La culture populaire rurale

Samedi 6 février, le CRI est sorti! Suite à une réunion du conseil de développement de son secteur (Communauté de  commune Vals de Gartempe et Creuse) fort intéressante, le directeur du journal électronique a quitté son écran informatique, s’est déplacé sur notre terrain favori et a mené l’enquête dans le cadre réel.

Faire un sondage grandeur nature et une investigation sur toute la journée. Question: il y a t-il du vivre ensemble festif l’hiver en milieu rural? Conclusion rapide et évidente: Les ruraux ne sont pas des morts vivants avachis sur leur canapé à regarder bêtement les grandes messes télévisuelles. Désolé de contredire la bienpensante Boboïste! Pour cette seule journée sur un périmètre restreint de notre territoire, de nombreuses possibilités de passer un moment avec d’autres congénères. Il y en avait pour tous les goûts. Du banquet, du jeu, du spectacle et du théâtre. Les associations, loi 1901, à but non lucratif était, ce jour, vraiment sur le pont. Allais-je pouvoir boucler la tournée des lieux festifs en moins de 8 heures et en pas plus de 28 kilomètres comme le faisait mon grand-père pour sa tournée de facteur? Je suis monté dans l’auto  2CV postale du cri aux couleurs jaune et bleu du mouvement postal, le bob du Posteur visé sur la tête, direction toute, à l’ouest.

Le président Daniel Danaud et les prochains
Le président Daniel Daniault et les prochains

A Coussay les bois, 12h30, j’arrive sur du lourd, c’est la plus grosse Saint Blaise du coin, la fête des laboureurs et des travailleurs réunis, une fête dont l’origine remonte à la Révolution Française. J’arrive à l’apéro car je me suis dispensé des réjouissances du matin. Je les connais parfaitement car je fus l’année dernière président de celle de Lésigny. C’est un gros programme, tout un rituel, le président pendant cette journée devient le personnage le plus important du village. Il préside les festivités, ce rassemblement d’êtres humains qui vont honorer, certainement pour la plupart sans le savoir, la nature notre mère nourricière qui pendant l’hiver se repose pour se remettre à vivre au printemps et nous donner ses fruits à l’été. On n’a certainement perdu le sens de cette fête mais mon impression est que, pendant ce moment, il règne un sentiment de paix entre ces gens venus partager ce repas. Le banquet. Tiens, cela me fait penser à la Cène de Léonard de Vinci. Merde! Je parle de culture. Non, je parle de Fraternité, de ce mot que les révolutionnaires voulaient installer dans cette société qu’ils rêvaient idéale.

Pierre, Dany, Jacqueline et les autres. Les convives du Banquet.
Pierre, Dany, Jacqueline et les autres. Les convives du Banquet.

350 convives autour des tables, ce n’est pas rien ! On parle, on fait des discours, une dame chante, puis une autre et encore une autre, un monsieur raconte une histoire. Cette année Camille Robin de Pleumartin n’était pas là. Alors lui, il vaut le détour, c’est une sorte de Coluche local qui peut vous enchaîner une multitude d’histoires qu’il a soi-disant vécues et faire en même tant une revue de presse à sa façon des actualités. Je prends à chaque fois un cours de comédie. Le reporter, que je suis, fut un peu déçu, car je voulais, cette fois ci, le mettre en boîte. Quand soudain semblant crever le ciel et venant de nulle part (Barbara!), un garçon s’est levé, a pris le micro et nous a chanté une Chanson de Charles Aznavour sans la massacrer. Une véritable belle voix. Applaudissement. La révélation de la journée. Il chantera plusieurs fois et sera écouté à chaque fois avec admiration. Ce n’est pas son métier mais on imagine secrètement pour lui une carrière dans cet art. Il nous à fait tout simplement partager et avec beaucoup d’humilité un peu de bonheur. Émergence d’une belle voix parmi des gens simples… Sommes-nous en situation de culture ?

