Le Pain de Saint-Ouens

Que veux-tu, un Musée de l’Histoire, comme monsieur Sarkozy, qui t’expliquera qu’elle commence au point A et qu’elle finit au point B?  Une histoire bien tranquille, bien morte comme le temps des pharaons? Dans sa tombe? Ecoute, ce n’est pas comme ça que je vois les choses. J’ai rencontré Medhi et Badrou du Bondy blog, au sujet du problème que j’ai avec les notables du Grand Pressigny, qui me font un procès. Ecoute, j’ai dit à Medhi et Badrou, ce n’est pas comme ça que je vois les choses. Le temps est vivant. Tu vas me demander quel rapport ça a avec le procès que le temps soit vivant? et je vais te dire, on est jeudi, je vais t’expliquer.

En attendant Medhi et Badroudine

En attendant Medhi et Badroudine

A Saint-Ouens, en attendant mon rendez-vous avec Medhi et Badrou, j’ai commencé à vouloir ce procès, à le vouloir vraiment. (suite…)

www.centre-de-cri.com

Le centre de cri va bientôt changer d’adresse. Actuellement, comme vous avez pu le remarquer, c’est une adresse qui a la forme de www.centre-de-cri.com. Mais ce blog est de plus en plus collectif et appartient à un projet qui dépasse largement ma petite personne. La nouvelle adresse sera donc logiquement de la forme www.centre-de-cri.com.

La poste et le service de l'info

La poste et le service de l'info

J’ai été à la poste jeudi. Normal puisque c’est jeudi et que j’ai un courrier. C’est la poste de Rambouillet où je me trouve pour régler des questions informatiques. Ah! Un recommandé avec accusé de réception pour notre affaire du Grand Pressigny. Au tribunal. Personne au guichet, remplissez le formulaire! Ah non, je ne prends pas votre lettre, faut que vous alliez voir la préposée là-bas, celle qui vous fait signe près de la machine à timbre. Eh oui, on diminue le personnel, on veut aller plus vite, on apprend au gens à se servir des machines. Elle va vous expliquer.

C'est en maçonnant qu'on devient maçon

C'est en maçonnant qu'on devient maçon

Il paraît que c’est l’Europe qui commande la privatisation. Que bientôt la Poste n’aura plus le devoir de vous informer, de vous servir dans vos coins reculés, de manière égalitaire. Ce sera fini le temps du facteur Pierre Denis, celui qui vous apporte le pain. Au village, le restaurant de madame Dumas est fermé. C’était le Dancing où monsieur Philippe jouait du violon. C’est plus que les voitures qui passent dans la rue. Nous sommes en face de la Mairie. L’école est ouverte? Je ne me souviens pas. Là, c’était un autre restaurant. Ma parole, Vicq-sur-Gartempe était une ville. Quequette, voyageur de commerce. Déforge, grand Pêcheur de beaux poissons; on mangeait bien pardi! Tiens encore une maréchalerie! Oh ma mie!

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Plus se sera loin, plus se sera européen

Heureusement, y a www.centre-de-cri.com. Passez quand vous voulez, les portes sont ouvertes où jaunes. Inutile de demander votre chemin à la mairie de notre commune, à Lésigny-sur-Creuse, un Centre de Cri, on peut pas le louper. Et attention, on vient de refaire la chappe rouge devant la porte.

La bulle financière et les jours d’Angles

La bulle financière et l’ordre des choses. La spéculation mondiale et la place de chacun au village. La dérive des produits financiers et la crédibilité des gens de Vicq sur Gartempe à l’époque de Pierre Denis, facteur, responsable de la tournée Numéro 1. Les choses vont ensembles. Et pourquoi? Parce qu’il y a deux sortes de crédit, qui sont au fond la même chose. Il y a le crédit que vous avez auprès des gens, qui disent que vous êtes quelqu’un de crédible. Par exemple, avoir du crédit, c’est avoir de la confiance, c’est que les gens savent que vous êtes capable de faire ce que vous prétendez faire. Un maire qui a du crédit pour être maire, repasse au prochaines élections. Une épicerie qui perd son crédit perd ses clients. Ce crédit là vient de la nuit des temps. Il est quasiment sacré. Tellement vieux et tellement sacré qu’on croirait que c’est Dieu qui la créé.

