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A vélo, en voiture et… en avion!

Encore un avis de passage de la Poste, un de plus. Dans ma boîte aux lettres. Décidément les colis chez la Poste, il faut toujours aller les chercher au bureau, ce n’est jamais eux qui arrivent dans nos mains, pantoufles au pied.

J’enfourche le vélo, je ne pars pas faire la tournée du facteur, enfin presque, je fais celle des bureaux de postes, pour retrouver mon colis. Vous savez, ce courrier qui aime dormir.

Colis postal

Comme je dois quand même le réveiller, et l’ouvrir, j’entre dans le bureau de poste. Première chose, il faut prendre un ticket, on ne se fait pas confiance entre adultes. Soit. 379. Ce ne sera pas long, et puis il y aura ce petit bruit qui viendra m’alerter quant à l’ordre de passage.

Ouf, on se retrouve devant la caissière, hum pardon, la postière. On lui présente le beau papier orange laissé par le facteur. Elle fait une mine dubitative. Elle me dit que c’est un avis de «second passage», car je devais être absent la première fois, au premier passage. Mais non ! Je lui retorque que c’est faux, c’est juste le facteur qui n’a pas pris la peine de prendre l’ascenseur et de toquer à ma porte. Je vitupère. Elle me dit que c’est souvent le cas, et qu’eux, les caissiers-postiers, ils ne connaissent pas ceux qui livrent les colis. Il y aurait donc une sorte de frontière invisible entre différents postiers?

Elle m’explique que l’acheminement du courrier est divisé en trois parties. La sainte trinité postante comprend la remise des lettres par le facteur, un facteur comme fût Pierre DENIS, un facteur avançant sur deux roues.

Puis on trouve un facteur, cette fois-ci en quatre roues, chargé d’apporter les colis, c’est le service « coliposte». Reste enfin les entreprises privées qui offrent des services équivalents mais à des prix variables quant à l’acheminement des colis, ils traitent les demandent nationales et internationales.

La pauvre dame, perdue, ne sachant que me répondre laissait filtrer derrière son regard et son costume jaune le poids de l’écrasante bureaucratie qui subdivise les tâches et dissocie les activités, ne rendant finalement personne vraiment coupable de quelque chose, rendant finalement toujours un peu plus ignorant les employés sur le service public qu’ils sont censés animer.

C’est quand même marrant cette histoire de livreur de colis qui prend juste la peine de déposer l’avis de passage sans même frapper à la porte, c’est surprenant même. Peut-être qu’au fond, il n’a jamais su intérioriser le sens profond de son métier : acheminer le courrier le plus rapidement et le plus convenablement possible de l’expéditeur vers le destinataire…