusqu’au jour où le groupe en question se sépare, les Crüe décident alors de le recontacter, il accepte cette fois-ci, la boucle est bouclée, le groupe est au complet.

Mötley Crüe

Mötley Crüe

Rapidement, le groupe se fait un nom, jouant dans des clubs de Los Angeles et sont repérés par Allan Coffman et en 1981, leur premier album Too Fast For Love se vend à plus de 20 000 exemplaires. Plus tard, le groupe décide de changer de manager et font appel à Doc McGhee et Doug Thaler, signant avec la maison de disque Elektra Records, Too Fast For Love sera ressorti en version remixée.

Ce n’est que dans les années 80 que le groupe connaîtra un réel succès, la musique ne sera pas le seul facteur de gloire, l’attitude provocante du groupe y sera en partie pour quelque chose : drogue, alcool, mais surtout, par leur style vestimentaire caractéristique du Glam Rock : paillettes, motif léopard, chevelure aérodynamique façon David Bowie, maquillage lourd pour les mecs etc.


En 1983 sort l’album Shout at the devil (album que j’apprécie énormément) comprenant des morceaux mythiques tels que Too Your To Fall In Love et Looks That Kill. Peu de temps après, Vince Neil manque de mourir dans un accident de voiture pour cause de conduite en état d’ivresse, il s’en tire avec un petit séjour en prison, des travaux d’intérêt général et une amende, sans compter sur un passage obligé en cure de désintoxication. Seulement, après l’alcool, vient la drogue. Tommy Lee et Nikki Sixx ayant une addiction à la défonce (ce qui donnera naissance au livre The Heroin Diaries écris par Nikki en 86-87, lors du Girls Girls Girls Tour).Entre temps, Nikki fait les premières parties d’Iron Maiden, d’Ozzy Obsbourne et de Kiss. En 1985, sort l’album Theatre Of Pain contenant la célèbre et l’une des premières ballade Home Sweet Home. L’année 1987 est marquée par Nikki Sixx, qui manque de mourir d’une overdose d’héroïne mais aussi par la sortie de l’album Girls Girls Girls qui est un véritable succès.

Les managers des Crüe sont obligés de taper du poing et d’imposer des cures de désintoxication, ce qui se révèle payant car la sortie en 1989 de l’album Dr. Feelgood est un succès commercial puisqu’il se classe à la première place des charts. Cette même année, Doc McGhee est écarté du groupe.

Les années 1990 sonnent comme la période de déclin du groupe et pour cause, Neil quitte le groupe et est remplacé par John Corabi. Malheureusement, en 1994, l’album portant le nom du groupe n’aura pas de succès. Vient un rebondissement en 1997 lorsque Vince Neil réintègre le groupe. Cependant, l’enregistrement de Generation Swine se révèlera être un échec. En 98, Tommy Lee quitte le groupe et est remplacé par Randy Castillo.

Viennent les années 2000, le groupe sort New Tattoo qui, au niveau des ventes, sera un échec, dans la même période, Randy Castillo meurt des suites d’un cancer. Il sera remplacé par Samantha Maloney En 2001, le groupe publie leur biographie : The Dirt. Les membres préfèrent privilégier leurs carrières solos mais fin 2004, le groupe se reforme pour sortir une compilation de leurs succès Red, White and Crüe suivie d’une tournée mondiale.

Le plus récent des albums est Saints Of Los Angeles, sorti le 24 juin 2008. celui-ci reçoit de bonnes critiques et suite à ça, une tournée mondiale s’est faite. Notamment un passage en France au Hellfest 2009.

Mon avis : Sans conteste l’un des meilleurs groupes ayant existé, Mötley Crüe est l’un de mes groupes favoris. Je l’ai découvert l’année dernière avec l’album Saints Of Los Angeles, mes chansons de prédilections étant Saints Of Los Angeles, Just Another Psycho et Mutherfucker Of The Year. Nikki Sixx est pour l’équivalant d’un dieu (oui, à ce point là), je l’admire énormément. Pour l’info, il sort depuis quelques années avec la célèbre tatoueuse Kat Von D et est le bassiste du groupe Sixx AM (groupe que je recommande vraiment).