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Et puis il y a une autre forme de crédit. Le crédit financier. Il ne vient pas de la nuit des temps. Il vient des banques. C’est un crédit qui apparaît un jour sur votre compte et vous propulse un ou plusieurs crans au dessus des autres. Il vous bouscule tout ce qui semblait en place depuis la nuit des temps. Il met l’agriculteur plus haut que le maire ou le notaire plus bas que le boulanger; avec une opération bancaire, ce crédit là aussi est en rapport avec l’ordre des choses, (suite…)

De la boucherie et des facteurs

Drôle d’époque, il n’y avait pas la télé.

Aujourd’hui, le grand Wallace Souza débarque avec ses caméras sur un cadavre encore fumant. Le crime et l’actualité en direct. Vitesse de l’éclair, exécution, information. La Poste, tu peux toujours courir. Wallace Souza battait les records d’audience. C’est pas comme le Blog du Centre de Cri. Les gens le lise en butinant, d’une page l’autre, ils peuvent lire des trucs de l’an passé, du mois dernier, d’aujourd’hui. Ce ne sont jamais les mêmes gens, ils ne lisent jamais la même chose, jamais en même temps: le contraire d’une émission à audimat.

Facteur Vicq-sur-GartempeLa télévision de Wallace Souza, c’est une caricature. Son émission, Canal Livre, dans l’état d’Amazonie au Brésil, marchait du tonnerre, du feu de dieu; au Brésil il y a de quoi traquer les grandes figures du crime. Ca tue à gogo, on peut surfer sur le thème de l’insécurité comme Napoléon IV, ça marche encore mieux.Tellement il était populaire que Wallace Souza est devenu député et que toute sa famille était placé dans la municipalité de Manaus. Grâce à la télé! Le crime organisé. Cet ancien policier viré pour une sombre histoire a bien fait de se convertir dans le journalisme, si c’était ça, son idéal de l’information. Aller de l’essentiel à l’essentiel, du meurtre du père à celui du fils et de là, à l’assemblée fédérale. (suite…)

Le Temps du Vals de Gartempe

Je vous rappelle que c’est Jeudi et que le jeudi, sur notre blog, c’est le jour de l’Evénement, et qu’en ce moment, on s’intéresse particulièrement à un coin de campagne humaine, dans le canton de Pleumartin, sur la commune de Vicq-sur-Gartempe, dans le Poitou, ou peut-être la Touraine ou même le Berry soyons fous. Nous savons bien que les frontières humaines sont fluctuantes au gré des conquêtes et des refontes administratives. Alors soit, nous sommes poitevins, soyons raisonnable, et la Poste l’est aussi, autant que le temps présent. Comme les grands journaux elle suit les découpages. Et nous, puisque notre rôle c’est d’être poète, on admire la beauté des cartographies. Comme celle du livre de Robert Ducluzeau et François Bigot, sur l’évolution des frontières extérieures et intérieures depuis l’Ancien Régime. Et on voit bien qu’elles bougent, ces frontières, comme les rives de la Creuse ou le littoral marécageux de Villeneuve-les-Maguelones. Les lignes tracées comme des illustrations enfantines cachent la négociation dure de la politique. Le facteur Pierre Denis était poitevin et nous filons le long de la Gartempe, la Creuse et la Claise, pour irriguer les trois pays. Jamais deux fois la même eau dans le même fleuve, disait le philosophe Héraclite. C’est que le temps des fleuves est infini, il part de la nuit des temps et y retourne, dans un progrès continu et sans retour. Contrairement au facteur, il ne revient jamais.