18h30, je sors enfin, j’ai bien mangé, trop, même beaucoup trop ! Ce repas préparé par un traiteur était digne d’un bon resto. Tout ce travail dans l’arrière cuisine installée dans un petit semi remorque, ce n’est pas rien aussi: le restaurant qui se déplace à domicile. Je rejoins l’auto 2CV postale en me disant que tout n’était pas extraordinaire mais que finalement j’ai passé un bon moment, j’ai discuté avec l’un et l’autre, rigolé et j’ai même retrouvé une copine d’école de CP !

Direction Leigné les bois, un patelin à 7 bornes d’ici, j’ai un tuyau, il parait que là bas, il y a une petite fête à la mesure du village qui n’est pas énorme. Encore une fois, j’arrive là à l’apéro. Ici, la soirée va se dérouler aussi autour du partage d’un repas. Un petit repas préparé par les bénévoles ou dans une ambiance plus feutrée les gens vont discuter tranquillement sans être obligé de pousser sur la voix. Ici, la soirée est placée sous le signe de l’histoire, du patrimoine vivant. Déjà, à l’apéro, un diaporama défile sur un écran géant montrant des paysages, des endroits du village mais surtout des scènes de la vie, d’aujourd’hui et surtout hier.

Le repas diaporama convivial de Leigné les bois
Le repas diaporama convivial de Leigné les bois

On me présente madame Pinson, une charmante dame dynamique, d’un âge certain, la mémoire vivante du village et une ancienne de la troupe de théâtre. Elle commentera à la fin de la soirée toutes ces photos et parlera de tous ces gens qui y figurent, des humbles et de ceux qui ont marqué les esprits par certains traits de caractères. Cette dame avec son nom d’oiseau gaie m’intéresse par son côté mémoire locale et ses photos, elle les a sur sa clef USB. Diantre! Je prends date pour un autre passage car je ne resterai pas ce soir pour manger, il faut que je continue ma tournée. Je  me rends compte ici que ce village n’est pas un trou perdu, que les gens sont organisés autour du GAV, le Groupe d’Animation Villageoise. Un ensemble d’animations sur l’année sont proposées à la population et que… pour communiquer, ils ont un blog, et ben là, je tombe sur le cul ! Le président de l’association me donne sans aucune fierté et humblement l’adresse électronique : gav-leigne-les-bois.over-blog.com Encore ici, des biens vivants. Et le spectacle vivant, ils connaissent, ils font venir au printemps une troupe de Tours. Ah bon ! Feraient-ils de la diffusion culturelle sans le ,savoir ?

Madame Pinson, la mémoire dynamique de Leigné les bois
Madame Pinson, la mémoire dynamique de Leigné les bois

Je quitte cette centaine de personnes pour revenir sur mes pas et poursuivre ma tournée de Posteur. J’aurais pu remonter au Nord et aller à Mairé. Mais me faire une autre Saint Blaise dans la même journée, c’est beaucoup trop, je ne suis pas conseiller général ni président de com.com. Certes, je suis un rural,  mais pas un laboureur de banquet, et je tiens à ma ligne.

Arrivé à Lésigny, je m’aperçois en passant devant la salle des fêtes qu’elle est pleine à craquer. 300 personnes certainement en train de jouer au Loto, je ne m’arrête pas, je suis dans mon village, je connais l’ambiance, c’est la capitale cantonale du Loto. C’est comme ça tout les Week-ends . Tout le monde serre les fesses pour gagner gros et petits lots dans un lourd silence ponctué de nombreux soupirs. Certains ont besoin de cela, si c’est bon pour eux! Personnellement, je trouve que ça manque d’animation. Je leur ai proposé une fois de faire un loto délirant, un peu décalé mais je ne sais pas si cela se fera car il faudrait pas mettre en difficulté la culture de sérieux du Loto de Lésigny.