Merci à mon amie Roxane, fan des Crüe depuis un moment, qui m’a aidé pour cet article.

Sources : Wikipédia, le MySpace du Nikki et moi-même

les hors la loi à la bibliothèque de Tournon

Une petite salle, beaucoup de livres et les hors la loi, tout sages dans un registre acoustique. Une formule inédite pour ce groupe électro rock fantastique. C’était à la bibliothèque de Tournon saint Martin (36), le samedi 13 mars. L’animatrice, de ce lieu public consacré aux livres et multimédias, propose régulièrement au cours de l’année des événements qui ponctuent le vie de cette petite bibliothèque de village. Et pour cette soirée, c’était un peu osé! Faire venir un groupe plutôt habitué à occuper les scènes des circuits alternatifs. Il fallait le faire. Finalement, le trio de musicien s’est bien adapté au lieu, à son ambiance et a su entrer dans ce nouvel exercice pour lui de produire une musique sans utiliser trop de décibels. Renaud et guillaume, les deux leaders du groupe peuvent être confiants dans leur avenir car ils ont de la ressource et semblent maîtriser l’univers qui veulent faire partager au public. Ils se produisent régulièrement sur scène à raison d’une centaine de dates par an, c’est pas mal! De plus, au cours de cette soirée, ils jouaient avec un nouveau batteur qu’ils découvraient. C’était sympa pour nous de découvrir cette nouvelle complicité qui fera peut-être date dans leur histoire. Voici quelques vidéos de leur prestations dans un lieu peu commun pour eux et qui révèlent une autre facette de leur musique. C’est certainement inédit pour ceux qui les suivent. Ne les connaissant pas, j’ai passé un bon moment. Car il y a une belle complicité entre eux et c’est peut-être là que réside la force d’un groupe de musique.

Alfred Tomatis: Pourquoi Mozart?

Alfred Tomatis se demandait pourquoi Mozart et si je me souviens bien de son bouquin, la réponse était parce que le cosmos est un fœtus. Tu sais, le fœtus qu’on voit à la fin de l’Odyssée de l’espace 2001 de Stanley Kubrick. On entend souvent dire que ce film est difficile à comprendre. Quand on a lu Tomatis, c’est tout sauf difficile. Y compris la scène du sifflement sur la lune, quand les terriens découvrent le monolithe pour la seconde fois. L’univers est sonore parce que le son en est la matière fondamentale. Parce que les ondes, c’est la matière même des choses. La lumière est musicale. Alors pourquoi Mozart, parce que ce type entendait l’ensemble d’une symphonie ou d’un concerto comme un tout avant de l’écrire. C’est du moins ce que prétendait Heidegger, le philosophe. Et Tomatis dira dans un bouquin consacré à la question, Pourquoi Mozart, que effectivement c’est une aptitude à entendre ça, ce qui se passe au plan de l’oecumène*, pour emprunter un terme à un autre philosophe, Gilles Deleuze.