Claude Genet

Claude Genet

Voici le temps du Vals. De la Gartempe. Voici l’étrange malédiction des limites. Elles n’ont elles-mêmes pas de limites. Les limites qui changent, sans cesse, qui sont le lieu du changement et du mouvement, c’est aussi celles du monde de l’entre-deux guerres, juste avant l’apparition des inquiétants congés payés qui envahiront les plages réservées de Deauville, le paradis terrestre, comme l’explique le site de la commune. A cette époque, le facteur était quasiment un notable, en tout cas un personnage lettré et le garde champêtre avait des pratiques un peu louche. C’est ce que raconte le grand père jean, devant La Poste. Le garde champêtre (Auguste), c’était le père du père de Jean. Disons qu’il avait une attitude pas trop technique. Quand le préfet s’inquiétait des faibles performances du garde, c’était difficile de lui expliquer que le plus braconnier n’est pas toujours celui qu’on croit. C’est comme les gendarmes. Ils avaient pas la précison et les belles voitures d’aujourd’hui. Et puis tout passe comme la Gartempe. Même ces gens qui nous voient au milieu de la route, devant La Poste, et qui s’arrêtent pour savoir ce qui se passe. Alors je leur dis que nous retraçons la tournée du facteur Pierre Denis, entre les années 20 et les 60 du siècle dernier. On était pas là, on peut pas vous renseigner, me répondent-il, et ils poursuivent leur chemin. Certes. Moi non plus je n’étais pas là. C’est justement ça le temps, on ne le retrouve pas, mais on ne le perd pas forcément. Enfin, on s’est quand même mis en route. Le grand père Jean a la tournée dans la tête. Il parle. A peine atteint l’angle de la place, on croise une vieille connaissance, Claude, qui revient d’un tour en bicyclette. A voir notre aimable compagnie, il est hilare. Mais si vous commencez à vous arretez à chaque fois, on est pas arrivés. En route, en route, le temps passe! C’est qu’une tournée, c’est réglé comme une pendule. Prochaine étape, épicerie Lambert.

Trois générations au départ

Toute la tournée Cliquez cette image

L’origine du facteur

Il est 9 heures à Vicq-sur-Gartempe. Nous sommes aux alentours de l’an 1920, l’Europe est entre deux catastrophes et le Général François-Henry Laperrine s’apprête à vivre l’aventure aéronautique à l’origine du Petit Prince. Il part en solitaire pour traverser le Sahara, doit se poser en urgence et finit par mourir d’épuisement dans le désert. Le confort moderne des long-courriers en est à ses balbutiements. L’ère des communications approche.

Trois générations au départ

Trois générations au départ

Saint-Exupéry, le grand facteur, n’a pas oublié cette histoire. A cette époque, le jeune Pierre Denis a dû en entendre parler, lui aussi. Il est agriculteur dans le canton de Pleumartin et il a l’occasion de remplacer le facteur qui est mort. Autant dire l’occasion de se mettre à la marche à pied et à la bicyclette. Et à la mise à niveau pour passer les concours qui feront de lui un titulaire en 1935, l’année de naissance de son fils Jean, qui raconte son histoire, sa tournée.

La Poste de Vicq

La Poste de Vicq

Une tournée longue de 8heures. Ou plus, ou moins, il faudra qu’il soit de retour avant le départ du fourgon avec le courrier à 17 heures. Qu’il neige, qu’il vente. 25 kilomètres de paysages. C’est parti pour la tournée N°1. Le bourg d’abord, puis les alentours. Il me semble que nous allons parler, avec l’épaisseur du temps, de sa richesse et des choix qu’il nous propose. Non pas pour refuser le Confort Moderne en bloc mais pour le voir venir, et chercher, dans la profondeur du Temps, ce qui nous conviendrait le mieux, aujourd’hui.

Choisir. En avant!

L’Evènement du jeudi

Les fidèles du mouvement postal s’en souviennent, le directeur du Centre de Cri avait informé La Poste qu’il commençait le Test O. C’était à Vicq-sur-Gartempe, il avait posté une lettre dans le bureau même où son grand père avait été facteur, le facteur Pierre Denis. Il informait les services de communication postale en Touraine et en Poitou, qu’une oeuvre d’art allait être postée à Besançon, dans une enveloppe portant seulement l’adresse Centre de Cri et rien d’autre. Louis Iosub, le directeur de la communication à Tours, nous avait répondu qu’il informait ses collègues pour que l’oeuvre d’Art soit acheminée sans encombre. Côté Poitiers, pas de réponse. Le lendemain, Louis Iosub m’envoyait un mail demandant de le rappeler par téléphone. Ce que je n’ai pas fait, préférant attendre l’arrivée de l’oeuvre d’Art.

Le directeur prévient les directeurs de la communication postale

Seulement, l’oeuvre n’est jamais arrivée. Elle est quelque part en souffrance, piégée dans les services postaux, peut-être détruite. Dans le même temps nous avions demandé à nos amis et collègues de nous envoyer leur cri de partout en France, dans une enveloppe affranchie pourtant la seule adresse Centre de Cri. Des dizaines de lettres ont été expédiées, après l’oeuvre d’Art. Y compris du Grand Pressigny qui n’est pourtant qu’à quelques kilomètres de la Minoterie, siège du Mouvement Postal. Or aucune de ces lettres n’étant parvenu, compte tenu que nous avions résolu de ne plus communiquer avec La Poste avant réception, nous étions dans une situation désespérée.