Je continue ma route vers l’est et je m’offre une fantaisie en passant la frontière! C’est à dire que je passe la Creuse et je pousse jusqu’à Ligueil pour constater de mes yeux un phénomène qui a lieu tous les ans, à la même époque: le spectacle de l’association l’école buissonnière au profit de l’association des Restos du Cœur. J’arrive sur une concentration humaine qui est bien décidée à se faire plaisir en se marrant à pisser de rire. C’est acquis depuis longtemps, l’équipe de mon copain Christian a encore concocté un spectacle mêlant théâtre et chansons. Christian a donné l’habitude d’offrir au public des créations qui sont de véritables shows et chaque année toujours mieux. Cette fois ci, Ginette part en croisière, tout un programme. Si c’est la cousine de la Maria, je t’explique pas le délire. Ce n’est pas la peine que je demande une place. Je suis invité à une prochaine représentation qui aura lieu à Sainte-Maure.  Et  je paierai ma place car je ne suis pas un politicaillon!  Ce spectacle sera aussi produit à Loches avec certainement  quelques séances supplémentaires. Le succès oblige. Il devrait être vu au final par plus de 4000 personnes.  Une bonne recette en perspective pour les Restos de notre pote Coluche. Salut à toi Michel. Je t’imagine dans un banquet des laboureurs! Une idée à soumettre à Christian pour un prochain spectacle populaire. Peuple ne rime pas forcement avec vulgaire, messieurs de la culture!

Mon pote
Notre pote

Je connais certains subventionnés qui aimeraient obtenir autant d’entrées sur leurs festivals. Bon ici, je quitte encore 400 personnes et je file à Preuilly sur Claise. Là bas, Molière est à l’honneur, j’ai envie de faire la sortie de la pièce de théâtre pour poser quelques questions indiscrètes concernant la pratique surprenante d’une association culturelle du Sud Touraine qui envoie en justice un blogueur. Je rentre enfin chez moi avec le sentiment d’avoir bien rempli ma journée. Et faisant le constat que j’ai dû croiser dans la journée plus de 1500 personnes occupées à des activités plus ou moins culturelles. C’est pas mal pour une journée d’hiver à la campagne. Et que vive  Aldi!

Le Centre de CRI

Le Centre de CRI

Arrivé devant les portes de CRI, je me dis que je pourrais bien pousser jusqu’à  Coussay  les bois pour voir à quoi ressemble la fin de soirée. Comme dirait mon copain Jean Clown, on va pas s’arrêter là, on va en remettre une! Ici la fête bat son plein, les incorrigibles  festards dansent pendant que Daniel fait soupeser un jambon qui sera le dernier lot à gagner. Daniel Daniault a présidé de main de maître avec une présence sympa faite de prises  de paroles justes et avec humour. Ce gars pratique la relation humaine. Il faut dire qu’il est marchand ambulant, boucher et  charcutier. Sur la tournée, les gens isolés l’attendent comme le facteur. C’est un sujet pour le CRI et son histoire sera racontée dans un prochain article.

Les dominic Allan et les festards

Les Dominic Allan et les festards

Les Dominic Allan sont là, sur la scène, et  jouent des standards d’aujourd’hui et d’hier et ça marche encore! J’y vois la persistance des bals musettes que nous avons connus gamins dans ces mêmes villages. Et que de souvenirs et d’émotions au son de l’accordéon…  Je rentre enfin chez moi avec le doux rêve qu’ il y a , ici ou là, certainement des âmes généreuses qui souhaitent faire émerger et développer sur notre territoire une culture dont nos enfants seraient fières un jour!

I have a dream - j'ai un rêve !
I have a dream – j’ai un rêve !

Les correspondants de presse NR et CP, absents sur le terrain, ce jour, pour de bonnes raisons, congés bien mérités, peuvent compter  sur les Posteurs du journal électronique du Centre de CRI pour leur faire passer les photos d’une journée finalement peu banale en milieu rural.

La recette de la soupe des contes

La soupe, c’est une véritable potion magique. C’est ma première conclusion.  L’organisation de cette première soirée contes me donne cette sorte de révélation. Sa fabrication et sa dégustation nous ont remémoré  un ensemble de paroles entendues de nos anciens. Réflexion faite, je comprends pourquoi nos ancêtres étaient si accrochés. Il y avait tout dedans et ça paraissait pas grand chose en même temps. Matin, midi et soir, à chaque fois, le plein de vitamines! Et pour certains, en complément alimentaire, un petit coup dedans ou à côté et pour d’autres, plus costauds et travailleurs de force un bon coup de gniole pour exterminer les quelques microbes installés dans le tube digestif. J’parle pas de ceux qui abusaient, c’est une autre histoire.