J’ai trouvé une vidéo ou Alfred Tomatis s’exprime à propos de la propriété acoustique des églises, une bonne raison de lutter pour leur meilleur emploi dans un monde arrogant: Eh bien dans une église nous avons la chance d’être dans un violoncelle pratiquement puisque le fait de parler fait chanter les parois et en plus la structure est telle que tout a été étudié pour que sur le plan acoustique tout s’éveille. Alors que si on entre dans une chambre sourde à un moment donné il faut faire un effort considérable et la contraction n’est plus la même. Quand nous avons la chance de vivre dans un milieu réverbérant comme celui-ci, premièrement notre centre de gravité change, nous avons le sentiment d’être happé en hauteur. Le propre des cathédrales est de changer notre centre de gravité et de nous donner un appel de verticalité par le son qui est happé en partie haute. L’influence d’un milieu réverbérant sur l’être humain est considérable car il donne un stimulation dont nous avons besoin pour que le cerveau puisse avoir toujours son appel dans sa fonction de créativité donc d’appel à la conscience. Tandis qu’un milieu qui à l’inverse tendrait à être une déprivation sensorielle arrive à nous induire à un état de non-créativité, pratiquement la démolition de structure, jusqu’à un moment donné renfermer un état dépressif pouvant aller au suicide. Parmi les choses qu’il faut donc éviter chez soi, si on considère que le son est nécessaire, au moins autant que l’alimentation que l’on prend: il ne faut s’amuser à feutrer partout comme on le fait maintenant en voulant vivre dans un milieu ouaté. Sur le plan analytique c’est peut-être un appel à un cocon que l’on cherche. Mais on a oublié que le premier cocon que l’on cherche, en tout cas celui dans lequel on ne vit plus était particulièrement sonore. Il ressemblait plus à l’ambiance qu’on croise dans les églises qu’à celle qu’on croit trouver en se mettant la tête dans du coton.

L’autre jour, j’ai eu la chance de croiser la Messe en Ut (par Jean-Pierre Lo Ré), à l’église de la Trinité, proche de la gare Saint-Lazare, à Paris. Je comprends tout à fait qu’on puisse vouloir tirer sur l’ambulance et laisser les églises à l’abandon. Mais je crois que c’est dommage. Car il existe dans ces églises deux vertus principales. La première, elle nous rappelle notre tendance millénaire à clouer des causes au pilori, qui ne sont pas toujours des croix, mais cela revient au même. De plus, même si contrairement à la Sainte-Trinité de Paris, les églises ne sont pas toujours chauffés et dotées d’un beau parquet de bois qui les rends confortables, elles présentent un autre gros avantage, c’est leur résonance. Ce son , qui font d’elles de formidables technologies musicales à l’abandon. Et cette seconde vertu n’est pas moins fondamentale que la première. Je voudrais enfin que l’on déclare l’église de Lésigny-sur-Creuse d’utilité publique pour une troisième raison. Elle est souvent ouverte et on peut y trouver un livre, les évangiles, qui, tout bien pensé, est le premier à énoncer les principes de la République. Et c’est sans doute pour cette raison que Marianne le regarde de travers. Rendez-vous en 2012.

Oecumène est un mot utilisé dans l’antiquité gréco-romaine pour nommer la terre habité, ou du moins la terre connue. Dans son sens moderne le mot désigne l’ensemble de la civilisation de l’Eglise Catholique.

Une des tâches fondamentales de l’Etat, c’est de strier l’espace sur lequel il règne (…). Non seulement vaincre le nomadisme, mais contrôler les migrations, et plus généralement faire valoir une zone de droits sur tout un «extérieur», sur l’ensemble de flux qui traversent l’oecumène, c’est une affaire vitale pour chaque Etat.

Repenser l’espace dans la guerre réticulaire, Gilles Deleuze & Félix Guattari, 1980: 479

Fab’M – Rose, et le soleil se lève

Fab’M est un artiste. Un poète. Je l’ai connu il y a quelques semaines en croisant son tube. Rose. Plus tard j’ai eu l’occasion d’écouter son premier album, les Bouts de ficelles, fait à l’arrache avec une bonne équipe motivée. Ensuite, j’ai eu le bonheur d’écouter une répétition et d’apercevoir des chansons plus renversantes les unes que les autres. J’ai revu Fab’M en concert, au Sunset à Paris, rue des Lombards, où il a développé un peu plus les promesses d’un second album en gestation. Il sera au Nouveau Casino de Paris, comme promis sur son site, le 19 décembre à 21 heures 30.

Je vous suggère de visiter ce site, il y a une chanson qui s’appelle l’Encre et qui est aussi particulièrement jolie. Ce qu’il y a de bien, dans l’équipe qui entoure cet artiste marqué et marquant, c’est les hurluberlus tous plus musiciens les un que les autres. D’excellents artistes de scène, et de bon acteurs. Je vous propose, si le coeur vous en dit, de voir la vie en Rose, de continuer avec moi la découverte d’un nouvel ensemble poétique. On peut assister chaque jour à la naissance du soleil, c’est rare de voir naître un Orphée. Je continuerai donc de vous parler de lui, pour mon plus grand plaisir et le votre j’espère.