Jusqu’au jour où, après le test O et son échec, le directeur a décidé de lancer l’Evénement du Jeudi. Nous étions parti sur les traces de Jean-François Kahn, le créateur de ce journal disparu, et qui est également responsable de Marianne, confrère dont nous saluons la venue au monde. Nous étions à la recherche de la maison de son enfance au Petit Pressigny, quand il nous est venu, nous aussi, l’idée de tourner une sorte d’Evénement du Jeudi sur l’internet, qui ne serait d’abord qu’une page qui paraîtrait dans un des blogs estampillé Centre de Cri, et qui se donnerait comme objectif une réflexion sur le monde moderne, ou plutôt le Confort Moderne.

La première lettre est arrivée la veille de la tournée

C’est pourquoi ma première idée un peu naïve avait-elle été de proposer une tournée du facteur qui consistait à suivre un facteur.

Une bien meilleurs idée était en germe dans le crâne du directeur, alors qu’il rendait hommage à son grand père, en postant les lettres destinées aux directeurs de la communication postale. Car ce qu’il avait fait ce jour-là, ce n’était pas seulement rendre hommage au facteur Pierre Denis en lançant le Test O du Mouvement Postal, lui donnant son point de départ. C’était également donner rendez-vous à nos lecteurs, nos agitateurs et nos penseurs pour le jour du départ de la tournée revisitée, qui a eu lieu samedi dernier à Vicq-sur-Gartempe. Et encore, pas entièrement, car la tournée du facteur Pierre Denis est immense. 25 kilomètres par jour, entre neuf heures le matin et dix-sept heures du soir, à vélo ou à pied en fonction du chemin et de la boue, c’est ce qui s’appelle le confort moderne.

Or, la veille, nous avons reçu une lettre enfin, une seule, après des semaines d’attente. Ce n’était pas l’oeuvre d’Art de Besançon, mais celle d’un de nos élèves, partie de la Rochelle. Nous contacterons le bureau de poste pour en savoir plus. L’opération Test O n’était donc pas totalement un échec, peut-être le début d’une grande réussite.

Sur les traces du facteur Pierre Denis sur ce blog tous les jeudis

Sur les traces du facteur Pierre Denis sur ce blog tous les jeudis

Samedi donc, nous sommes parti sur les traces du facteur Pierre Denis, qui serait âgé aujourd’hui de plus de cent ans. Jamais tournée ne fut si pleine de péripéties, de rencontres, de témoignages. Le confort moderne dans un village mourant, ça ne se compare pas à la vie d’autrefois. A tous les coins de rue, l’imagination sautille et veut savoir ce qui s’est passé à la mort du facteur. Ci où là l’esprit philosophe et pose les grandes questions, pourquoi finalement a-t-on fermé l’école au lieu d’en construire une autre? Et qui comptait sur le facteur quand la télévision n’existait pas? Et que les facteurs n’avaient pas de voitures. Que les facteurs mangeaient et buvaient beaucoup au passage. Qu’ils rendaient tel service. Qu’ils savaient tout. De hameau en hameau, et même parfois de verre en verre, notre soif de connaissance ne parvient pas à quitter le comptoir. On veut faire descendre cet agriculteur de son tracteur géant, redonner de la presse à cet employé menacé par le chômage, goûter encore de ce rouge bien teinté, ouvrir cette vitrine fermée depuis des lustres.

Expliquer à cette passante qui veut nous confier son courrier que si nous travaillons dans la communication postale, nous ne sommes pas des facteurs du passé, ou du présent, peut-être de l’avenir. Désormais nous ouvrons cette page, tous les jeudis, l’Evènement du Jeudi. Pour mieux comprendre le Confort Moderne avec tous les moyens qui n’était pas ceux de Pierre Denis, comme je vous dis. Raconter sa tournée et celle, la sienne, que nous referons encore. Car, loin d’avoir tout vu et tout noté, avec le Confort moderne on ne sait jamais.