La soupe aux légumes du jardin

La soupe aux légumes du jardin

Préparer la soupe, c’est tout un petit rituel, surtout pour nous qui devions préparer pour remplir une centaine de bol selon nos prévisions. Il faut d’abord trouver des légumes, mais il faut dire que chez nous à la campagne, y’a pas trop de souci, y’a qu’ à se baisser pour les ramasser. Sauf chez ceux pour qui la terre est trop basse! Ensuite, il faut des bonnes volontés, c’est à dire des bénévoles. Des gens qui croient que l’on peut faire des choses, beaucoup, avec des petits riens.

Alexis, les légumes et ses couteaux

Alexis, les légumes et ses couteaux

Cette année, pour notre première, on a eu la chance d’avoir avec nous le président de la saint Blaise de Lésigny qui a  lu à la cérémonie à l’église un texte autour du bénévolat et de la bonne parole  » donner sans vouloir recevoir« . Ni une, ni deux, il l’a appliqué! C’est Claude, et chez nous, il est connu pour sa générosité et ses coups de main facile. Un grand cœur! Et les autres, Alexis qui sait manier les couteaux de cuisine comme pas deux, Valou et sa maman, des convaincues de la bonne soupe, Véro et Pascale qui à une bonne connaissance des légumes anciens et les conjoints qui se sont occupés des enfants pendant ce temps-là. Les composants de la soupe préparés, celle ci pouvait commencer à se faire dans les grandes marmites électriques de Gilberte. Confort moderne oblige, nous ne sommes pas vraiment des intégristes. Nous fabriquerons, peut être, un jour la soupe en direct. Mais pour l’instant, nous sommes arrivés à la salle des fêtes avec le produit tout fait, près à mijoter tranquillement ,et surtout pour embaumer la salle de cette douce odeur de légumes. La soupe placée là comme symbole de la chaleur humaine et du partage.

Claude, Alexis, Valou et sa maman.

Claude, Alexis, Valou et sa maman.

Une soirée contes réussie est à l’image de la fabrication de la soupe. Il faut de bons légumes du jardin, bien frais, les préparer en fonction de leur nature et les faire arriver dans la marmite au bon moment selon leurs consistances. Les pois plus durs, d’abord, pour finir avec les tendres pommes de terre.  Les enfants des ateliers de théâtre, plus expérimentés, ont commencés à chauffer la salle, fait rire le public. Ensuite, véro la pro en toute simplicité à attaquer le premier conte, puis, sont venus tous les autres qui, avec plus ou moins de facilité, ont su captiver le public.

Une première pour Giovanna

Une première pour Giovanna

Chacun va certainement tirer des leçons de cette expérience pour la prochaine fois faire autrement et différemment. Peut être, pour certain se détacher du livre ou de l’album et de la lecture pour apprendre l’histoire et la vivre encore plus. Véro est là pour aider et donner des conseils afin de s’approprier le récit conté d’une histoire.

Teddy lui aussi!

Teddy lui aussi!

Avoir la facilité de notre mémoire locale, Michel Arnoux dont la tête fourmille de dizaine d’histoires apprises, entendues et vécues. C’est pas évident! Les savoir faire s’apprennent. Il pourra certainement donner quelques conseils pour broder à partir d’une trame. Il a déjà plus de 80 ans et c’est encore un gamin. Il n’a pas pu s’empêcher de venir à la soirée avec la musette de son père ramenée de la grande guerre avec gamelle en aluminium et accessoires… et sa bouteille de Viandox… si la soupe n’avait pas été à la hauteur. J’crois même qu’il en a ramené un peu chez lui, il avait pour ça ce qu’il fallait.

Michel, la musette et la gamelle.