Le clip de Rose est réalisé par Alexandre Leguedey, dit « Badaboum« . Dans l’album les bouts de ficelles, et le suivant, dont j’ignore encore le nom, Fab joue de la gratte et du ukulélé, surtout dans une belle chanson qui s’appelle Je prie pour toi. Hugo, qui est très drôle sur scène, fait le gratteux de service. Il joue dans un court-métrage que je vous présenterai bientôt. Guillaume Ubéda a fait sonné son marimba pour l’occasion. Son frère, Etienne, le manager, le producteur, est aussi et on l’en remercie, l’ingénieur du son de ce beau projet. Il connait Alfred Tomatis, c’est l’oreille du groupe. Richard, bien sûr, sans la contre basse duquel En attendant, le dernier petit chef-d’oeuvre de l’ensemble, aurait du mal à rythmer les profondeurs émotionnelles de sa poésie.

Banda de Smarves au bord de la Vienne

Ceux qui regarderont cette vidéo attentivement verrons passer un Objet Roulant Non Identifié de couleur jaune. Attention, cet objet repassera à une heure et un jour non encore déterminé dans plusieurs endroit du Grand Pressigny à Châtellerault ou il a été aperçu plusieurs fois.

Le patron m’a dit de les avoir à l’oeil, les gars étaient chauds, ils ont fait du Tintouin sur le bord de la Vienne. A un moment, ils se sont posés au bout du Quai des Martyrs de la Résistance pour souffler un peu. C’était juste rigolo. Quand tu vois passer la voiture du Cri, fait un grand sourire.

Pour leur parler au téléphone, c’est 05 49 01 97 17

Le lion est mort ce soir

Paroles et musiques

Dans la jungle, terrible jungle
Le lion est mort ce soir
Et les hommes tranquilles s’endorment
Le lion est mort ce soir

Tout est sage dans le village
Le lion est mort ce soir
Plus de rage, plus de carnage
Le lion est mort ce soir

L’indomptable, le redoutable
Le lion est mort ce soir
Viens ma belle, viens ma gazelle
Le lion est mort ce soir

El Caracol Mifasol et l’Orchestre de la Châtelleraudaise

Joie des enfants, joie du public et beau temps sur Lésigny. L’orchestre du chef Olivier Sinaud a joué jusqu’au couché du soleil devant la belle église de Saint Hilaire. Pour Olivier, le concert est aussi une répétition, car le temps manque. La ponctualité, la précision et la tenue sont de rigueur, ainsi que la méthode, simple, efficace. Ainsi, les ateliers-écoles de l’harmonie de Châtellerault ont eu le bonheur de mettre en valeur les enfants des communes de Barrou et de Lésigny en présentant, en première partie, l’ensemble des œuvres musicales étudiées dans l’année.

L’après midi dans le jardin de Michel, ou celui de Margot et Raphaël de l’Hôtel des Voyageurs qui ont accueilli les musiciens à la fraîcheur d’une ombre propice, ainsi que sous l’ombre pieuse d’un arbre du presbytère, les groupes d’instruments se sont présentés au public qui a répondu présent, bravant la chaleur de fin juin. C’était l’occasion de découvrir les clarinettes, les saxophones, les percussions, les flutes et les cuivres. L’orchestre a présenté ensuite les travaux de l’année de l’atelier d’harmonie, un travail d’une grande qualité mené et commenté par un chef maniant fermeté et humour avec équité. Musique de film, traditionnelle, pièces classiques, par groupes d’instruments ou avec l’ensemble. En seconde partie, les enfants de l’école ont chanté l’œuvre de Ferrer Ferran, El Caracol Mifasol, petite composition pour débutant et pour répondre à la devise de la Châtelleraudaise: le plaisir du travail bien fait. Le public présent était séduit, les petits musiciens heureux de l’école primaire et l’orchestre constitué d’amateurs, parfois débutants de première année, ne s’étaient jamais rencontré pour cette performance de haute gamme. Une institutrice du Grand Pressigny m’a demandé comment la chose était possible. Olivier a travaillé seulement six séances avec les enfants.