Les fous bloguants

Le blog tourne un peu au ralenti, je n’ai pas le temps de m’en occuper, je suis actuellement sur la création du nouveau blog des fou bloguants du centre de cri. On peut aller le visiter, c’est un travail que je fais avec Anne et Fred, de l’association des fous volants de Châtellerault. L’idée c’est de leur fournir un outil de répercussions et de percussions déliriantes et informatives en partant de la course des ORNI qui à eu lieu ce week-end sur le parcours du Quai des Martyrs de la Résistance avec sa charmante Place. Notre projet d’appropriation de l’outil internet citoyen dans les environs des trois pays, Val de Gartempe, Sud Touraine et Berry suis donc son chemin avec ce nouveau blog. N’hésitez pas à nous écrire si vous souhaitez participer à une formation au blog citoyen ou contribuer au projet de quelque manière.

J'espère que j'ai pas l'air trop fatigué

centre2criOTEZLEROUGE@gmail.com

N’oubliez pas que vous pouvez aussi laisser des commentaires.

Yves Stranger, parti en Ethiopie

Un jour nous avons reçu un message, gone to Ethiopia, ou nous ne l’avons pas reçu, je ne sais plus. C’est peut-être lui qui nous a raconté cette histoire en revenant d’Ethiopie, peut-être qu’il avait trouvé ça dans un livre. C’est un gars qui a un drôle d’accent français. C’est un gars qui gardait les chèvres sur la propriété de son père dans les Pyrénées, en lisant Henri Miller et le Seigneurs des Anneaux en anglais.

La Reine Kandace

La Reine Kandace

Vous parlez d’une éducation! Le type s’appelle Stuart. Ou Stranger. Sur la couverture de son livre sur les Cévennes, Ces pas qui trop vite s’effacent, c’est Stranger. Mais lui, il aimait bien me dire que c’était Stuart. Je pourrais vous raconter comment je l’ai rencontré à Birmingham, et comment on a partagé un appartement à Montpellier. Ce type est une machine à écrire ambulante, c’est un coup à ne plus jamais sortir du blog. On a déjà publié une de ses nouvelles. Ca s’appelle The Inscape of Leopold Ababa, une histoire de livre et de balais.

Je vous préviens c’est en anglais. Il est revenu d’Ethiopie, puis il est reparti, puis revenu, reparti, puis un jour, on a reçu une photo et j’ai été ravi de savoir qu’il avait une coccinelle jaune. Vous remarquerez également la petite fille blanche sur ses épaules rouges, c’est Kandace, la reine d’Ethiopie et sûrement aussi de quelque principauté sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle.

Eglise Saint Hilaire de Lésigny sur Creuse

Sûrement que l’église de Lésigny-sur-Creuse porte ce nom à cause de l’évêque de Poitiers, qui a vécu au IVème siècle de l’ère de Jésus. Faudrait que des bonnes âmes charitables nous le confirment, on trouve pas grand chose à ce sujet dans l’internet. Le brave Saint Hilaire a vécu au commencement de l’église catholique, à son époque il n’y a pas longtemps qu’elle ne souffre plus des romains, elle est enfin devenue elle-même un empire.

Tu comprends, les querelles de Sorbonne pour savoir si le fils est Dieu vivant ou pas, ça a l’air de rien. Ca porte des noms d’oiseau, ça se pratique entre théologiens, consubstantiel, transcendant, et tout le bazar alors on croit que ce n’est pas important. Consubstantiel, ça veut dire que Jésus c’est Dieu. Est-ce que c’est important que Jésus soit Dieu? Oui, c’est important parce que Dieu, sur la croix, on voit moins que c’est un condamné à mort.

Il a vécu à cette époque, Saint Hilaire, où à travers l’arianisme on se demandait qui était ce type, ce Jésus, qui avait libéré les prostituées, abasourdi l’impôt, parlé de fraternité et rempli des cruches de vin avec de l’eau. Et les ariens disaient que c’était pas Dieu, qu’il venait parler au nom de Dieu, mais qu’il fallait pas confondre. Ils ont même dominé la pensée chrétienne à un tel point que Saint Hilaire qui les combattait a été obligé de partir en Grèce.

La Grèce-Poitiers à cette époque, ce n’était pas rien. Les ariens avaient peut-être raison, Jésus ne disait-il pas (républicain avant l’heure): n’appelez personne votre père sur la terre, vous n’avez qu’un père, et il est là-haut. On est bien content que la maison des frères se soit ouverte à la musique, à Lésigny, samedi dernier.

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