Michel, la musette et la gamelle.

Vous avez dit inter génération! Michel : 83 ans et Jane : 3 ans. Sans commentaires. Ici, nous avons des idées mais nous les appliquons! Faire le plus avec le moins! Notre devise.

Michel, humour, histoire et intergénération

Michel, humour, histoire et inter génération

Et comment transmettre le savoir vivre et la culture!

Les droles à la soupe!

Les droles à la soupe!

La soupe des contes à Lésigny

N’hésitez pas à rejoindre ce groupe de doux rêveurs le 21 mars 2010 pour la deuxième en après-midi N’oubliez pas le droit d’entrée: un légume et un bol pour déguster les soupes à l’entracte. Et que vive la culture populaire rurale.

Les conteurs de la soirée

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Samedi 30 janvier de 7h à 10h du soir, c’était la première soirée contes autour d’une soupe à Lésigny. Dehors, il faisait bien froid à ne pas faire sortir un loup, même affamé, à l’intérieur de la salle du pré du four, il y avait une bonne chaleur humaine et surtout une bonne soupe odorante et mijotante!  La soupe! Le secret des grands mères! Toutes les chances de notre côté pour réussir une soirée contes à la sauce contemporaine. Enfants, jeunes, plus âgés et vieux étaient là pour broder  et tricoter des histoires, contes et légendes, d’un autre temps et d’ aujourd’hui. Et surtout venus pour se raconter des histoires! Et croire peut être qu’il faut continuer à douter, à s’interroger pour continuer le chemin de notre destin  d’être humain. C’est, peut être ça, la culture populaire rurale.

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En début de soirée, les enfants des ateliers de théâtre de Véronique Legangneux ont chauffé la salle en présentant deux scènes en cours de réalisations. Les rires du public déjà au rendez vous ! On imagine le spectacle de fin d’année. L’auditoire, mis en condition, était donc disponible pour se lancer dans l’ aventure de la soirée contes autour de la soupe. Le public devint acteur à son tour et fut à la hauteur. Engagement, écoute, convivialité et partage furent le ciment de ce moment passé ensemble. Créer une soirée avec rien mais avec la disponibilité de chacun, c’est pas si compliqué. L’aventure devrait se poursuivre en alimentant notre réflexion de tous ces regards d’enfants observés pendant cette soirée.

A la bonne soupe des contes à Lésigny

La compagnie Globtrott, une association résolument implantée à la campagne concernée par le développement de la culture populaire en milieu rural va poursuivre son rayonnement à un rythme plus soutenu maintenant qu’elle a  pris le temps de s’installer. Ne mettons pas la charrue avant les bœufs comme dirait les anciens ! L’année 2010 va voir se mettre en place plusieurs projets festifs dans un esprit de partage, de convivialité et de fraternité. Une première expérience commence le 30 Janvier à la salle des fêtes de Lésigny à 19 h. Elle s’appelle la soirée contes autour d’une soupe. L’idée est simple et généreuse, il s’agit de créer une soirée chaleureuse avec rien. Pas de droit d’entrée, on vient avec un légume et son bol pour boire la soupe à l’entracte. On vient surtout avec une histoire, un conte, une brève à raconter, triste ou drôle. Si on est  un peu timide et que l’on ose pas …, on vient faire le public pour applaudir les conteurs amateurs et chanter le refrain de la bonne soupe des contes. Il y a déjà une vingtaine de conteurs inscrits et déjà dans les starting-blocs pour animer cette soirée qui, je le crois, sera une première. Mettons les paroles du  bon pasteur en pratique! La soirée se décomposera en 3 parties.

Le tract de la soirée contes

Le tract de la soirée contes

En premier, les enfants de l’atelier de théâtre de la Cie Globtrott chaufferont la salle pendant une petite demi-heure, ensuite les contes autour de la soupe débuteront avec les  conteurs amateurs pendant une heure et demi, puis entracte avec la dégustation de la soupe qui aura mijoté à côté de nous. Enfin pour les plus téméraires, une dernière partie avec les contes les plus longs, notamment celui de notre conteur local, Michel, qui nous fera un peu de patois.  Belle soirée fraternelle en perspective. A bientôt pour le bilan.