Le cadre de l’événement a été créé par l’association Globtrott, dans le but de leur amener le confort maximum dans un environnement où ils puissent s’exprimer avec un bonne implantation sur le site pour jouer dans les meilleures conditions avec une bonne bouffe pour finir et un after sympa de discussions autour d’un verre à la Minoterie.

Evènement mondial à Lésigny-sur-Creuse

L’harmonie populaire de Châtellerault est à Lésigny samedi 27 juin. A partir de 16 heures 30 les classes d’instruments se produiront en petits ensembles un peu partout au village.

A 20 heures 30 l’orchestre se réunira à côté ou dans l’église en fonction de Jupiter. Les musiciens interpréteront un répertoire de musiques de film. Ils mettront en valeur les enfants de l’école primaire de Lésigny dans le cadre du projet MIFASOL, une composition de Ferrer Ferran El Caracol Mifasol, qui n’aura jamais été joué avec autant d’enfants, c’est donc une première mondiale. Cette composition repose sur l’idée de faire participer des musiciens débutants en suivant le parcours initiatique de l’escargot. C’est un bel exemple d’évangélisation musicale que soutiendront certainement les représentants de la culture des trois pays.

Olivier Sinaud cherchait un lieu pour se fixer à Châtellerault. Venu de l’Ariège, il a conçu de transformer la fanfare de Chateauneuf en école d’harmonie, et cette école marche. La commune de Châtellerault dispose déjà d’une école, son harmonie sera donc un atelier. Souhaitons qu’on apprendra malgré tout aux ouvriers à ne pas mépriser les patrons à travers Mozart, ce qui serait une grande injustice pour les patrons, Mozart et la musique. C’est que dans la tête des intellectuels de gauche, la châtelleraudaise devait rester une fanfare et Olivier un emmerdeur. Mais un emmerdeur qui a une idée, donner la musique au peuple, dans la rue la musique dirait Léo Ferré.

Olivier est un chef d’orchestre. Pédagogue talentueux, il sait mener sa bande. Au pas de l’escargot, au rythme endiablé des diligences et des valses viennoises, il montre aux gens qui n’ont pas accès au calme enchanté des résidences secondaires que la musique ce n’est pas chiant. Quand on a pas écouté Mozart dans une mercédès climatisé le long de la Loire, on ne sait pas que c’est beau. Trempé dans le quotidien rugueux des HLM, la promiscuité bruyante des quartiers populaires ne retient que les trois premiers coups de Beethoven. La brutalité du quotidien emporte le reste.

Aussi, Olivier donne vie à cette musique classique de classe, par exemple, il a le projet de jouer avec un tracteur, pour mettre la machine au diapason de l’oreille moderne. C’est que dans les HLM, on ne peut pas se permettre les hélicoptères de Stockhausen, on a pas la sono adaptée. C’est pourquoi l’évangile selon Olivier n’est pas vulgaire, et sera accompagné par tous ceux qui promeuvent la culture en Berry, Touraine Sud et Vals de Gartempe. Car ce sont tous, nous le savons, nous les avons entendus, les porteurs de cet état d’esprit.

Olivier s’est déplacé plusieurs fois à Lésigny pour travailler avec les enfants de l’école primaire. L’an passé, lors de sa première venue, l’initiative avait été soutenue par le syndicat d’initiative et la Minoterie. L’événement est soutenu cette année encore par l’association Globtrott et ses bénévoles ainsi que les enseignants de l’école primaire. Donc, un bel exemple d’échange et de dynamisme associatif sans subvention (faisons le plus avec le moins) pour un bel exercice de culture populaire.

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