La Saint Blaise de Lésigny mon retour au pays

Le samedi 23 janvier, c’est la sainte Blaise à Lésigny sur creuse sous la présidence de Claude VOYER. Les «hostilités» vont commencer à 16h30 devant chez moi, ancien président, à la Minoterie où un premier cortège va remonter les rues du village en fanfare pour aller se présenter au domicile du nouveau président. Muni de l’aiguillon, symbole de cette fête, je vais faire la passation de la présidence en remettant l’objet. Premier vin d’honneur suivi d’un défilé qui nous mènera à l’église pour la cérémonie qui sera célébrée par le bon père Jean-Pierre à 18h. A nouveau défilé en fanfare puis un autre vin d’honneur à 19h suivi du Banquet. L’année dernière, j’avais fait un article, paru dans le bulletin municipal, pour expliquer les origines de cette fête en voici le détail:

Le défilé en banda et stars d'un jour

Le défilé en banda et stars d'un jour

(suite…)

Le Vin Chaud de la Minoterie à Noël

Tous les ans, à la Minoterie de Lésigny,  les résidents du lieu, jean-mi, véro et les enfants offrent une petite boisson chaude aux habitants du quartier. Ce petit moment, passé ensemble à la fin d’une journée hivernale, permet de cimenter les bonnes relations que nous entretenons avec les voisins. Nos activités artistiques, quelque peu particulières, parfois, n’ont en rien atteint le capital de sympathie qui règne autour du lieu, même, si nous en avons  changé un peu le caractère.  De l’époque industrielle, il ne reste que le bâtiment, ce qui rend, désormais, l’entrée sud de la cité nettement plus esthétique et vivante. Et le site animalier! Justement, à propos d’animaux, cette année nous avons élargi notre cercle de buveurs de vin chaud en invitant aussi les villageois qui nous offrent des bouts de pain à distribuer à ceux-ci. L’année prochaine verra certainement une édition de ce petit événement élargie à l’ensemble de la communauté. C’est un instant tellement sympa qu’il faut en faire profiter tout le monde. La culture en milieu rural, c’est aussi ces moments de convivialités, c’est pas la peine d’aller chercher ailleurs. Et comme l’appétit vient en mangeant, parfois les petits moments de délires viennent en buvant un petit coup. Voici celui-ci où notre Valdy, artiste multicarte, s’envole vers une de ces improvisations dont elle a le secret.

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C’est aussi pour moi une excellente situation pour  pratiquer une de mes activités favorites:  Blogueur Performer du Centre de CRI. Faire confluer réalité et imaginaire, communication et spectacle et en cela peut être capter l’essence sublime de l’être humain. Voici un morceau choisi! Valdy : Il ne faut pas dire qu’elle est d’origine polonaise.Pour l’instant, elle ne veut pas en parler. Elle ne voudrait pas que l’on trouve une cousinerie avec Nicolas. Sa filiation avec Salvator Dali est incertaine, à confirmer. Néanmoins, son compagnon et garde du corps est un De Valois, un descendant des rois de France, il suffit de le regarder de près, on a l’impression de revoir son arrière grand-père, c’est du lourd! Il faut faire une investigation plus précise pour en savoir plus. Le centre de cri est à l’affût, il vous tient au courant dès que ça bouge.

Noël Emmaüs à Châtellerault

Une famille de Coeur, Miro, Françoise, les enfants

Une famille de Coeur, Miro, Françoise, les enfants

Ce 24 décembre, comme tous les ans, un grand mouvement de rassemblement d’êtres humains s’est mis en marche. Ici et là, au cours de cette journée, des familles et des amis se sont regroupés pour partager un moment de convivialité. Croyants ou non, Noël nous rappelle la nécessité que nous avons à rechercher le bien vivre ensemble. Ce moment peut être terrible pour certains quand il est marqué par la solitude. A Châtellerault, comme ailleurs, les compagnons d’Emmaüs, ces défenseurs de la solidarité et de la dignité humaine, ont une fois de plus prolongé la dynamique initiée par notre grande référence, l’abbé pierre, icône vivante de la lutte contre la précarité, en organisant une journée festive à la salle du Verger. Ce lieu, décoré par les bénévoles, s’est animé progressivement avec l’arrivée d’enfants et de parents remplissant l’espace de leurs voix chaudes et parfois exotiques. Un monsieur seul est venu avec une petite grand-mère de son quartier, un groupe de femmes africaines est arrivé avec sa marmaille pleine de vie, des inconnus, des étrangers, des certainement bien malheureux et nous avec notre petite famille. Des animations se sont succédées pour les enfants et les plus grands. Un superbe repas, préparé par les bénévoles, fut servi donnant lieu à un moment chaleureux de convivialité. Sobrement partagée la soirée fut humble et généreuse. A conseiller aux grincheux et moroses qui ne sont jamais content de tous ce qu’ils ont! La présidente d’Emmaüs de Châtellerault, Françoise Gallois,  peut être contente de l’action de son équipe de bénévoles.

Les ateliers de théâtre de véro

Véro son boulot, c’est plutôt la scène. Elle a ça dans la peau ! Elle occupe facilement l’espace et sa voix porte. D’où vient ce savoir faire, on n’en sait rien. De tradition familiale, on s’accorde à dire que quelques personnages dans son ascendance vivaient la vie avec un certain sens de la comédie. Elle, les cours suivis par les fils de…, connait pas ! Souvent, pendant nos tournées folles de spectacles de fin d’années où elle enquillait trois spectacles sur trois départements, Indre, Haute vienne, Deux sèvres, elle m’ impressionnait par sa capacité à s’adapter à des salles inconnues, des publics variés. Elle embarquait le public dans son délire, les jeunes comme les vieux se trouvaient collés aux sièges par son dynamisme et son sens de l’interactivité. Ce sens du spectacle inné et maintenant acquis par l’expérience, elle le transmet depuis une quinzaine d’années auprès des enfants, de manière ponctuelle, parce que la chose ne nourrit pas son homme. L’année dernière, par amitié pour les copains d’Abilly, Christian, Bernard et  la Maria notre philosophe rurale,  elle assurait l’encadrement des ateliers de théâtre. Belle expérience, bons moments, des souvenirs et une super représentation de fin d’année.

Son métier, c’est la scène, elle ne peut pas trop courir par monts et par vaux. Néanmoins pour notre village, Lésigny, elle n’a pas pu résister, elle a continué l’expérience, de ce contact si enrichissant avec ces enfants qui nous poussent et qui nous demandent de les aider à ouvrir leurs chemins. Ils sont demandeurs et il y a si peu d’activités dans nos contrées. Une petite équipe de gamins s’est constituée et cela commence à se dire. Faudrait pas que l’on soit débordé qu’en même ! Ils semblent prendre un réel plaisir à se rencontrer tous les mercredis matin. Apprendre à s’exprimer, à jouer ensemble, à s’écouter, à se regarder, à construire des choses en commun. Un spectacle de fin d’année à montrer à la famille. Et pour la dynamique du vivre ensemble, c’est pas mal, les parents des enfants se découvrent, se parlent et cela contribuent à créer du lien social. D’exercices en activités, les enfants ont construits depuis le mois de septembre, un spectacle. Nous avions programmé une représentation à Coussay-les-Bois pour la fête de fin d’année de l’association de musique Zikadonf. Mais pas de chance, l’arrivée subite de la neige a bouleversé le projet. Routes impraticables, verglas, problèmes de déplacements, pas de public,… Annulation. Que de déceptions chez nos jeunes acteurs qui pour la plupart  allaient vivre leur première. Il en fallait plus pour  arrêter cette petite bande pour faire la fête. Un petit repas organisé à la minoterie fera l’affaire pour se séparer avec les fêtes de Noël.

La prochaine et première représentation aura lieu maintenant à Lésigny à la fin du mois de janvier au cours d’une soirée contes et autour d’une marmite remplie d’une bonne soupe.

Jean-Denis Robert

Jean-Denis Robert n’est pas un fils de… (comme il y en a beaucoup trop depuis quelques décennies dans les milieux artistiques parce que c’est cool et plutôt facile pour certains). Il est photographe, un gars tout simple et plutôt discret. Son cadre d’exposition, actuellement la maison de pays de Saint-Pierre de Maillé. C’est Jacky Bachelier, le président du club de photo «Grand Angles» … sur l’Anglin… qui est content de recevoir son travail sur nos terres reculées.

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Nous sommes arrivés avec Miki juste à la fin des discours du vernissage dans une ambiance de «jeunes retraités actifs» et dans une salle comble: quelle réussite en cette fin d’après midi fraiche de fin d’automne. Miki avec son blouson rouge et ses baskets bleues dans cette ambiance semble sortir d’une bande dessinée genre manga. Miki Nitadori est photographe plasticienne en résidence actuellement au lycée professionnel Edouard Branly de Châtellerault, je suis venu la perdre ici… Mais déjà à peine arrivée ses yeux sont partis à la découverte des photographies accrochées aux murs de cet établissement qui à plutôt la vocation de présenter les produits artisanaux du coin. Arrivée devant les photographies de son «collègue», ses yeux s’illuminent et avec son accent si charmant, elle commente ses impressions, écoutez-la, elle vous donnera l’envie de visiter l’univers de ce photographe.

Pas de figures humaines mais des objets qui deviennent portraits, qui nous renvoient à nous-mêmes, à nos histoires d’hommes, à nos riens, à nos rêves, à nos idéaux. C’est simple et c’est beau. Il a fabriqué des assemblages d’objets qu’il a pris en photo après. Il fait des constructions, des combinaisons, de formes, de couleurs, de matières : c’est un sculpteur! D’assemblages assez complexes des débuts, il semble aller vers des épures où deux ou trois objets s’assemblent sans se toucher sur un fond subtilement choisi et complémentaire.

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J’ai bien aimé quand il m’a dit qu’il avait lui aussi vu mes propres assemblages qui ont longtemps traînés sur les festivals de rue et fêtes de plein air. Ce fameux manège sanitaire né à la fin des années 80 et qui m’a tant fait rêver et apporter tant de bonheur aux enfants. Cela me fait penser à l’animateur de ce spectacle de rue, le grand Gilles Ezan, mon maître (clown permanent et roi du boniment). Attention, attention, roulez jeunesse, c’est la guerre des boutons sur les fesses !

(Note de l’Editeur: on appréciera aussi la fameuse Charrette à foin de Jean-Michel Denis)

Ferrière-Larçon un marché de Noël exceptionnel

Cette année le marché de noël à Ferrière-Larçon est une réussite. Le blogueur qui a plusieurs casquettes remercie le Conseiller général et maire de la Commune Gérard Hénault.

Un artisan motivé qui fait des paniers avec une machine conçue spécialement, léger et pratique, idéal pour la ménagère.

Et voici Christian, incontestablement artiste chocolatier chocolat travaillé à 55% de cacao, des pièces faites à l’inspiration…

Bien sûr, pas de marché de noël sans arrivée tant attendue du père Noël connu dans toute les régions pour sa fameuse distribution des cadeaux et des bonbons…

Dans la magnifique église de Ferrière-Larçon, cette fois avec Mamie Noël, qui peint avec… un fer à repasser pour un jeu d’ombre et de lumière avec la couleur chauffée, parfait en hiver. Eliane Salvatore: venez voir cette artiste de Ferrière-Larçon.

L’incontournable marché de noël de Ferrière-Larçon à ne pas rater! Sans faire l’apologie des marchands du temple, nous avions déjà évoqué l’usage possible des églises comme lieu de culture à propos d’Alfred Tomatis. Voici encore un bel exemple avec le magnifique édifice de Ferrière-Larçon à propos nous aurons encore des choses à crier.

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